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 Une rencontre pour le moins... Mouvementée ! ■ Ezechiel

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MessageSujet: Une rencontre pour le moins... Mouvementée ! ■ Ezechiel   Une rencontre pour le moins... Mouvementée ! ■ Ezechiel EmptyJeu 3 Mai - 16:13



Eowyn & Ezechiel
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Debout au milieu de la pièce principale, je fais face à mon aîné qui tient à peine debout. Comme tous les soirs j’ai droit à une scène, au bout de quatre ans j’en ai l’habitude. Mais à chaque fois, mon sang bout dans mes veines sous l’effet d’une intense colère. Pourtant ni mon visage, ni mon regard ne trahissent mon énervement, ma haine contre ce frère que j’ai pourtant tant aimé lorsque j’étais enfant. Dire que quelques années plus tôt nous nous entendions à merveille, nous jouions tous les deux avec notre cousine Evelyn. Qui aurait cru qu’un jour il deviendrait ce monstre qu’il me montre tous les soirs depuis quatre années déjà. « Où est-ce qu’t’es allée traîner encore ? Hein ? » La langue pâteuse, mon frère peine à s’exprimer à haute et intelligible voix. Je me détourne de lui pour m’approcher de l’évier et essuyer la vaisselle propre. Comme tous les soirs je suis sortie rejoindre Naït dans la forêt, hélas mon frère a eu la bonne idée de rentrer avant moi et de se rendre compte de mon absence. Il attrape brusquement mon poignet pour me retourner et me regarder droit dans les yeux. « Où t’étais ? » Je tente de retirer mon poignet de sa main mais je sais que c’est peine perdue, il est bien plus fort que moi, il a toujours le dessus. Il approche son visage du mien, j’arrive à sentir son haleine fortement alcoolisée qui me dégoûte. « Une urgence médicale, on me demandait. » Theodred attrape mon menton avec une de ses grosses mains moites, il m’enserre la mâchoire pour que je le regarde, ce que je fais. « Tu m’prends vraiment pour un con. » Il me jette violemment à terre après m’avoir assené une gifle monumentale. S’en suit une pluie de coups, comme tous les soirs. Je protège mon visage de mes bras, il est bien trop ivre pour éviter ma figure et il serait fâcheux que je me retrouve avec des marques comme la dernière fois. J’ignore combien de temps mon frère passe à s’acharner sur ma personne mais j’ai l’impression que cela dure des heures entières pourtant pas une plainte ne s’échappe de mes lèvres closes, cela lui ferait trop plaisir de m’entendre geindre. A une époque je le suppliais d’arrêter, cela l’enhardissait plus qu’autre chose.

Une fois lasse de me frapper et étant trop imbibé d’alcool pour me violer, mon frère disparaît en titubant dans sa chambre. Ce n’est que lorsque j’entends les ressorts de son lit craquer violemment et la lourde respiration de mon frère que je finis par me lever tout doucement. Chaque muscle de mon corps me fait souffrir, encore une fois il ne m’a pas loupée. Un peu titubante je me rends dans la réserve et soulève le couvercle du baril qui contient notre réserve d’eau, je remplis la vasque posée sur un petit guéridon puis referme le baril. Je repose la vasque, plonge mes mains dans l’eau fraiche et m’asperge le visage d’eau pour me sortir de mon état un peu… Comateux. Je retire mon chemisier et sans le regarder le jette au sol avant d’attraper un gant pour l’imbiber d’eau et essuyer mes bras qui sont en sang ainsi que mon flanc droit. A peine ai-je effleuré mon flanc qu’une très légère plainte de douleur s’échappe de mes lèvres, il s’est bien acharné. Un bruit me fait brusquement sursauter et lâcher mon gant qui s’écrase sur le sol. La peur tord mon estomac et si Theodred s’était soudainement senti d’humeur à me violer ? Je me retourne et vois le rideau séparant la réserve de la « salle de bain » bouger puis s’ouvrir. Je soupire de soulagement, ce n’est que Maïlys qui me regarde avec un air triste. Elle se baisse pour ramasser le gant et je vois dans le miroir son expression d’effrois en voyant mon dos. Je fronce mes sourcils, que peut bien avoir mon dos pour que ma sœur fasse une tête pareille ? Je me retourne et me tord le cou pour réussir à le voir : si ma peau est blanche on ne peut plus la voir car mon dos est couvert de sang. Je baisse les yeux pour attraper mon chemisier qui est déchiré et rouge de sang, je ne m’en suis même pas rendue compte… Doucement, ma petite sœur essuie le liquide pourpre qui macule la peau de mon dos puis passe le baume que je lui donne afin de m’aider à cicatriser plus vite et surtout ne plus avoir mal. Après cela, je me retourne pour la regarder et la prendre dans mes bras pour la consoler, c’est moi qui subis et c’est elle qui pleure. Mes doigts glissent dans sa chevelure brune avec douceur, ses larmes mouillent ma peau, je dépose un baiser sur ses cheveux. « Retourne te coucher Lys, il est très tard. » Elle hoche de la tête puis m’obéit. Je ramasse mon chemisier que je mets avec les vieux vêtements qui me serviront à faire des pansements une fois propres, puis j’enfile ma chemise de nuit avant de rejoindre la chambre que j’occupe avec mes cinq sœurs. Je me glisse doucement dans le lit que je partage avec Aerin et Gaëlle puis sombre dans un sommeil lourd et sans rêves.

Je me réveille bien avant l’aube et comme tous les matins je suis le même rituel : je me lave rapidement, m’habille et prépare le repas de midi qu’emporteront mon père ainsi que mes frères et sœurs. Mon père se lève juste après moi, le visage fermé comme d’ordinaire, il a à peine décuvé de sa nuit de beuverie. Il déjeune en silence avec Theodred puis tous deux emportent leur repas pour partir à la mine. Rapidement, Gaëlle, Nataël, Clotilde et Maïlys se lèvent pour se préparer à aller à l’école en silence. Une fois seule avec les deux plus petites, je prends le temps de faire la lessive et quand on est neuf à la maison il y en a du linge à laver ! Je passe ma matinée à frotter, essorer et battre le linge tandis qu’Aerin joue sur la table de la cuisine avec sa poupée et qu’Elwing dort dans son berceau. Un peu avant midi je les dépose toutes les deux chez la voisine qui a accepté de les garder pour le restant de la journée afin que je puisse me rendre dans la forêt pour ramasser des plantes et peut-être trouver de quoi agrémenter la souper du soir. Je retourne rapidement à la maison pour enfiler ma robe verte foncée et mes bottes qui protègent mes tibias des ronces et autres plantes pouvant être irritantes. Je fourre dans ma vieille besace en cuir mon canif, mes gants, deux gourdes d’eau et je pars dans le district pour me rendre vers la forêt. Les pacificateurs étant occupés à faire je ne sais quoi sur la place publique, je dépasse les fils barbelés sans encombre et cours aussi vite que possible pour m’éloigner le plus possible du district.

Je m’enfonce toujours un peu plus dans la forêt, m’arrêtant pour ramasser quelques baies ou des feuilles de frêne que je range soigneusement dans ma besace. Je ne me rends pas vraiment compte que je quitte le D12, je suis trop occupée à chercher des plantes que je ne peux pas trouver à la lisière de la forêt. Soudain, j’entends un bruit qui ne ressemble pas à celui d’un animal. Je me stoppe net, cherche d’où proviennent les bruits et les suis doucement. Je me cache derrière le tronc d’un gros sapin et regarde discrètement pour voir une personne de dos, à en juger par la taille et l’allure un homme. Je ne dois pas rester là, je tente de partir sans bruits mais c’était sans compter la grosse branche sur laquelle je marche.


code par toxic heart
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Ezechiel A. O'Callaghan
Ezechiel A. O'Callaghan

◭ SOS : 26
◭ District : 7
◭ Arrivée à Panem : 01/05/2012

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MessageSujet: Re: Une rencontre pour le moins... Mouvementée ! ■ Ezechiel   Une rencontre pour le moins... Mouvementée ! ■ Ezechiel EmptyJeu 10 Mai - 7:28



    Ezechiel regardait le mur de la pièce qui lui servait de pièce principale d’un air absent. Il était quelque part. Ailleurs très certainement. Son regard absent fixait un point visible uniquement par lui. C’était ainsi. Il avait ses périodes. Parfois, tout allait bien. Parfois, cela tanguait dangereusement vers le côté négatif de la force et pour d’autres… plus rien allait. Quand savait-il qu’il tanguait vers le point de non retour ? A vrai dire, il ne le savait pas réellement. Cela lui prenait, comme ça. Lorsqu’il revenait des bois, croisait le regard de quelqu’un qui lui rappelait sa sœur, pensait reconnaitre Abel au détour d’un coin de rue alors que non ce n’était pas lui. Ce n’était pas lui et lorsque ce n’était pas lui, cette sensation qu’un fossé se creusait de plus en plus entre eux se faisait ressentir violement. Ezechiel souffrait des absences à répétition de son meilleur ami qui se faisait distant. Quand il voulait le voir, systématiquement … il était absent. Et généralement c’était dans ses moments la que l’image de sa sœur lui voilà le regard. Elle était absente mais complètement présente dans chaque parcelle de ses souvenirs. Abel, c’était l’inverse. Il était là, bien vivant. Mais absent. C’était comme s’il ne voulait plus faire partie de sa vie. Pourtant c’était son meilleur ami, ça compte non ?

    Le jeune homme se passa la main dans les cheveux pour s’y crisper sur quelques mèches. Cela commençait toujours ainsi. Les souvenirs, l’absence pesante et l’impression d’être livré à lui-même, désespérément seul. Quoiqu’il fasse. Il y avait bien sa mère mais l’un comme l’autre évitaient les rencontres fréquentes. Il avait essayé d’être fort, de résister, de ne pas sombrer dans le chagrin comme elle l’avait fait mais cette douleur d’une perte était toujours présente lui rappelant combien il était proche de sa sœur, qu’elle était partie trop tôt, qu’il était resté. Elle était jeune, à l’aube de la vie, l’âge ou tout est possible mais non, une puissance supérieure en avait décidé autrement. Ezechiel et a mère ne se voient plus aussi souvent qu’avant mais c’est aussi parce que, malgré leur différence d’âge, Ezechiel et Sarah se ressemblaient comme s’ils étaient frères jumeaux alors que ce n’était pas le cas. Ils avaient créé un lien fusionnel qui faisait que même si la jeune fille n’était plus de ce monde, dans les yeux du brun, c’était comme si elle existait encore. La même phrase tuait Ezechiel à petit feux lorsqu’il retrouvait sa mère pour tenter de reconstruire cette vie de famille qui avait disparut en même temps que sa sœur. « Elle avait tes yeux. » Une phrase, une simple phrase qui lui donnait envie de la gifler même s’il n’était pas de nature violente. Mais il se le refusait. Ce n’était pas lui. Il n’était pas de ses hommes qui battent les femmes pour un plaisir malsain, sadique et solitaire. N’empêche que s’il ne giflait pas sa mère pour la ramener à la réalité, cela ne mettait pas de côté la cruauté dont elle faisait preuve. Il ne voulait plus la voir si c’était pour qu’elle lui dise cela. Il avait ses yeux, elle avait les siens. Ils étaient similaires. Ezechiel ne le savait que trop bien.

    Se rallongeant sur le matelas qui lui servait de lit, il ferma les yeux. Elle était là. Dans ces moments-là, Sarah, sa petite sœur, était encore à ses côtés. Il pouvait rester dans cette position pendant des heures sans tenir compte de ce qu’il se passait auprès de lui. Sarah était là. Et lorsqu’il les rouvrait enfin, elle n’était plus. Disparue. Morte. Pneumonie. Et c’est la que tout basculait. Pour commencer il partait. Sans attendre Abel (puisque de toute façon il ne savait pas et cela ne servait à rien qu’il le voit dans cet état et puis il n’était probablement de toute façon pas là alors … autant partir. Maintenant). Et il partait, hache sous le bras pour évacuer sa colère et sa rage contre ces malheureux arbres qui n’avaient rien fait. Un jour, dans sa colère, il s’était blessé violement la jambe par un coup de hache parti trop sec, qu’il n’avait pas su maîtrisé. La cicatrice est toujours là. Il avait eu beaucoup de chance, Une chance de dingue. Il ne boitillait pas mais restait prudent même si, dans ces moments là, la prudence n’était plus de mise. La prudence n’existait plus. Il n’était pas suicidaire, n’avait pas envie de mourir (du moins pas tout de suite), mais lorsque la noirceur envahissait son être, s’automutiler semblait être la meilleure solution, la seule action qui le fasse aller mieux. Lorsqu’il en avait fini de massacrer le tronc d’arbre, il finissait par s’écrouler, sur une souche entre les débris de son accès de violence. Et c’est à cet instant précis que cette envie, cette lueur étrange qui brillait dans ses yeux apparaissait limpide. La main dans la poche de droite. Le couteau. La lame. Cette lame scintillante qui semblait n’appeler que lui. D’abord dans la paume de sa main, il semblait attendre un signal. Quelque chose. Et puis rien. Alors Ezechiel s’exécutait. Pression. Poignet. Douleur. Soulagement. Cette couleur carmin qui coulait de ses veines n’était rien d’autre que le reflet de sa culpabilité qui le rongeait jours après jours. Une. Deux. Les entailles. Belles, nettes. Profonde mais pas trop. Personne ne doit remarquer et surtout pas lui. Et puis soudain, un bruit. Alerte, Ezechiel se retourne, prêt à attaquer. Le couteau, pointé vers sa cible.

    Ezechiel baisse son arme. C’est une jeune fille à peine sorti de l’adolescence. Il lui donne à peine dix-sept ans mais les apparences sont souvent trompeuses. Il baisse légèrement son arme. « Qu’est-ce que tu fous là ? » Traduction, tu ne devrais pas être là. Sa voix est affaiblie, les yeux ternes. La conviction, chou, c’est pas ton fort

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