Rose belle rose

« Mon coeur balance, sans que je ne sache ou aller »

« Un jour toi et moi on va se marier! » Je souris avec amusement alors qu’un petit garçon de dix ans me tendait une fleur, nous étions tellement innocent. C’était l’époque ou rien ne me faisait peur, ou rien ne pouvait atteindre ma joie de vivre. Oui, un jour j’allais me marier avec lui, un jour je serais belle, un jour je serait aussi forte que ma maman. « Oui, puis nous aurons pleins d’enfants, que des filles! » Cette discussion était tellement enfantine, cela faisait rire bien des passant. Je jouais avec ma fleur alors que mon soit disant fiancé jouait avec les autres garçons de notre âge. Déjà à cette époque j’étais d’une grande beauté, mes yeux bleus et mes cheveux étaient lumineux. « Ma puce, tu rentres manger? » Une femme aussi belle qu’une déesse me sourit avec douceur, me tendant la main pour que je puisse y loger la mienne. Je regarde le jeune garçon en souriant, alors qu’il me fit une révérence digne d’un prince. « Je t’aime » me cria-t-il sous les rires de ma mère, alors que mes joues se mirent à rougir comme des tomates. Moi aussi aurais-je aimer lui dire, mais j’étais bien trop timide pour cela.

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« Amis pour la vie? » Me dit-il en souriant calmement, alors qu’il m’offrait cette même fleur que dans mon enfance. Je fêtais mes quinze ans, j’avais bien changé, alors que lui en avait dix-huit. La différence d’âge ne l’avait jamais arrêté, ne nous avait jamais séparé. Nous nous aimions en silence, lui plus démonstratif que moi. J’étais timide et parfois même solitaire, aimant sa seule compagnie, lui mon ami que j’aimais tans. Je pris la fleur alors que mes joues roses étalaient ma timidité, son sourire s’élargit et tout en posant un baiser sur mon front, il murmura doucement à mon oreille. « Je t’aime » Moi aussi aurais-je aimé répondre, mais aucuns mots ne sortirent de ma bouche, un simple sourire innocent, un simple regard qui en disait long. M’aimait-il comme moi je l’aimais? Sûrement, cela se voyait, cela était écrit depuis nos dix ans. « Rose, tu viens? » Ma mère, le regard fatiguée m’observa avec curiosité mais amour. Lui, ne me retient pas et me laissa partir, alors que je m’éloignais de lui tout en tenant fermement cette fleur qui en disait long. « Je t’aime aussi » murmurais-je en souriant bêtement.

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« Elle est morte. » Ce fut ses paroles qui sortirent de sa bouche, alors qu’il sortait de la chambre de ma mère. Je ne répondit pas, tombant à genoux, n’aillant pas la force de me redresser. Il me prit doucement dans ses bras en chuchotant des paroles douces à mon oreille. Il n’était plus ce gamin que j’avais connu, c’était devenu un homme, un si bel homme. « Ne te laisse pas tomber Rose, redresse toi, bas toi. » Non, je n’étais pas faite pour me battre, j’étais bien trop faible pour sa. Je me mis alors à hurler après elle, elle qui m’avait toujours protégée, elle qui m’avait toujours aimé. Reviens moi suppliais-je vers la porte, sors, reviens-moi…Mais personne ne me répondait, il n’y avait que lui et le médecin, ils essayaient de me calmer mais je hurlais au point de sentir mes forces me quitter. Non, elle ne pouvait pas m’avoir quitté, pas avec cette petite sœur d’un an qui pleurait dans son berceau, comme si elle aussi avait comprit que la mort venait de frapper notre être tant aimé. Alors un homme entra et m’enleva de ses bras en me serrant dans les siens. « Chut mon ange, ma princesse, mon hirondelle…elle ne partira jamais vraiment. » Cette voie…je m’endormi dans ses bras.

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Il venait me voir chaque jours, je ne l’avait croisés que quelques fois dans ma vie, mais il était pourtant là, j’étais sa princesse et son hirondelle, son ange comme il aimait m’appeler. Il était plus vieux que moi et pourtant, du haut de mes dix-sept ans, quelque chose battait fort dans ma poitrine quand il effleurait ma joue. « Comme va ma rose? » Je souris sans pour autant lui répondre, je n’étais pas fort bavarde mais il me comprenait tellement bien. C’est alors que quelque chose attira son attention et la mienne avec, un programme télévisé, mon cœur se serra. « Mon dieu, pas ça. » Il me regarda et me prit dans ses bras alors que pour lui, le monde venait de s’écrouler, les Hunger Games allaient recommencer. Il entra à ce moment-là. « Je dérange, désolé! » Je n’eus pas le temps de le retenir qu’il s’en allait pratiquement en courant. .