◭ Localisation : Quelque part entrain de vomir, de boire ou de faire des cauchemars
Sujet: Buvons jusqu'à ne plus avoir soif ▬ {LIBRE} Jeu 24 Mai - 20:05
Dernière édition par B. Andreas Worthtown le Sam 16 Juin - 19:14, édité 4 fois
Kieran Clifton
◭ SOS : 23
◭ District : 12
◭ Arrivée à Panem : 18/05/2012
◭ Double compte : Avery Asplin
Sujet: Re: Buvons jusqu'à ne plus avoir soif ▬ {LIBRE} Sam 2 Juin - 20:20
Andreas & Kieran
Encore un matin où Kieran se levait à l’aube, commençant par un jogging énergique dans la forêt du district 12, son district. Il avait besoin de cette course dans la fraîcheur du matin pour avoir la force de continuer une journée, pour que l’air froid du début de la matinée lui enlève le souvenir des flammes qui engloutissaient ses parents, de la chaleur meurtrière qui se trouvait dans la maison quand il était partit à la recherche de ses géniteurs, morts dans l’incendie. Ça ne faisait pas si longtemps qu’il les avait perdus, ses parents. Devant les autres, il se montrait fort, souriant et toujours arrogant comme pour se protéger des murmures qui pourraient parler de lui. « Encore un enfant s’il pleure à 27 ans », « Faible », « Pitoyable ». Il n’avait pas envie d’entendre tout ça. Les gens ignoraient souvent que même les murmures pouvaient détruire une personne plus qu’elle ne l’était déjà. Kieran était abattu par la mort de sa famille, par l’impossibilité qu’il avait eu de pouvoir les sauver. Chaque jour, il montrait sa carapace, souriant, riant avec les autres, s’entraînant autant qu’il le pouvait. Il était sorti des jeux des mentors sain et sauf ce qui faisait de lui le mentor de son district et se savait capable de mener un des deux adolescents vers la victoire. Il se sentait capable de les sauver, il savait qu’il pouvait. Il ne serait pas un mentor plongé dans l’enfer des drogues ou de l’alcool comme d’autres le pouvaient. Il n’avait rien ressenti en voyant les autres potentiels mentors mourir. Quand on perdait sa famille, les autres morts pouvaient sembler si mineures, si … insignifiantes. Souvent, en finissant son jogging, il s’arrêtait au petit lac et nageait un peu. Rien de trop gros, ce n’était pas compté comme un entraînement mais il nageait pour se détendre cette fois. Il n’avait rien à prouver à personne ici et c’était tout ce qui comptait. Il s’arrêta de nager et observa la maison qui se trouvait aux bords du lac. Se demandant qui avait habité là, si quelqu’un y allait encore parfois… Comme il n’aimait pas trop passer des heures à se questionner, Kieran sortit de l’eau et se remit à la course mais cette fois, il courut vers le village, passant le grillage sans difficulté. La tension n’y était que rarement mise ce qui facilitait le tout. Il passa d’abord à sa maison pour se changer puis alla se promener dans le district. Chaque fois qu’il croisait des jeunes, il se demandait si ils n’allaient pas se rendre aux yeux et qu’il devrait les guider. Sans vraiment qu’il s’en rende compte, ses pas l’avaient amenés jusqu’à la plaque. Il y marcha entre les étals, les mains dans les poches sans vraiment chercher quoi que ce soit. Le divertissement n’était pas dans les produits en vente mais bien dans les vendeurs et les clients. Il y avait une espèce de complicité qui régnait et beaucoup se connaissaient. Un étalage avait attiré son attention plus loin et en y marchant, il ne remarqua pas la demoiselle qu’il percuta. Des bouteilles s’envolèrent, décrivant un arc puis atterrirent au sol où trois bouteilles d’alcool se brisèrent. Il observa la jeune femme lorsqu’elle se retourna pour crier sur lui.
« Vous pourriez faire attention ! »
Sans attendre, Kieran se baissa à ses pieds, ramassant les bouteilles intactes, les observant tout en se relevant. Il esquissa un petit sourire amusé à la vue de l’étiquette qui confirmait que ce qui se trouvait dans les bouteilles était bien de l’alcool mais rares étaient les femmes qui buvaient autant, à voir la demi-douzaine de bouteilles qu’elle avait dans les mains. Il la regardait elle à présent, de la tête aux pieds sans se souvenir de l’avoir croisée dans le 12 une fois. Était-elle une visiteuse ? Il fallait dire qu’il ne venait jamais à la plaque et que si elle s’y trouvait toujours, il pouvait effectivement ne l’avoir jamais croisée. En lui tendant ses bouteilles indemnes, il lui sourit bien qu’elle semblait fâchée par la bousculade imprévue.
« Je suis désolée mademoiselle. »
Sans attendre sa réponse, il la contourna et se rendit au kiosque de la vieille dame qui vendait l’alcool en commandant les trois bouteilles qui s’était cassées. Il paya sans même se soucier d’Andreas plus loin. Il avait brisé ses bouteilles, c’était tout simplement naturel de lui en acheter de nouvelles. Revenant vers elle, les trois bouteilles en main, il les lui tendit avec un sourire avant de la regarder avec un peu plus d’insistance, la reconnaissant enfin.
« Andreas ! Mentor du … 11, n’est-ce pas ? Je suis Kieran, celui du 12. Nous nous sommes croisés aux jeux des mentors, je crois. »
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Sujet: Re: Buvons jusqu'à ne plus avoir soif ▬ {LIBRE} Dim 3 Juin - 8:38
Andreas resta debout, les bras ballants. Elle aurait pu rester ainsi des heures à observer l'homme qui l'avait bousculé. Elle préférait le regarder lui plutôt que la flaque de l'alcool qui s'étendait encore et encore, quelques débris de verres formant d’étranges taches au milieu du désastre. Elle leva les yeux vers le coupable. Il était bien plus grand qu'elle, bien plus imposant. Le genre d'homme qui passe son chemin après avoir lancé une ou deux insultes. Aussi fut-elle étonnée de le voir se pencher et ramasser une des bouteilles à ses pieds. Elle suivit son petit manège des yeux, avec un détachement froid. Rien ne lui échappa: la manière délicate qu'il avait eu d'attraper la bouteille, son petit sourire en lisant l'étiquette, la façon dont il s'était éloigné vers l'étal de la vieille. Andreas avait deviné ce qu'il allait faire. Elle passa ses mains sur son visage avant de se pencher à son tour pour ramasser lentement les deux autres flasques. Ses mains tremblaient. Elle ferma les yeux, se reprit. Son état était-il aussi terrible que ça ? Quand elle se releva, il était de nouveau face à elle. Il lui sourit et lui tendit les trois litres qu'il venait de racheter. Elle murmura un faible: « Merci. ». Elle était prête à tourner les talons quand après l'avoir regarder de la tête au pied, il s'exclama: « Andreas ! Mentor du … 11, n’est-ce pas ? Je suis Kieran, celui du 12. Nous nous sommes croisés aux jeux des mentors, je crois. »
Andreas se raidit. Elle prit son temps pour détailler l'homme qui lui faisait face. Il... la connaissait ? C'était étrange qu'il se souvienne même de son nom. Elle s'était empressé d'oublier celui des autres mentors, trouvant plus facile de n'avoir aucun souvenir particulier de... des Jeux. Enfin, dans son cas, la moitié du Capitole se souvenait d'elle. L'amoureuse éplorée du 11, celle qui avait perdue l'amour de sa vie ce jour là, dans la neige. C'était.... Le Capitole adorait ce genre d'histoire. Dans les Districts, on devait bien se moquer d'elle. Le mentor du 12 ? Elle devait bien avoir un quelconque souvenir de lui, non ? Il était passé à côté d'elle pour son interview. De toute façon, ils devaient bien s'être croisé. Pas dans l'arène. Peut-être plus tard, dans le train qui les ramenaient chez eux ? Elle continua de l'observer. « Ravi de te...rencontrer enfin. ». Un sourire de convenance, tristement mal exécuté étira faiblement les lèvres de la jeune femme. En vérité, elle n'avait aucune envie de rencontrer les autres mentors, pour la simple et bonne raison que dans quelques temps, elle se battrait pour que ses tributs tuent les siens, ceux des autres. Et qu'il ferait pareil, sans hésiter. Devenir ami, parler, se raconter leurs vie respectives, toutes ces choses rendraient cela plus difficile que nécessaire.
Elle resta un instant sans parler, juste en l'observant. Elle se demandait ce qu'elle devait faire. Puis elle se souvint des bouteilles qui chargeaient ses bras et tout d'un coup, elle avait honte. Elle détourna le regard de Kieran, rougissant. Lui n'avait pas l'air en mauvaise forme. Il n'avait pas l'air fatigué ou bouffait par l'alcool et la drogue. Elle se dit que si elle était un tribut, elle préférerait avoir un mentor comme lui que comme elle. Elle déglutit difficilement et, toujours sans le regarder, lui dit: « Je... Merci pour les... enfin.... ». Elle peinait à trouver des mots pour lui dire ce qu'elle voulait lui demander. Elle respira un grand coup avant de reprendre: « Écoute, j'aimerais que tu gardes pour toi ce que tu viens de voir. J'aimerais éviter qu'après mon District, tout le tien soit au courant de mon... petit problème. ». C'était idiot de demander ça mais elle était presque sûr que la vieille n'en avait parler à personne. En plus, elle ne venait que tôt le matin et ne s'arrêtait jamais pour parler avec personne donc seuls les gens extrêmement matinaux la connaissait. Elle préférait éviter que le mentor du District commence à raconter à tout le monde que le mentor du 11 était une alcoolique névrotique.
Dernière édition par B. Andreas Worthtown le Sam 16 Juin - 19:16, édité 3 fois
Kieran Clifton
◭ SOS : 23
◭ District : 12
◭ Arrivée à Panem : 18/05/2012
◭ Double compte : Avery Asplin
Sujet: Re: Buvons jusqu'à ne plus avoir soif ▬ {LIBRE} Dim 10 Juin - 2:25
Andreas & Kieran
Kieran ignorait totalement la demoiselle lorsqu’il alla racheter ses trois bouteilles manquantes mais lorsqu’il revint près d’elle et la regarda de la tête aux pieds après lui avoir rendit les bouteilles, il la reconnut. Bien sûr, son nom ne lui vint pas automatiquement et il prit un petit moment à chercher dans sa mémoire pour associer un prénom à ce si beau visage. Il oubliait rarement les femmes qu’il rencontrait et encore moins lorsqu’elles étaient jolies. Quand il se souvenu d’où il l’avait rencontrée, il frissonna. Les jeux des mentors… Ce n’était pas tout le monde qui était heureux de se rendre aux jeux pour devenir mentor, ce n’était pas tout le monde qui s’en sortait intact comme Kieran. Intact de corps, oui mais intact d’esprit… C’était une autre chose. Il avait entendu beaucoup d’histoires concernant des vainqueurs des jeux de la faim qui tombaient da la drogue ou l’alcool et malheureusement, ça semblait être le cas d’Andreas face à elle.
« Ravi de te...rencontrer enfin. »
À la voir, Kieran pu jurer qu’elle était mal à l’aise, qu’elle n’avait pas envie de se trouver ici mais qu’il la retenait ce qui commença à mettre le mentor plutôt mal à l’aise lui aussi. Personnellement, Kieran n’avait aucun jugement à devenir ami avec les autres mentors. Oui, il se battrait pour que ses tributs ressortent vivants et il savait que les autres feraient pareil mais jamais cela pourrait influencer ses relations avec les autres. Oui, il avait envie que ses tributs ne meurent pas mais pour les mentors, à un certain moment, ça risquait de devenir un jeu comme « ah, j’ai perdu deux gamins ? Envoyez-moi les deux prochains à la prochaine moisson ! » De toutes façon… Il y avait 24 jeunes dans cette arène et un seul vivrait… Cela équivalait à 11 mentors en « deuil », à 23 familles brisées…
Un silence s’installa entre eux et il ne savait pas comment le briser. Généralement, il se sentait bien avec les autres, discutait avec fluidité mais là il bloquait. Elle lui imposait une barrière, elle ne le laissait pas s’approcher de trop près. Andreas ne voulait tout simplement pas qu’il l’approche, en fait… Elle semblait gênée de quelque chose lorsqu’elle détourna des yeux mais Kieran n’eut pas le temps de lui demander de quoi qu’il comprit.
« Je... Merci pour les... enfin... »
« Mais de rien… »
« Écoute, j'aimerais que tu gardes pour toi ce que tu viens de voir. J'aimerais éviter qu'après mon District, tout le tien soit au courant de mon... petit problème. ».
Il fronça les sourcils à cette requête puis éclata de rire. Pour qui le prenait-elle ? Kieran avait beau avoir un petit air arrogant 24h sur 24h, il n’allait pas colporter des ragots sur les autres. Il n’était pas un enfant non plus, il avait un peu plus de respects et de bonne conscience pour gâcher la vie d’une personne avec un simple ragot.
« Regarde-moi bien ma jolie… Ce n’est AB-SO-LU-ME-NT pas mon genre, d’accord ? »
Il regarda autour de lui, remarquant les commerçants qui leur jetaient des coups d’œil puis il se dit qu’hors du marché noir, ils pourraient discuter en plus grande liberté si seulement elle acceptait de lui parler. Sans dire un mot, il la prit par le poignet et l’attira à l’extérieur, marchant quelques mètres avant de se retourner vers elle.
« Pourquoi crois-tu que j’irais dire à quelqu’un que tu es venue acheter de l’alcool ? »