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 ALH ◭ & don't leave me here alone

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Adrastée L. Huggins
Adrastée L. Huggins

ADMIN - Burn out

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MessageSujet: ALH ◭ & don't leave me here alone   ALH ◭ & don't leave me here alone EmptyMer 4 Avr - 19:24






A.D. Huggins




REBELLE DISTRICT 9 / JENNIFER LAWRENCE
















→ Mon personnage se nomme Adrastée Lou Huggins. Elle est âgée de 19 années. Elle vient du District 9, les Céréales. Voici ses principaux traits de caractère : Têtue, discrète, froide, timide, drôle, maladroite, fiable, attendrissante, humble, intelligente, courageuse, sensible, curieuse. Mais elle a également certaines faiblesses et atouts qui sont les suivants : Les combats, qu'elle maîtrise plutôt bien ㄨ L'amour, qu'elle a du mal à gérer ㄨ La famille, qu'elle a peur de perdre ㄨ La séduction, qu'elle sait utiliser au cas où ㄨ Les serpents, qui la tétanisent.



Votre prénom ? Chloé
Votre pseudo ? Liquorice Wand
Comment avez-vous connu le forum ? Ahah, longue histoire (a)
Que pensez-vous de ce forum ? I LOVE IT !
Un petit mot pour la fin ? Vive Hunger Games <3






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Dernière édition par Adrastée L. Huggins le Ven 13 Avr - 17:18, édité 22 fois
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MessageSujet: Re: ALH ◭ & don't leave me here alone   ALH ◭ & don't leave me here alone EmptyMer 4 Avr - 19:24




« Vous pouvez embrasser la mariée ». Je soupirai alors que ma mère me jetait un regard noir. Après tout, n'avais-je pas raison ? C'était de la folie. Ma soeur à peine âgée de dix-neuf ans embrassa rapidement son époux. Elle ne l'aimait pas et cela se voyait comme le nez au milieu de la figure. Seulement, il s'agissait d'une tradition dans ma famille. Ou alors, d'une malédiction, j'hésitais. Mes parents étaient un couple désormais ruiné. Ils avaient perdu de l'argent en espérant faire marcher une vieille boutique mais ils s'étaient rapidement rendus compte que ça ne rapportait rien. Malheureusement, c'était déjà trop tard. Maintenant, ils tentaient de remonter la pente mais dans notre district, c'était plutôt « marche ou crève ». Ni plus, ni moins. Alors que faire ? Ils avaient marié leur première fille, il y avait de cela six ans maintenant. Avec un boulanger. Aujourd'hui, ils mariaient la seconde avec un boucher. Mais moi, je n'avais encore que douze ans. J'étais trop jeune et surtout trop rebelle pour me laisser faire. Il était hors de question que ma vie soit dirigée par un homme et une femme qui avaient déjà beaucoup de mal à faire quelque chose d'utile de leur propre vie. J'aimais mes parents mais j'étais furieuse après eux. Ils étaient responsables de notre sort. Mais que voulez-vous, ils avaient espéré avec trop de force et ils étaient récompensés de la sorte. Ca me rendait malade. Je levai les yeux au ciel, regardant ma soeur me sourire. Un sourire forcé. Elle était malheureuse et elle s'apprêtait tout juste à entrer dans une nouvelle vie. La pauvre. Mes parents se précipitèrent à ses côtés pour la féliciter. Je saisis ma nièce par la main -- fille de ma soeur aînée et âgée de quatre ans, et nous nous dirigeâmes vers la sortie de l'hôtel de ville. « Pourquoi se marie-t-on ? », me demanda-t-elle de sa voix fluette. Nous étions posées sur les marches, attendant sagement les grandes personnes. Je ne savais que répondre à cela. « Parce que l'on est amoureux, j'imagine ». Malheureusement, je n'avais pas de très bon exemples à citer. Sa mère n'aimait pas son mari à l'époque où elle l'avait épousé. Seulement, elle m'avait assuré que cela venait avec le temps. J'avais du mal à la croire. Bien que, cet union avait porté ses fruits. La preuve juste devant moi. Cette ravissante poupée qui me regardait avec des gros yeux. Je souris. Ma nièce était bien la seule personne avec qui j'avais envie de parler. Elle était craquante, toujours prête à vous poser des questions auxquelles il était difficile de répondre. Mais au moins, elle me portait de l'attention. Elle m'aimait. Mes soeurs aussi bien entendu mais elles avaient à faire. Elles aidaient leurs époux au travail et ne pouvaient s'occuper d'une jeune fille en pleine crise d'adolescence. Non, elles avaient mieux à faire. Quant à mes parents, ils avaient déjà des idées quant à mon avenir. Autant dire que cela ne me plaisait pas ; je ne me gênais jamais pour le dire.

J'attirai ma nièce vers moi lorsque les adultes arrivèrent enfin. Il était temps ! J'avais faim et j'avais envie d'en finir avec ces hypocrisies. C'était trop pour moi. Je me levai, bien décidée à rester silencieuse pour la journée quand ma mère m'attrapa par le bras pour me traîner un peu plus loin. « Qu'est-ce que ça signifie, Adrastée ? Je pensais t'avoir appris les bonnes manières ! ». Je haussai les épaules. Ma mère me dévisagea, apparemment mécontente de ma réponse. Elle me pinça si fort que les larmes me vinrent. Pourquoi faisait-elle ça ? Je n'étais qu'une enfant accablée par la triste réalité de la vie. « Tu n'es pas juste », continua-t-elle. Je fronçai les sourcils, toujours silencieuse. « Ce n'est pas facile pour ta soeur, tu le sais. Tu pourrais au moins te montrer aimable. Fais un effort, pour elle ». Elle avait raison. J'avais beau désapprouver ce mariage, personne n'y pouvait rien. Et surtout pas ma soeur. Je me mordis la lèvre inférieure puis me dégageai de l'emprise de ma mère afin de m'excuser auprès de ma soeur. Lorsque mes yeux se posèrent sur elle, je ressentis une grande tristesse. Je me dirigeai vers elle à pas rapides et quand je fus à ses côtés, elle me caressa les cheveux. « Je … Félicitations, Ilyana ». « Mieux vaut tard que jamais ! », dit-elle pour plaisanter. Je souris. Puis, je la laissai s'éloigner. Elle avait encore tellement de personnes à voir. Ma mère me fit un signe de tête mais je n'y prêtai pas attention. Sans doute pour approuver mon geste. Je détestais cette vie. Je ne supportais pas cet endroit, rêvant de paysages meilleurs. Mais pouvait-on réellement trouver mieux ailleurs ? J'entendais souvent mes parents me rappeler que la vie n'avait pas toujours été aussi facile. Le Capitole avait lâché prise désormais et je ne pouvais que m'en réjouir. Ils avaient peut-être raison. Et pourtant, je suffoquais. Je ne me sentais pas réellement chez moi dans ce district. On contrôlait ma vie, sans que je puisse dire quoi que se soit. Je soupirai. Je sursautai lorsque ma soeur aînée enroula mes épaules d'un bras protecteur. Je posai ma tête sur son épaules. Puis, sa voix vînt briser le silence installé. « Profite de ta jeunesse, Astée. Tu verras, les années passent si vite ! Et bientôt, tu auras dix-neuf ans et tu seras forcée de te marier … Mais n'oublie jamais qui tu es, d'accord ? ». Les larmes se mirent à couler le long de mes joues. Je redoutais déjà l'avenir ou tout simplement ce que grandir signifiait : perdre sa liberté.

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J'ouvris les yeux. Le soleil éclairait la pièce faiblement. La lumière était agréable et douce. Il devait être aux alentours de 8H, si je ne me trompais pas. Cependant, je me sentais bien dans ce lit. J'étais bien au chaud, nullement prête à quitter cet endroit pour aller affronter le monde. Mais on ne pouvait échapper à son destin. Aujourd'hui, j'avais dix-neuf ans. Les années étaient passées plus vite que ce que j'aurais pu imaginer. Je me souvenais encore de mon enfance passée dans les champs et de mon adolescence rebelle. Désormais, je devenais officiellement une adulte -- une femme bonne à marier, en quelques mots. Les paroles de ma soeur aînée résonnaient dans ma tête. Je n'avais pas assez profité de ma liberté. J'avais laissé filer le temps, sans me rendre compte que je perdais ce qu'il y avait de plus précieux chez un enfant : son innocence. Il est évident que le passage à l'âge adulte annonçait le début des ennuis. Je ne pouvais plus me cacher derrière mes parents, à la première erreur commise. Je devais assumer les conséquences de mes actes. Cependant, cela n'était pas le plus effrayant. Je savais ce que signifiait être adulte. Après tout, j'avais appris à vivre dans la misère et cela m'avait fait grandir plus vite que n'importe qui. Mais en revanche, je ne me sentais pas prête à partager ma vie avec quelqu'un. J'avais envie de profiter de mes années à venir, seule. Pourtant, mes parents en avaient décidé autrement. Je me tournai dans mon lit, soupirant. Je ne voulais pas de cette vie. Je voulais être libre. Mais c'était impossible. Comme c'était injuste. La porte s'ouvrit à la volée, ce qui me fit sursauter. Ma nièce monta sur le lit et sauta sur le matelas. Elle riait. Elle avait déjà onze ans mais elle n'avait pas vieilli. Elle restait une enfant. « Allez, debout ! C'est ton anniversaire, tu ne vas pas rester couchée ! ». Je levai les yeux au ciel. Elle ne pouvait pas comprendre ce que cette journée représentait. Elle était trop jeune et encore innocente. Et je ne voulais surtout pas qu'elle grandisse ; qu'elle soit forcée d'épouser un homme qu'elle n'aimerait pas au premier regard. Fort heureusement, ma soeur et son mari gagnaient suffisamment bien leur vie et sans doute échapperait-elle à cela. Je l'espérais. J'enfouis ma tête sous les couvertures, grognon. « Laisse-moi tranquille. C'est ma journée, je fais ce que je veux ». Je l'entendis pester. Je l'attrapai par le bras, imitant la voix de ma mère qui rappelait que les injures étaient interdites sous ce toit. Notre rire emplit la pièce. Puis, ma mère m'apporta le petit déjeuner. J'étais surprise qu'elle ne soit pas encore partie travailler. Elle m'expliqua qu'elle avait eu le droit à une heure de pause pour profiter de sa fille.

J'avais envie de passer la journée en compagnie de mes amis. Et très franchement, ils se comptaient sur les doigts d'une seule main. Je réfléchis vite. Puis, je me dirigeai vers la maison de Milan. Nous étions bons amis et je savais que je pouvais compter sur lui. « Bon anniversaire ! », dit-il en ouvrant la porte de la petite chaumière. Il me laissa entrer. Poliment, je saluai les membres de sa famille. J'appréciais les Adamson. Puis, le jeune homme me proposa de passer la journée dehors. J'acceptai avec grand plaisir. Milan s'amusait à me taquiner sur mon âge. J'avais une année de plus que lui et être le plus jeune des deux lui apportait satisfaction. Pourtant, je n'étais pas bien vieille. C'était très agréable de passer la journée en compagnie d'un ami. Nous n'avions pas grand chose à faire et c'est pour cela que nous nous dirigeâmes vers les champs. Autant joindre l'utile et l'agréable. Mais travailler ne me gênait absolument pas. Au contraire, je pouvais penser à autre chose. Je n'osais pas parler de mariage avec Milan car je connaissais son point de vue sur le sujet. Il trouvait que c'était une erreur de forcer des enfants à s'unir pour l'éternité. Comme il avait raison.

L'obscurité envahissait petit à petit sur le district. Je dus malgré moi mettre un terme à cette agréable journée en compagnie de Milan pour passer la soirée chez ma soeur aînée, en famille. Apparemment, mes proches voulaient marquer le coup. Mais je trouvais cela inutile. Toutefois, je gardai ce commentaire pour moi. Je passai à la maison me changer. J'enfilai ma plus belle robe sous les conseils de ma mère. Puis, nous nous rendîmes chez ma soeur. La soirée se déroula à merveille. J'étais étonnée. Un bon repas avait été préparé en mon honneur. C'était une très délicate attention, qui me touchait. Enfin, vînt l'heure du dessert. Il était rare que l'on mange un gâteau. Les ingrédients coûtaient chers et généralement, nous n'avions pas les sous. Heureusement que le mari de ma soeur était boulanger. J'esquissai un sourire, gênée. Ma nièce apporta une bougie. Les autres furent éteintes. Puis, s'installant sur mes genoux, elle croisa les mains devant elle et murmura ces quelques mots : « Fais un voeu, Astée ». Je fermai les yeux quelques instants, le temps de m'exécuter. Mais je savais que c'était perdu d'avance. J'avais souhaité ne jamais me marier. & un voeu jamais exhaussé.













Dernière édition par Adrastée L. Huggins le Lun 16 Avr - 15:18, édité 14 fois
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MessageSujet: Re: ALH ◭ & don't leave me here alone   ALH ◭ & don't leave me here alone EmptyMer 4 Avr - 19:24




« Comment avez-vous osé me faire une chose pareille ! ». J'étais furieuse. Mes parents étaient dans la cuisine, assis à la table. Ils venaient de m'annoncer la grande nouvelle. J'étais promise à un garçon que je ne connaissais que de vue. J'avais l'impression que mon coeur m'avait été arraché en une seconde à peine. Ils n'avaient pas le droit. Je n'étais pas aussi docile que mes soeurs. Je n'étais du genre à me laisser faire. Mais je comprenais que je n'avais pas le choix. Je ne pouvais pas discuter. Mon père soupira. « Les noces seront célébrées la semaine prochaine ». J'envoyer valser la nourriture. Je sais que mes parents avaient mis des semaines à la gagner mais je m'en fichais. Ce n'était pas le jour pour me dire de faire attention. Les larmes coulaient le long de mes joues. La colère, la rage, la tristesse. Je me laissais tomber sur le sol, lentement. C'était honteux de faire une telle chose à son enfant. Comment pouvaient-ils encore se regarder dans un miroir ? Ne voyaient-ils pas la souffrance qui me rongeait ? A vrai dire, je commençais à penser qu'ils n'en avaient strictement rien à faire. Ils avaient déjà marié deux filles. Mais il faut dire qu'aucune n'avait pris la nouvelle de la sorte. Elles avaient accepté, sans broncher. Elle ne voulaient sans doute pas défier l'autorité. Cependant, je me fichais de cette autorité. J'avais le pouvoir de décider, de faire comme bon me semblait. Personne n'était apte à me dicter ma conduite. J'étais encore assise sur le sol froid de la cuisine, le corps secoué par des sanglots bruyants. Ma mère se leva et tenta de me relever. Je la poussai violemment. « Ne me touche pas, tu entends ! ». Je ne pouvais pas rester ici une seconde de plus. Sans son aide, je fus debout en quelques secondes. Je me dirigeai vers la porte, que j'ouvris et pris le soin de claquer. Je ne pouvais aller bien loin. Je n'avais pas le courage de traverser le village dans cet état. Je me posai donc sur une pierre, non loin de la maison. J'avais besoin d'être seule et apparemment, mes parents l'avaient compris. Je mis quelques heures à me calmer totalement. Pourtant, quelques larmes s'échappaient encore de mes yeux lorsque je repensais à la dure semaine qui m'attendait. J'avais tant de mal à croire que ma vie allait changer radicalement. J'allais me marier. J'en avais la nausée.

Il s'appelait Cameron ; âgé d'un an de plus que moi. Il n'était pas vilain & loin de là même mais je ne le connaissais pas personnellement. J'étais certaine qu'il n'était pas méchant et j'aurais voulu apprendre à le connaître dans d'autres circonstances. Toutefois, je n'avais guère le temps. Mais j'avais au moins besoin de lui parler. Il me fallait m'excuser auprès de lui -- m'excuser d'avoir été l'unique personne à lui gâcher la vie. Je suppose qu'il ne voulait pas de ce mariage. Sans doute était-il furieux après moi. Et je ne pouvais pas le supporter. Je soupirai. Il se faisait tard et j'avais de grands projets pour demain. Je décidai donc d'aller me coucher directement. En passant par la cuisine, je remarquai l'air abattu de mes parents. S'en voulaient-ils ? Je l'espérais. Mais je me fichais bien de le savoir. Je m'allongeai sur le lit, encore habillée. Je trouvai rapidement le sommeil, hantée par des cauchemars violents. Lorsque j'ouvris les yeux le lendemain, j'avais l'impression de n'avoir pas dormi une seconde.

Juste le temps de me laver, de prendre un petit déjeuner, d'enfiler une tenue correcte et de coiffer mes cheveux et j'étais déjà sur les routes me conduisant à la maisonnée de Cameron. Puis, je le vis. Il était assis dehors, les yeux fermés et profitant de la brise légère. Je déglutis. Je m'avançai sur la pointe des pieds, retardant le moment où je devrais élever le son de ma voix. Enfin, je brisai le silence. « Cameron, j'aimerais te parler ». Mon ton semblait dur et froid. Ce n'est pas l'image que je voulais donner mais maintenant que le mal était fait, aucun moyen de revenir en arrière. Il s'adressa à moi. « Très bien. Allons un peu plus loin ». Je le suivis, sans ajouter un mot. J'étais tendue et j'étais certaine qu'il pouvait entendre mon coeur battre avec force contre ma poitrine. Il s'arrêta et il m'invita à m'asseoir sur un banc. J'acceptai. Sans attendre, je me laissai aller et lui confiai ce que j'avais sur le coeur. « Je voulais te dire que je suis désolée. Je suis désolée de m’imposer comme femme alors que nous ne nous aimons pas. Je suis désolée de devoir faire cela, ou du moins, que mes parents aient estimé devoir le faire. J’ai l’impression d’être un rapace qui ne veut être ta femme que pour ton argent. C’est un sentiment terrible. Je suis désolée. Tellement désolée ». Je m'arrêtai là. Je déglutis une nouvelle fois. J'avais envie de pleurer, de m'enfuir en courant aussi -- mais je ne fis rien. Je me devais d'être forte. Dans un premier temps, il ne dit rien. Puis, il saisit ma main et me rassura en quelques mots. « Ce n'est rien. Tout ira bien. Je te le promets ». Et j'avais l'étrange impression que je pouvais le croire. Il ne mentait pas. Je souris tristement. Il tenait toujours ma main, qu'il embrassa d'un geste rapide. Alors que je m'autorisai à lui faire confiance, il lâcha ma main brusquement et se leva. Soudain, mes peurs et mes craintes resurgirent. Les larmes roulèrent sur mes joues et j'étouffai un sanglot. Pourtant, Cameron s'éloignait à pas rapides sans même se retourner. Je baissai la tête, regardant mes propres larmes s'écraser sur la terre. Le chemin vers la maison fut long -- j'aurais préféré me perdre dans la forêt à tout jamais.

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Les jours passèrent trop vite à mon goût. Le jour du mariage arriva avant même que je ne m'en aperçoive. J'avais du mal à réaliser. Ce matin-là, je restais dans mon lit un peu plus longtemps. Puis, mes deux soeurs entrèrent dans la chambre afin de m'aider à me préparer. Personne n'osait briser le silence. Mais lorsque les sanglots s'échappèrent de ma bouche, elles se précipitèrent vers moi et nous restâmes toutes les trois allongées sur le lit -- parlant du bon vieux temps. Puis, je m'assis et mes aînés commencèrent un travail difficile : me rendre jolie. J'avais des cheveux bouclés, un visage marqué par de longues promenades dans les champs, un peau pâle et des petits pieds. Pourtant, lorsque je me regardai dans le miroir après les heures passées à souffrir en silence, j'étais surprise. Je me trouvais ravissante. Nous n'avions pas les moyens de nous acheter de belles tenues mais ma robe de mariée était parfaite. Si j'avais épousé un homme que je connaissais et que j'aimais, j'aurais été aux anges. Mais la réalité me rattrapait. Il fallait maintenant y aller. Nos quelques invités et nos familles étaient déjà dans la petite église. Il ne manquait plus que moi. J'avais supplié ma soeur aînée de me mener jusqu'à l'autel et elle avait accepté. Alors, sans un bruit, elle me mena à mon futur mari. Pas une parole, pas de musique, rien. C'était le silence complet. J'avais le regard vide et mes pensées noires me rendaient nerveuse. Je ne voulais surtout pas que Cameron se sente mal à l'aise. Cependant, c'était malheureusement déjà le cas. Il avait très vite compris que je me mariais avec lui uniquement parce que je n'avais pas le choix. Et cela me rendait triste. Pour nous deux. Cameron saisit ma main avec douceur dès que je fus près de lui -- ce qui me ramena à la réalité. J'étais surprise mais touchée par ce geste. Je pouvais lui faire confiance. Alors, je posai enfin mes yeux sur lui. Mais ce que j'aperçus me donna la nausée. Il semblait tourmenté et me fixait, d'un air désapprobateur. Je ne comprenais pas ; lui qui s'était montré d'une extrême bonté jusqu'à maintenant. Je fus soudain prise de panique mais il me fallait me calmer au plus vite. Le jeune homme lâcha ma main, ce qui m'obligea à traverser cette épreuve seule. Je déglutis. Cela ne pris que quelques secondes car le visage de Cameron s'était adouci, ce qui me permit de reprendre mon souffle. Il me serra contre lui.

Je n'entendis pas vraiment le discours du prêtre, ensuite. Très vite, il en vînt à nous proclamer mari et femme. Voilà qui était fait. Je relevai les yeux vers Cameron, attendant son baiser mais je n'avais pas le coeur à sourire. Il approcha son visage du mien et embrassa simplement ma joue. Il semblait avoir compris. Son front vînt ensuite se coller au mien et je fermai les yeux -- je tentais de m'accommoder à mon nouveau statut. C'était peine perdue pour le moment. Puis le jeune homme m'entraîna à l'extérieur. Les applaudissements retentissaient et j'esquissai un sourire. J'étais cependant très mauvaise menteuse. C'est alors que Cameron glissa une main sur ma taille. Je le regardai faire, sans rien dire, me contentant de poser une main tremblante sur la sienne. Il me serra fort contre lui et je fermai les yeux.

La journée passa lentement. Nous étions obligés de rester et de prétendre être un couple heureux. J'avais beaucoup de mal à jouer la comédie, même si j'essayais de toutes mes forces. Cameron était lui-même épuisé par cette mascarade. Puis le moment de souhaiter une bonne fin de soirée aux invités arriva. Enfin, nous nous retrouvâmes seuls. Je ne sais pas si j'en avais envie, finalement. J'avais peur et j'appréhendais. Je n'osais pas bouger. Je me contentais de fixer cet anneau autour de mon doigt, qui me rappelait mon triste sort. Non, je ne rêvais pas. J'étais désormais la femme d'un homme, je n'étais plus cette enfant d'autrefois et j'avais perdu ma liberté. On venait de me couper les ailes. Malgré tout, je m'estimais heureuse. Cameron semblait être un garçon remarquable et je bénissais le ciel d'être tombée sur lui. Mais cela ne me rassurait pas entièrement. Je ne connaissais rien à l'amour et cela me paniquait. J'étais assise sur un lit, près de l'homme avec qui je partageais désormais ma vie mais j'étais bien incapable de dire un mot. Par où commencer ? Cameron s'était levé et faisait les cents pas devant moi. Je soupirai silencieusement. Il avait envie de parler, ça se voyait. J'attendais donc patiemment qu'il se décide. Cependant, il fit autre chose. Il se dirigea vers la porte qu'il ouvrit et c'est une fois là-bas qu'il ouvrit la bouche. « Je vois que tu es malheureuse, et ça, je ne peux l’accepter. Alors si tu veux retrouver quelqu’un d’autre, tu peux. Je ne t’en voudrai pas, je ne te quitterai pas. Je ne veux pas que tu restes avec quelqu’un que tu n’aimes pas. Mais sache que moi, je te serai fidèle ». J'étais choquée. S'en suivit un discours bref entre nous. Je voulais comprendre ses paroles. Je le sentais malheureux, mais pour des raisons différentes. Il était triste que je ne l'apprécie pas comme lui semblait m'apprécier. C'était insensé. Il ne m'avait jamais parlé. C'est alors qu'il s'exprima avec des mots durs. Il pensait que je ne voulais pas être avec lui, que j'aurais préféré une autre vie à celle-là. C'est vrai que je n'avais jamais imaginé mon avenir de la sorte mais je ne pouvais supporter de telles atrocités. J'éclatai en sanglots. Mais je n'avais pas de la peine pour moi ; uniquement pour lui. Je me sentais déboussolée, perdue. Le jeune homme s'approcha à nouveau de moi et s'agenouilla à mes côtés. Je n'osais même pas le regarder. Il caressa ma joue humide et me rassura comme il pouvait. Il se releva et sans que je ne puisse résister, je me retrouvai contre lui. Il m'embrassa. Ce baiser ne me déplaisait pas. Au contraire, il semblait m'apaiser. Je me sentais bien. Pourtant, cela ne dura pas. Avec violence, il arracha presque ma robe. J'émis un gémissement qu'il ne pris pas en compte. Je fermai les yeux plus fort encore -- il me fallait l'arrêter. Il me jeta sur le lit, couvrant ma peau de baisers et de caresses. Mon coeur battait la chamade mais je ne voulais pas continuer. Je le suppliai d'arrêter, d'une voix fluette. Comme si il revenait enfin à la raison, il s'éloigna de moi en quelques secondes. Il se détestait déjà. « Tu peux rester ici cette nuit, je vais dormir dans une autre chambre ». Puis, il quitta la pièce. Quant à moi, je me contentai d'aller rendre mon repas de mariage dans un seau posé dans un coin de la chambre. Je ne trouvai pas le sommeil cette nuit-là. Mais je cherchai malgré tout un moyen de me réveiller de ce que je pensais être un cauchemar.













Dernière édition par Adrastée L. Huggins le Lun 16 Avr - 15:31, édité 7 fois
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Adrastée L. Huggins
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MessageSujet: Re: ALH ◭ & don't leave me here alone   ALH ◭ & don't leave me here alone EmptyLun 9 Avr - 19:40



J'ouvris les yeux. Il faisait froid dans cette chambre bien trop grande pour moi. Cela faisait plusieurs jours que j'étais mariée désormais mais j'avais l'impression d'être encore plus seule qu'autrefois. Je n'arrivais pas à parler avec Cameron. Je n'étais absolument pas douée pour ça et il ne semblait pas vouloir faire d'efforts en retour. Comme je le comprenais. Il avait tout essayé. Mais je restais cette fille antipathique, froide et mystérieuse que personne ne comprenait. Je soupirai. Si au moins j'avais pu faire quelque chose pour qu'il arrête de se sentir coupable. Mais rien n'y faisait. Mon mari avait la très nette impression d'être responsable de mon malheur. Il s'était mis en tête que je n'avais aucun sentiment pour lui et que je n'avais qu'une envie, m'enfuir loin d'ici. Pourtant, ce n'était pas le cas. J'en voulais au monde entier sauf à lui. Cameron était un garçon charmant et qui avait toujours été agréable avec moi. Je me sentais bête maintenant. Mais pouvait-on remonter le temps ? Malheureusement, non. Il me fallait trouver un moyen pour améliorer nos rapports. J'aurais tout donné pour le voir sourire -- ou l'apercevoir seulement. Il m'évitait depuis quelques jours déjà. Je sortis de la chambre et me rendis à la cuisine. Je croisai sa mère. « Bonjour, Adrastée ». Je déglutis. J'avais peur de ne pas faire bonne impression. J'esquissai un sourire, essayant d'être la plus sincère possible. Puis, j'observai les environs, à sa recherche. « Il est parti très tôt, ce matin ». Je baissai les yeux. Lorsque ce n'était pas moi qui m'éclipsait, c'était lui. Très franchement, nous n'avions pas passé une seule seconde ensemble depuis le mariage. Je sais que je ne l'aimais pas encore mais comment pouvais-je espérer quelque chose alors que nous passions notre temps à nous éviter ? C'était à n'y rien comprendre. Je pinçai les lèvres. La mère de Cameron déposa une assiette devant moi ; un petit déjeuner copieux. Je la remerciai. Puis, avec douceur, elle posa sa main sur mon épaule. C'était la première fois qu'elle agissait ainsi avec moi. Je la laissai faire, fermant les yeux. « Il faut lui laisser du temps ». « Je sais … Mais c'est tellement dur de le voir souffrir ». Bien entendu, elle se doutait qu'il n'était pas le seul. J'avais aussi beaucoup de mal à m'acclimater à cette nouvelle vie. J'avais perdu mes repères, je me sentais piégée. Mais je m'en voulais de ne passer mon temps qu'à me plaindre alors que ma belle famille était charmante. Du moins, je n'aurais espérer mieux. J'avalai mon petit déjeuner difficilement. Cependant, je ne voulais pas gaspiller. Même si la famille de Cameron était plus riche que la mienne, il n'était pas question de faire la fine bouche. Lorsque j'eus terminé, la mère de mon mari débarrassa la table et me proposa la place dans la pièce qui servait de salle de bain. J'acceptai. Elle m'apporta de l'eau chaude tandis que je m'étais recroquevillée dans la petite bassine qui servait de baignoire à la famille. Elle m'aida à me laver, même si j'étais gênée. Mais je n'avais aucun raison de l'être. Quand nous eûmes terminées, elle me laissa seule. Je m'habillai rapidement et la rejoignis à la cuisine.

Qui aurais pu prédire que tout cela serait terminé deux jours plus tard ? La révolte prenait place dans les districts. & les parents de Cameron, rebelles, avaient été pendus pour avoir défié le Capitole. Cette nouvelle était tombée alors que nous étions dans le salon. J'avais fixé la télévision qui faisait défiler en boucle, la liste des personnes décédées. Je ne pouvais le croire. Tout s'était terminé, en quelques secondes. Ils étaient partis et trois heures plus tard, ils étaient morts. Je ne trouvais pas les mots. Cameron se leva et se précipita vers la porte d'entrée. Il resta quelques instants dehors, alors que je fermai les yeux au moindre bruit qu'il émettait. Lorsqu'il rentra et ferma la porte, nos regards se croisèrent. J'étais profondément désolée. Je voulais trouver les mots, pour lui dire que tout irait bien. Mais il me rappela que je n'avais aucune obligation envers lui. Il avait raison. Cependant, je voulais être là pour lui. Il avait besoin de moi. « Mais nous ne nous aimons pas, n'est-ce pas ? ». Je déglutis. Les larmes me montèrent aux yeux et en quelques secondes, j'étais enfermée dans la chambre. Il m'avait sans doute entendu pleurer mais je m'en fichais. Ce n'était pas la première fois. J'entendis la porte claquer. Je n'étais pas rassurée à l'idée de le laisser s'éloigner mais je n'avais aucun pouvoir sur lui. Je n'en aurais jamais. Je restai là des heures entières. Enfin, quand j'entendis quelqu'un rentrer, je me précipitai dans le salon. Je découvris la petite soeur de Cameron, trempée par la pluie qui avait dû la surprendre -- les yeux rouges. J'écartai les bras sans un mot et elle vînt s'y réfugier. Nous pleurâmes en silence jusqu'au lever du jour.


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« Il a vraiment des sentiments pour moi », dis-je dans un souffle. J'étais assise sur le lit de ma soeur, une couverture sur les épaules et le regard dans le vide. Je répétais cette phrase en boucle depuis plus d'une heure. En réalité, je m'étais réfugiée chez ma soeur après cette déclaration. Indirecte, bien entendu car Cameron ne s'était confié qu'à sa cadette. Cependant, j'avais entendu toute la conversation. Impossible de passer par le salon, où la discussion se déroulait. Cachée dans l'ombre de la pièce, je m'étais dirigée vers ma chambre. J'avais ouvert la fenêtre et étais passée sans bruit pour me retrouver à l'extérieur, où je m'étais laissée tomber au sol pour pleurer. Quelle femme étais-je ! Je répandais le mal autour de moi. C'était tellement douloureux, que j'en avais la nausée. L'obscurité m'entourait désormais et j'avais besoin d'être en sécurité, quelque part où je savais pertinemment qu'on ne me jugerait pas. J'avais donc couru jusqu'à chez ma soeur et avait frappé à la porte. Lorsqu'elle avait ouvert, elle m'avait regardé avec tristesse. Elle savait que tout ne se passait pas comme mes parents l'auraient souhaité, dans mon couple. Sans compter que Cameron et Paloma avaient perdu leurs parents. Ma soeur avait écarté ses bras et je m'y étais réfugiée pour pleurer en murmurant ces quelques mots une première fois : « Il a vraiment des sentiments pour moi ». Toutefois, personne ne semblait surpris de cette révélation. Etais-je la seule à ne pas avoir compris ? J'en avais l'impression. Je n'étais pas très douée pour ces choses. Je me cachais souvent la vérité ou ne voyait simplement pas ce qui arrivait. Voilà que tout me tombait dessus maintenant, alors que je n'avais rien demandé. Cameron ne méritait pas ça. Il n'avait pas eu d'autre choix que de m'épouser mais faisait des efforts considérables pour nous. Quant à moi, je ne pouvais en dire autant. J'avais passé mes journées à pleurer ou à bouder. Comme il devait être malheureux. Je n'avais rien fait pour l'aider ; rien. J'avais ramené toute cette injustice à moi seule sans jamais lui demander comment lui allait. J'étais un monstre. Cela me fit pleurer davantage, ce qui semblait agacer ma soeur. Encore une fois, j'étais bien trop occupée par mes problèmes pour m'en rendre compte. Soudain, elle explosa : « Arrête, Adrastée. Maintenant, ressaisis-toi ! ». Je m'étais stoppée net. Elle m'avait relevée, même si je sentais mes jambes trembler. Elle n'y prêta pas attention. Elle avait posé ses mains sur mes épaules, me secouant avec force. Je fermai les yeux. « Tu ne peux pas continuer à te morfondre de la sorte. Tu dois faire quelque chose pour arranger la situation entre Cameron et toi. Dis-lui que tu seras toujours là pour lui. Adrastée, tu m'écoutes ? ». Je secouai la tête de haut en bas. Bien sûr que je l'écoutais. Et elle avait raison. Je devais être forte. Il me fallait faire comprendre à mon mari que désormais, nous étions un couple. Ses ennuis, ses peines me concernaient tout autant. Je soupirai, enlaçant ma soeur. « Merci, pour tout ». J'esquissai un sourire. Puis, je décidai de rentrer chez moi. Je passai bien entendu par la porte mais personne ne sembla remarquer mon arrivée. Paloma n'était plus dans la pièce. Cependant, Cameron était allongé sur le canapé. La télévision était allumée mais le jeune homme dormait profondément. Il semblait innocent, serein. Je me dirigeai vers la chambre afin de prendre une couverture. Puis, sans bruit, je la plaçai sur le corps de mon époux. Il ne bougea pas. Je m'agenouillai ensuite à ses côtés, caressant avec douceur ses cheveux. Je m'en voulais, pour tout le malheur que je lui avais apporté. Doucement, je déposai un baiser sur son front. Puis, consciente qu'il ne pouvait me répondre, je murmurai quelques mots : « Tout ira bien, je serai là pour toi. Je t'en fais la promesse ». Je souris tristement. J'avais envie de dormir près de lui, de sentir sa présence à mes côtés. Mais c'était bien trop égoïste. Nous avions tous les deux besoin de temps ; de faire le point. Mais j'étais fatiguée, tellement fatiguée. Mes paupières se fermèrent simplement et je m'endormis par terre, la tête sur le canapé. Lorsque j'ouvris les yeux, j'étais dans mon lit.










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