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| FOEDORA ▲ beautiful tragedy. (end) | |
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| Sujet: FOEDORA ▲ beautiful tragedy. (end) Jeu 12 Avr - 20:50 | |
| Pétra Foedora-Maelynn Wolkoff DISTRICT POPULATION ; FT KRISTEN STEWART.
→ Mon personnage se nomme Pétra Foedora-Maelynn Wolkoff mais préfère se faire appeler Foe ou Elynn. Elle est âgée de 17 années. Elle vient du huitième district. Voici ses principaux traits de caractère : Foe est une enfant perturbée, détruite et enfermée par sa douleur profonde, enracinée dans ses entrailles depuis ce qui lui parait être une éternité. Masque insensible, regards durs mais trop souvent absents, silences imposants et amers ; simple facette pour cacher sa faiblesse et sa sensibilité. Son manque. Son deuil. Courageuse comme personne, elle provoquerait le diable lui-même si cela pouvait étouffer le feu de rancœur et d'incompréhension qui consume chaque parcelle de son être ; Parfois trop impulsive dans ses actes et dans ses pensées, elle balaye d'un revers le temps de réflexion pour agir à sa guise avec toute la détermination du monde. Casse-cou, dangereuse, assoiffée d'adrénaline, son seul souhait est de ressentir à nouveau, revivre enfin et ne plus être cette ombre qu'elle est devenue. Protectrice, elle remuerait ciel et terre pour la personne aimée, se dévouant toute entière, corps et âme. Ses humeurs restent néanmoins à double tranchant, oscillant fébrilement entre un désespoir suicidaire et un amour infini, faisant d'elle une jeune femme évitée, repoussée de par sa folie passionnelle évidente. . Mais elle a peut-être certaines faiblesses/atouts qui sont : ses changements d'humeur et son indécision lui sont maintes fois fatales. Peu réfléchie, elle parvient à se mettre en danger de par son propre chef. Néanmoins sa détermination ne la font pas lâcher prise facilement. Physiquement, Foe est endurante à la course, agile et bonne nageuse, mais ne possède pas assez de force pour manier l'arme. Toutefois, elle est habile avec de petits poignards entre les doigts, et apprivoise assez bien l'arc.Votre prénom ? You can call me princess Sarah. Votre pseudo ? En général sur la toile c'est Zazou, ou sarah974. Comment avez-vous connu le forum ? Sur bazzart. Que pensez-vous de ce forum ? CEY D'LA BOMBE MAMIE. Un petit mot pour la fin ? Merci pour ce bijou du feu de dieu. Le code est... OK by Slo'TAGGED: seven seas
Dernière édition par P. Foe-Maelynn Wolkoff le Dim 15 Avr - 16:01, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: FOEDORA ▲ beautiful tragedy. (end) Jeu 12 Avr - 20:50 | |
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Le bourdonnement familier de la machine résonne jusqu'aux tréfonds de la gigantesque salle, se répondant en écho contre les murs sinistres et sombres, ouverts par endroits par de ridicules fenêtres néanmoins intouchables depuis le sol. L'air semble s'être figé, particules de poussières flottant faiblement aux minces rayons du soleil faiblard qui pénètrent dans les lieux. Exception faite du picotement inlassable de l'aiguille à coudre, le silence s'étend paresseusement ; les lèvres restent closes, économisant chaque goûte de salive si précieuse. La soif. Cette terrifiante sensation de manque qui creuse l'estomac bien plus encore que la famine, puisant vos dernières forces alors que doucement, votre tête chavire sous les coups rudes de l'astre solaire qui frappe votre dos courbé. Cette impression effroyable que chaque parcelle de votre épiderme se met à brûler, chaque bout de vous se tord, se noue douroureusement, vous extirpant un râle d'agonie venu du fin fond de votre gosier asséché. La douleur, l'impatience que cela s'arrête enfin...
Toi, tu connais cette souffrance. Déshydratée, tu racles ta langue pâteuse contre tes dents, espérant encore au miracle. Lentement, tu détournes ton regard vers le rayon lumineux qui agresse ta rétine verdâtre ; au loin, tu aperçois les cieux dégagés et maudis celui qui vous a enfermées ici, toi et toutes ces femmes. Longuement tu rêves de ce que aurais pu faire, à l'extérieur, enchainant du même temps et machinalement ces gestes que tu connais par cœur, pour cause de les répéter des millions de fois chaque jour. Attrape le tissu. Plante l'aiguille. Fais glisser. Attrape le tissu. Plante l'aiguille. Fais glisser... Bientôt, ton esprit s'est échappé de la cage de béton qui t'enferme, loin des sons de couture qui t'emplissaient jusqu'à présent la tête. Un instant, tu fermes tes opales émeraude, imaginant aventures extraordinaires tout droit sortis des contes que te lisait ta mère autrefois. Perdue dans les méandres des tes pensées enfantines, envieuses de liberté, tu ne fais plus attention à la machine qui bourdonne devant toi. Un mouvement trop faiblard, et aussi vite l'odeur rouillée s'engouffre dans tes narines et ton doigt rugit sous la morsure de l'aiguille. Vivement, tu détournes ton regard vague de la fenêtre et poses tes yeux las sur la perle écarlate qui s'étale lentement sur ta peau blême ; tu portes alors ta main contre tes lèvres craquelées, appuyant ta bouche de toutes tes forces sur l'infime plaie, et aspires l'essence vitale avec une lueur de désespoir. L'immonde goût du sang picote ta langue, mais étrangement, cela te coupe de ta sensation de soif. Tu clos alors tes paupières le temps d'une seconde, écartes ton doigts en pinçant les lèvres et soupires longuement. Lorsqu'enfin tu rouvres tes prunelles pailletées, tu croises le regard inquiet de ces femmes, assises autour de toi, dos courbés sur les tables. Muettement elles te questionnent et tu te contentes de secouer la tête faiblement. Après un dernier coup d'oeil à ton doigt dont la fine pellicule de peau s'est bleuie sous ton aspiration, tu fermes ton poing avant de reculer brutalement ta chaise, te levant au quart de tour. De nouveau tu te sens observée et tu redresses tes épaules malgré la douleur de tes muscles crispés. Au fond de la salle, posté devant la porte, un homme d'âge mûr t'arrête au passage, t'attrapant par le bras d'une poigne ferme, te faisant étouffer un gémissement plaintif, et tu prétextes un étourdissement pour qu'il te lâche enfin et te laisse quitter la salle de travail. Tu pousses donc la porte avec difficulté et inspires tout l'air que tes poumons sont capable de contenir lorsqu'enfin les rayons du soleil caressent ton visage. Tu es enfin dehors.
Un long moment tu erres dans les rues désertiques sans but précis. Tes yeux se posent vaguement, parfois, sur les habitations et le paysage t'entourant, mais aucune conviction ne te traverse ; même si tu te trouves échappée de la salle de couture, tu te sens encerclée par la force de la nature que tu es incapable de combattre. Tu es condamnée à rester ici, coincée entre un désert chaotique et une forêt bien trop dense qui entourent ton district ; tu sais que tu ne pourras jamais échapper à cette misère ambiante qui règne en maître en ces lieux. Plusieurs fois, il t'était venu à l'esprit de t'enfuir de cet infâme endroit, de tout quitter - ou plutôt de quitter le peu de biens que vous possédiez, toi et ta famille - pour mener la vie d'une rebelle fugitive et enfin te sortir de là ; mais à chacune de tes tentatives, tu t'étais faite rattraper par ton aîné qui t'avais retenue par la main, t'avais tendrement serrée entre ses bras forts et ainsi convaincue de rester tranquille. Plus que tout, tu n'étais pas résolue à abandonner ton frère et toute idée de l'emmener avec toi lui était intolérable. Jonah était un sage garçon ; aimant, généreux et très attaché au principe de famille, il lui était ainsi intolérable de laisser vos parents derrière vous, trop faibles pour vous accompagner ; à ton plus grand dam. Tu aimes tes parents, bien sûr, tu les chéris même ; néanmoins il y a cette part de rancœur, ce sentiment indescriptible, qui gonfle en ton sein lorsque tu les vois, vieux et fatigués, attablés tout deux face à face et que tu prends consciences de leur faiblesse. Ils te freinent dans tes élans de liberté, te coupent l'herbe sous le pied alors que tu ne demandes qu'à vivre. Jonah lui, ne peut se résoudre à leur en vouloir, même si tu sais pertinemment qu'il désire tout autant que toi-même s'évader de cette prison naturelle et enfin mener une vie paisible. Peut-être est-il, lui au moins, doté de bien plus de considération et de conscience d'esprit que tu n'en auras jamais. Peu importe, penses-tu ; tu continues à marcher sans y penser, arpentant les rues au grès de tes envies. Tes pas te guident tout seuls et tu as à peine assez de présence morale pour te rendre réellement compte du lieu vers lequel tu te diriges. Ce n'est qu'après de longues minutes écoulées que tu t'aperçois arriver près de l'orée des bois ; doucement tu t'approches, craintive à l'idée que l'on puisse t'apercevoir en de tels endroits alors que tu devrais travailler, à l'heure qu'il est. Ton comportement pourrait être assimilé à une fuite sans vergogne et tu ne désires point apporter plus de soucis à ta pauvre famille qu'elle n'en a déjà. Alors tu jettes quelques coups d'oeil derrière ton épaule et, n'appréhendant personne sur l'artère, tu t'enfonces dans le sous-bois.
L'ambiance verdâtre te fait rapidement te sentir oppressée. Le manque de soleil et d'air pur, de par l'opacité des feuillages, te comprime la poitrine et tu tentes vainement d'inspirer un grand coup. Tout effort est inutile, tu sens bien ton angoisse qui bloque ta tranchée douloureusement. Tu ne t'es jamais sentie à l'aise dans les bois, coupée de la liberté d'observer le ciel, tu perds tes repères. Et pourtant, tu continues d'y aller ; peut-être n'acceptes-tu pas ta peur montante et tentes-tu par tous les moyens de la surmonter en t'enfonçant toujours plus profondément. Les branches craquent sous tes pas lourds et tu sursautes. Tu te sens tellement idiote ; tu t'arrêtes sur un sentier. En faisant légèrement volte-face, tu peux encore apercevoir le village, au loin ; immédiatement la chaleur du soulagement t'envahit. Il ne t’arrivera rien, n'est-ce pas ? Tu voudrais t'en convaincre. De nouveau dos au chemin par lequel tu es venu, tu avises un tronc d'arbre presque couché tant il se courbe vers l'avant et t'en approches, enjambant les nuées de fougères qui jonchent le sol boueux ; enfin, tu t'y assois, resserres tes genoux contre ta poitrine et poses tes opales vertes sur chaque détail que tu peux apercevoir de ta place. La mousse grimpante sur l'écorce sèche, la rosée fraîche sur les feuilles chlorophylles, les oisillons dans les branches, chantant une comptine connue d'eux seuls... Tu te surprends à apprécier l’environnement qui t’entoure, à en goûter chaque saveur des yeux. Tu te laisses alors envahir par le chant des volatiles, dardant tes prunelles vers la cime des hauts arbres. Envoûtée par leur mélodie, tu n’entends pas le bruissement qui se détache derrière toi, s’avançant à pas de félin sur l’herbe tendre. Tu ne perçois pas non plus l’ombre qui se poste dans ton dos, menaçante et pourtant discrète. Enfin, tu ne prends conscience de ta vulnérabilité que lorsque la silhouette se penche sur tes épaules et souffle tendrement entre tes boucles brunes, te faisant frissonner le long de l’échine et faire volte-face dans un sursaut précipité. Ton palpitant se met à tambouriner furieusement contre ta poitrine, saccadant ton souffle qui se heurte dans tes poumons ; il se calme néanmoins rapidement, reprenant une mesure raisonnable, lorsque tes opales brillantes d’émotion rencontrent les iris topaze de Jonah.
Immédiatement, un sourire s’élève sur ta figure, balafrant tes lèvres rosées ; lui t’observe avec amour et sévérité à la fois. Tu hausses un sourcil. « On ne ferrait qu’une bouchée de toi dans l’arène si tu daignes porter ton attention sur autre chose que ta survie petite hirondelle… » Sa voix est dure, son ton grave et tu te tends face à l’évocation aux Jeux de la Faim. Tu déglutis difficilement, provoque le regard de ton frère avec insolence. « Je ne veux pas participer aux Hunger Games. » dis-tu dans un souffle. Ton aîné s’esclaffe, son rire résonnant dans toute la forêt ; tu aimes l’entendre rire, de sa voix grave et suave, tout comme tu aimes la façon dont il sourit, créant de petits plis près de ses yeux et de la commissure de sa lèvre. Néanmoins cette fois, son rire pose une pellicule de honte sur tes épaules et tu as la nette impression qu’il se fiche de toi. Aussitôt, tu regrettes tes paroles enfantines. « Et si tu n’avais pas le choix Foe… » susurre-t-il près de ton oreille. Une seconde tu fermes les yeux, analysant la sensation que te procure sa voix contre ta peau ; et finalement tu te rends compte que ta réaction est malsaine, et tu rouvres tes paupières sur sa stature haute et droite. Du bout des doigts, il caresse tendrement ta joue, ne lâchant pas ton regard une seule fois ; tu n’oses même plus cligner tes paupières. « Que fais-tu seule ici princesse ? » commence-t-il doucement. Ton souffle se bloque dans ta gorge, ton cœur s’affole. Il attrape ta main entre les siennes, joue à faire miroiter les rayons sur ta peau diaphane qui semble briller de mille éclats. « Essayes-tu une nouvelle fois de… fuir ? » Lentement tu secoues la tête. Il t’observe sans un mot pendant de longues secondes ; le temps suspend son envol. « Non. » répètes-tu, la voix brisée. Il se penche alors doucement sur ton visage tandis que tu te sens étourdie ; ses lèvres embrassent ainsi ta joue, à l’endroit même où l’instant d’avant, il faisait rouler son pouce contre ta peau, à l’angle de ta bouche. Son souffle te chatouille les lèvres et tu serres tes poings, troublée. Puis enfin il se retire, esquisse un sourire et te tire vers lui en chuchotant : « Dans ce cas rentre avec moi trésor. » Tu acquiesces sans trop savoir pourquoi tu lui emboîtes le pas et il t’attrape par la hanche pour te garder sous son contrôle. Vous marchez ainsi en silence jusqu’à votre maison et il te laisse pantelante sur ta couche, éblouie par sa tendresse.
Le soir encore, allongée entre tes draps froids, tu pensais toujours à son baiser et à ses mains croisant vos doigts, à son sourire et à sa voix et tu t’endormais paisiblement, bercée par ses mots susurrés.
Dernière édition par P. Foe-Maelynn Wolkoff le Sam 14 Avr - 14:15, édité 7 fois |
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| Sujet: Re: FOEDORA ▲ beautiful tragedy. (end) Jeu 12 Avr - 20:50 | |
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Tu ouvres les yeux avec cet étrange pressentiment qui te crispe les muscles et te tord les entrailles. Lentement, tu offres ton visage au faible soleil qui perce à la fenêtre mal fermée et essayes d’analyser cette pellicule d’angoisse qui te colle à la peau telle la sueur de ta nuit agitée passée. Peut-être n’était-ce que cela ; seulement un mauvais rêve. Alors tu écartes les draps humides et brûlants, te glisses hors de ta couche et poses tes pieds nus contre le sol frais. Lèvres entrouvertes, tu laisses échapper un soupire de soulagement ; le réveil t’a sortie de ce cauchemar duquel tu n’arrivais pas, seule, à t’extirper. Doucement tu te redresses, restes immobile tant que la tête te tourne et enfiles un vieux tee-shirt élimé, celui que tu as l’habitude de prendre pour aller à l’usine. Enfin, traînant les pieds, tu te prépares à une nouvelle journée de travail, l’âme secouée par la faim, la soif et la fatigue.
Dehors, le vent frais souffle, remuant les arbres de la forêt proche ; les nuages, pourtant absents jusqu’à présent, se font menaçant au dessus de ta tête que tu lèves vers les cieux. Ton malaise s’accentue d’autant plus qu’au loin, un tonnerre sourd gronde ; pourtant tu ne fais pas demi-tour et te diriges, comme chaque matin, vers l’usine. Tes pas sont rapides, maladroits. Tu as simplement hâte de te mettre à l’abri dans le bâtiment et espères ainsi échapper à cette ombre malveillante qui te suit. Tu cours presque, affolée par quelque chose d’inconnu et arrives essoufflée après un détour ; plus loin sur le chemin, tu perçois des éclats de voix qui ne te disent rien qui vaillent. Dans ta tête, le chaos s’installe rapidement. D’un côté ta raison, fébrile petite voix sage qui murmure près de ton oreille, te dicte de rentrer sagement dans la grande salle de couture oppressante et d’y faire ton travail ; ainsi tu ne te ferrais pas encore remarquée comme la veille, lorsque tu avais précipitamment quitté les lieux après t’être piqué le doigt. De l’autre côté, ton cœur, vieux palpitant un peu fou et détraqué d’émotions, te dicte d’aller jeter un coup d’œil à la scène qui se déroule à quelques centaines de mètres ; et finalement ta curiosité et ta témérité l’emporte sur le reste et, ralentissant le rythme de tes enjambées, tu t’approches sans bruit du remue-ménage. A mesure que tu arrives, les voix se distinguent à ton oreille affutée ; tu reconnais ainsi un ténor grave et sensuel comme celui de ton aîné, ainsi qu’un crachat de mots plus rocailleux et irrité que tu ne parviens pourtant pas à identifier. Les mots te sont toutefois encore confus et tu n’arrives pas à démêler les phrases jetées avec rage par chacun des participants de cette joute verbale acide et violente. Bientôt, tu te postes contre l’angle d’une maisonnette de l’artère principale du district, bien plus élégante et droite que ne l’est la tienne, cachée un peu plus loin dans les ruelles appauvries, dos collé contre la façade froide et rugueuse. En te penchant un peu sur la droite et en pivotant ton visage sur un angle similaire, tu peux enfin apercevoir les protagonistes de la dispute. Jonah s’offre en effet à ton regard ; tu l’aurais reconnu entre mille. Grand, élancé, ses cheveux de jais en bataille, il se tient pourtant droit malgré la grande famine qui lui ronge, à lui aussi, les entrailles. Autour de sa taille, une ceinture en vieux cuir de vache pends, à laquelle est suspendu un vieux couteau de cuisine qu’il a sans doute fauché à notre mère ; accroché en bandoulière sur ses épaules, notre vieil arc familiale, corde rongée par le temps et bois poli et noirci. Entre ses doigts salis, tu aperçois, même de loin, le cadavre d’un animal mort ; Jonah ramenait quelque chose pour le dîner. L’autre garçon, en face, a bien moins bonne mine que ton frère. Courbé par la faim, le visage creusé et fatigué, sale, les vêtements défraichis, il hurle sans s’arrêter, mimant des gestes menaçants à Jonah. Tu retiens ta respiration, apeurée, et n’oses en aucun cas bouger de ta cachette. Tu es comme pétrifiée par la scène qui danse sous tes pupilles écartées et bien que tu prennes conscience que tu ne devrais pas te trouver là, tu es incapable de partir, condamnée à observer le conflit.
Tandis que le ciel se noirci plus encore de même que les secondes s’écoulent, pesantes, l’action évolue entre les deux garçons. Le premier, inconnu à tes yeux, s’avance précipitamment vers ton aîné ; tu retiens un cri de surprise en bloquant le son par tes mains que tu plaques en hâte sur tes lèvres. Menaçant, il lève une main lourde au dessus de sa tête avant de l’abattre vivement ; ton frère esquive de justesse mais glisse dans la poussière de la rue, déstabilisé. L’autre en profite. Tu le vois courir vers Jonah et se pencher pour le pousser de toute la force de ses bras ; le jeune homme, impuissant, s’étale sur la route et sa tête heurte violemment le sol. Ton cœur semble s’arrêter et les larmes perlent à tes opales ; tu pinces tes lèvres pour t’empêcher de dégobiller et essuies rageusement les pleurs salés avant que ceux-ci ne débordent sur tes joues. Pendant ce temps – et à ton grand soulagement – ton frère s’est relevé en titubant ; néanmoins tu prends conscience de sa faiblesse. Jamais avant, tu ne t’étais imaginé que ton cher Jonah ait pu se trouver dans une telle position de fébrilité ; tu l’avais en effet toujours imaginé fort et courageux, imbattable et idéal. Aujourd’hui, tu te rendais compte de la stupidité de tes pensées. Bien sûr, tu aurais voulu l’aider, accourir et lui porter secours. Néanmoins, une force invisible te retenais là où tu étais, accroupie contre la bâtisse qui te dissimulait de la scène, tremblante et désemparée alors qu’à quelques mètres se déroulait un combat sauvage et inégal. Tu jettes un nouveau coup d’œil par-dessus ton épaule – l’étranger s’est de nouveau lancé sur ton aîné, le secouant tel un prunier en le tenant par les épaules. Jonah est impuissant et ne parvient pas à le repousser, malgré toute la volonté de son âme. Tu pries le ciel même si tu sais que cela ne sert à rien ; tu n’as jamais prié auparavant, estimant que Dieu n’avait jamais été auprès de vous étant donné la pauvreté dans laquelle vous viviez. Mais aujourd’hui, croiser tes doigts vers le ciel te donne un peu de courage ; tout cela sonne si faux néanmoins, ton mauvais pressentiment ne fait que s’accentuer. Tu ne veux plus regarder, mais tu entends les bruits de lutte. Les souffles se saccadent, se heurtent, les gémissements percent, les coups claquent. Tu fermes tes paupières alors qu’un choc fait trembler le sol ; étouffant un sanglot, tu mordilles ta lèvre inférieure. Et soudain, le silence s’installe, aussi pesant que la mort. Doucement, tu rouvres tes prunelles, tournes ton visage en te redressant. Tu aperçois l’étranger fuir, la proie de Jonah en main. Ton souffle se bloque dans ta gorge et tu écarquilles tes yeux d’horreur…
Lentement, tu t’avances. Cette fois, les larmes ont débordé de tes opales embuées. Arrivée près de lui, tu te laisses tomber à genoux et attrapes instinctivement sa main que tu presses entre tes doigts tremblants. Jonah tourne alors ses yeux vitreux vers toi, dans un râle terrifiant qui te donne envie de vomir. Il esquisse un pauvre sourire qui ne parvient néanmoins pas à faire oublier le mince filet écarlate qui s’échappe de ses lèvres. Du bout de ton pouce, tu l’essuies délicatement en reniflant. « Foe, mon cœur… » Tu secoues la tête de gauche à droite, lui intimant de se taire. Tu ne veux plus l’entendre, c’est insupportable. « Jonah, je t’en prie, ne me laisses pas… Ne m’abandonnes pas. » Sanglotes-tu. Tu as l’air d’une enfant égoïste, mais tu t’en moques. Tu sens la main de ton frère perdre de son poids entre la tienne tandis qu’il clignet des yeux pour rester conscient. Il soulève faiblement son visage, observe sa poitrine ensanglantée et la repose lourdement dans la poussière ; tu voudrais détourner le regard, ne pas y croire, mais l’image de Jonah mourant t’obsède et tu ne peux pas le quitter des yeux. Le couteau de cuisine, planté fièrement dans sa chair, au milieu du torse, te nargue avec insolence ; ignorant ses gémissements, tu te penches sur l’arme et, avec toute la délicatesse du monde, tu la déloges de sa place et la jettes au loin. Ton frère grogne de douleur. « Foedora, je vais mourir… Laisses-moi, tu n’y peux rien… petite hirondelle. » Tu pleures plus fort que jamais mais n’abandonnes pas. Vivement tu te relèves, te penchant sur son corps et le soulevant par les bras ; tu n’as jamais été aussi forte physiquement, mais le désespoir t’anime d’une volonté surnaturelle. Tu passes son bras par-dessus ton épaule et le forces à te suivre ; il traine des pieds, s’appuyant contre toi tel une épave. Tu murmures des paroles auxquelles tu ne crois pas toi-même, lui assurant que tout irait bien ; tu sais que c’est faux. Il le sait aussi. Pourtant, il continu à te suivre sur l’artère, et toi tu continues à le tirer. Tu parviens à l’amener jusqu’à chez vous, suante et tremblante. Jonah vacille, blanc comme neige ; cette image de lui t’horrifie, mais tu retiens le nouveau flot de larmes qui pointe à tes prunelles verdâtres. Tu dois rester forte pour lui. Délicatement, tu l’allonges sur un de ces matelas qui vous sert de lit et cours cherche un linge assez propre pour panser sa blessure. Néanmoins, à peine l’as-tu posé contre la plein, le tissu se gorge de l’essence rougeâtre et tu le retires avec dégoût, le jetant plus loin dans la pièce. Tu te penches alors sur lui, caresses son beau visage. « Tout irait bien Jonah, tu vas t’en sortir n’est-ce-pas ? Tu ne vas pas me laisser. Tu ne vas pas partir non… » Tes paroles sont absurdes, tu le vois dans ses pupilles tristes. Il n’a pas la force de secouer la tête et murmure à peine quelques mots. « Foe, fais donc une dernière chose… pour moi. Approches-toi, s’il te plait… » Perles salées aux yeux, tu lui accordes cette faveur en sachant pertinemment que ce sera la dernière. Tu te penches donc vers lui et attends sagement qu’il réplique. Tremblant, il se soulève difficilement vers ton visage, le prenant en étau entre ses doigts rougis. Vos yeux se rencontrent ; les siens ne reflètent aucune peur mais sont emplis d’un amour débordant. Alors, dans un dernier souffle qui se mêle au tien, il s’approche une dernière fois pour embrasser tes lèvres mouillées par les larmes en chuchotant combien il t’aime et retombe lentement sur sa couche, inerte. Un long moment, tu l’observes en pleurant. Sa poitrine s’est arrêtée ; c’est la fin.
Avec une infinie douceur, tu places tes doigts sur ses paupières pour les fermer ; tu préfères croire qu’il dort. Enfin, tu t’allonges à ses côtés, épousant les formes de son corps maintenant devenu statue, et prends ses doigts encore chauds entre ta main, fermant également tes opales pour l’accompagner sur le chemin de la mort.
Dernière édition par P. Foe-Maelynn Wolkoff le Dim 15 Avr - 11:54, édité 6 fois |
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| Sujet: Re: FOEDORA ▲ beautiful tragedy. (end) Jeu 12 Avr - 20:51 | |
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Tu poses le bouquet de fougère contre la pierre polie par le temps, après avoir frotté la maigre gravure faite au couteau. La tombe est rudimentaire, mais bien plus personnelle que n’importe quelle autre. C’est toi qui l’a creusée, avec l’aide ton vieux père, il y a maintenant six mois, au creux d’une clairière dans les bois ; tu t’es ensuite chargée de tailler les lettres dans la pierre avec le couteau que tu avais retiré de sa poitrine et tracer une mince ligne ensanglantée sous son nom. La fougère, c’est simplement pour symboliser vos rencontres dans les bois ; le symbole de votre amour incommensurable.
Avec dédain, tu essuies ton nez et observes passivement la tombe. Tes yeux sont vides ; cette lueur de vie qui les éclairait farouchement autrefois s’est éteinte en même temps que le cœur de Jonah. Tu es morte avec lui, il y a bien longtemps désormais. Lentement, tu t’accroupies dans la terre et baisses la tête. « Tu me manques Jonah. Où es-tu ? » Tu attends une réponse qui ne viendra jamais mais tu persistes à lui parler ; tu refuses de croire qu’il t’a quittée, pour de vrai. Tu le perçois encore, à ton côté, invisible mais présent. Parfois, tu as l’impression de sentir la pression de ses doigts sur les tiens, ou encore son souffle chaud dans ton cou ; tu te retournes alors, sourire aux lèvres, mais il n’est pas là… En te redressant, tu soupires. Tu poses un dernier regard sur la pierre et, la quittant des yeux avec regret, tu t’éloignes paresseusement dans les bois. Tu n’as plus peur de t’y aventurer seule désormais ; la force de Jonah est en toi, tu veux être courageuse comme lui l’a été autrefois. D’un pas décidé, tu traverses la forêt, écartant les branches avec détermination. Tu en as assez ; assez de ce mutisme dans lequel tu t’es laissée tomber depuis des mois. La mort de Jonah t’a affectée. Tu t’es vue prise de remords intenables ; c’était de ta faute. Pourquoi ne t’étais-tu pas levée de ta cachette pour accourir aider ton frère qui se trouvait alors en position de faiblesse ? Toi-même, tu n’avais aucune force morale. Aucunement assez de détermination pour te dresser et affronter tes peurs. Tu l’avais laissé mourir, devant tes yeux. Et tu t’en voudrais certainement toute ta vie. Ce constat te bouffe les entrailles chaque jour, incendie chaque pore de ta peau ; tu es terriblement lâche. Vivre avec sa mort sur la conscience t’est devenu insupportable. Tu avais aimé ton frère, aimé d’un amour passionnel et malsain ; tu l’aimes toujours et désires ardument le rejoindre dans la mort. N’était-ce pas le sort que tu méritais après tout ? Le monde se passerait de toi. Après tout, qui t’avait aimé autant que Jonah l’avait fait ? Personne. Tu es seule, tu l’as toujours été ; Jonah était le seul à te faire sentir vivante. Maintenant qu’il n’est plus là, tu es un fantôme. Une ombre errant sans but dans le district. Tu ne vas plus travailler ; tu t’enfonces dans ta misère, affaiblissant tes forces et celle de tes parents par la-même occasion. En passant dans une nouvelle clairière, tu t’arrêtes près d’un point d’eau presque sec pour t’abreuver ; tu l’as découvert par hasard il y a peu, en t’aventurant dans les profondeurs des bois. Tu n’aurais plus jamais soif désormais, tu le sais. Dans un coup d’œil, tu aperçois ton reflet dans l’eau miroitante et retiens un soupir. Ton apparence fait peur à voir ; tu as terriblement maigri.
Alors que tu termines d’observer ton visage morbide, tu te redresses et observes autour de toi. D’un coup d’œil, tu mets de côté l’idée de retourner au village – tous te regardent avec compassion, hochent la tête ou montrent trois doigts pour te prouver leur soutient ; tu ne veux pas de leur pitié. Les choses sont trop dures pour que tu supportes leurs symboles. Tu t’éloignes alors dans le sens opposé à l’artère principale, t’enfonçant plus encore dans la pénombre des bois. Tu marches longtemps ; cela t’occupe l’esprit et t’empêche de retourner à la clairière de Jonah. Tu ne sais néanmoins pas où tes pas te mènent ; tu suis simplement l’étroit sentier tant que tes forces te le permettent. Le temps s’écoule lentement, suspendu dans l’air étouffant de la forêt. Tout te semble ralenti, flou ; mais peut-être sont-ce tes yeux qui te jouent des tours, épuisés par tes courtes nuits hantées de cauchemars. Bien vite, tu t’évades hors des chemins que tu connais ; tu foules ainsi de nouvelles terres inconnues qui excitent ta curiosité. Jamais tu ne t’es sentie aussi libre ; tes anciens désirs d’évasion reprennent le dessus. Néanmoins, tu te dis désormais que plus personne ne sera là pour t’empêcher de partir ; tu es libre de fuir maintenant. Cette idée te ravie tout comme elle te désole, tiraillée entre une joie intense et un désespoir amer. Tu t’arrêtes alors quelques minutes pour prendre ton visage entre tes mains et laisser couler quelques larmes ; puis, honteuse, tu les essuies d’un revers de manche et poursuis ta route. Bientôt, tu te retrouves aux limites de la forêt ; le paysage s’ouvre sur une vaste plaine sous tes pieds et tu te rends ainsi compte que ton district est situé sur le haut d’une légère falaise. Pendant quelques secondes, tu observes la majestueuse vue qui s’offre à toi. L’étendue verte semble s’étaler jusqu’à l’infinie sous un ciel d’une pureté aveuglante ; au loin, tu sais que le Capitole se dresse. A cette idée, tu repenses à l’annonce faite il y a peu, de la reprise des Jeux de la Faim ; la nouvelle avait fait hurler la plupart de la population des différents districts, estimant que cela signifiait la faim de cette prospérité qui avait régné jusque là. Toi, tu avais écouté avec intérêt. Autrefois – lorsque Jonah était toujours près de toi – tu lui avais affirmé ne jamais vouloir y participer ; ton opinion fut changée dès sa mort et accentuée par la révélation du Capitole. Participer aux Hunger Games voulait dire mourir – tu es parfaitement consciente de ta faiblesse physique et tu ne te fais ainsi aucune illusion sur tes chances de victoire si tu venais à y participer – et alors rejoindre Jonah dans l’éternel. L’idée était alléchante à tes yeux ; absurde toutefois : tu étais prête à te faire tuer pour ton frère. Et tu te dis que si tu partais d’ici, tu te ferrais tuer bien avant. La fuite est considérée comme un délit passible de mort ; tu serrais rattrapée et tuée sur le champ. C’était idiot. Pourtant, c’était comme si la falaise devant toi t’appelait ; tu t’approches alors dangereusement du bord, et regardes le gouffre à tes pieds. Ton cœur se met à battre la chamade et presque immédiatement tu ressens de nouveau l’impression de sa présence. Un souffle remue tes boucles brunes bien qu’aucune brise ne secoue les feuillages derrière toi. Tu fermes alors tes prunelles et c’est comme s’il était revenu ; un sourire mauvais étire tes lèvres – cela faisait bien longtemps que tu n’avais pas sourit. Tu te sens alors irrévocablement attirée vers l’avant – yeux toujours clos, tu avances d’un pas vers le vide ; tu entends alors quelques caillasses rouler puis tomber dans le néant. Ton sourire s’agrandit. Tu rouvres tes paupières sur le précipice et, t’accroupissant d’abord, tu t’assoies à son bord, balançant tes jambes dans le vide d’avant en arrière et te mets à chantonner une comptine. Tu es folle, absolument folle. Plus encore lorsque doucement, tu te laisses bercer par sa voix que tu entends chuchotter : « Viens Foe… » et que tu te laisses glisser le long de la pente. Tu pousses un hurlement de joie mêlé à de la terreur sourde lorsque le sable roule sous ton assise ; tu penses que c’est ta fin aussi, tu rejoindras Jonah. Et puis quelque chose te retient par le bras, te déchirant les muscles. Tu hausses tes sourcils, mais tu ne comprends pas. Alors tu regardes au dessus de toi, pendante dans le vide, et tu rencontres deux opales terrorisées qui te sont méconnues. Tu te sens enfin tirée vers le haut et tu reprends pieds sur la terre ferme, haletante. La tête te tourne, tu te sens fiévreuse. Pourtant, tu jettes un regard noir à ton sauveur qui t’observe prudemment. « pourquoi… pourquoi es-tu venu me sauver ? Il ne répond pas de suite, laissant un silence lourd s’installer tandis que tu reprends ton souffle ; tu observes ensuite longuement son visage, qui ne t’est pas familier. « Qui es-tu ? » finis-tu par souffler doucement. Il s’approche à nouveau de toi et te regardes en biais ; tu détournes ton regard, gênée. « Melvil. » répond-il simplement. Tu fronces tes sourcils remplis de poussière de roches. « Tu m’as suivie ? » - « Non. » - Tu mens. » Silence gene ; tu l’aperçois rougir et détourner la tête. « Pourquoi ? » Il soupire longuement et s’attarde sur le paysage ; tu sens parfaitement qu’il ne veut pas te répondre. Néanmoins, tu dardes ton regard sur sa personne, le questionnant muettement. « Je… Je t’ai vue t’enfoncer beaucoup trop loin dans les bois – j’étais en train de chasser – donc je t’ai suivie. Voilà tout. » Sa voix et sèche et dure et te fait l’effet d’un coup dans l’estomac ; pourquoi tant de mépris dans ses mots ? Tu t’assoies en tailleur. « Je voulais mourir. Tu m’as sauvée. » - « Oui. » Son détachement t’agaces, tu croises les bras sur ta poitrine. « Tu n’avais aucun droit de faire ça… » Il lève ses yeux clairs au ciel pour mieux les reposer sur toi ; tu frissonnes devant l’intensité de son regard, doux et furieux à la fois. « Je n’allais pas te laisser mourir. » - « Diable pourquoi ? » Hurles-tu en te redressant vivement. Il se lève à son tour, t’attrapant par les bras pour que tu ne fuies pas et te force à rencontrer ses prunelles ardentes. « Je ne te laisserai pas mourir de cette façon. C’est tout. » Tu le foudroies du regard – pour qui se prend-il ? – et essaies de te dégager de son emprise ; en vain, il te tient fermement. « Jonah m’a demandé de veiller sur toi, Foedora. Et je tiens toujours mes promesses… » Tu te figes dans ta furie de te libérer et le fixes étrangement ; tes yeux s’emplissent alors de larmes brûlantes, et tu te laisses aller contre ses bras. Tout d’abord surpris, il t’étreint finalement avec douceur avant de se reculer, vous séparant. Finalement, il attrape tes doigts et te tire à sa suite, t’éloignant définitivement de la fosse dans laquelle tu étais prête à te jeter l’instant précédent, et te ramène à l’abris dans la forêt ; il te fait rentrer au village et tu le suis docilement, hébétée.
*** Tu soupires grassement, tirant sur tes muscles pour les dégourdir après ta longue marche. Après avoir examiné les marques rouges qui couvrent certaines zones de ton corps, tu t’engouffres dans ta couche et rabats les draps jusque sur ton visage. En fermant les yeux, tu penses. La nouvelle Moisson arrive bientôt ; et malgré ton nouveau protecteur attitré, tu es prête à tout pour accéder aux Jeux de la Faim. Absolument tout… « Je te rejoindrais bientôt Jonah. Je te le promets… » murmures-tu avant de sombrer dans un lourd sommeil dénué de rêves, pour la première fois depuis sa mort.
Dernière édition par P. Foe-Maelynn Wolkoff le Dim 15 Avr - 16:00, édité 4 fois |
| | | Milan Adamson ADMIN - Burn out
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| Sujet: Re: FOEDORA ▲ beautiful tragedy. (end) Jeu 12 Avr - 20:51 | |
| OMG notre premier membre officiel *o*
BIENVENUE à TOI ! *o* Je te chéris xD
Tu me le dis si mon message te gênes !
J'espère que tu t'amuseras bien sur notre forum .. On t'aime ♥ |
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| | | | Adrastée L. Huggins ADMIN - Burn out
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| Sujet: Re: FOEDORA ▲ beautiful tragedy. (end) Jeu 12 Avr - 20:54 | |
| HAAAN, KSTEW ! Très bon choix, premier membre en plus ! Tu seras chouchoutée, tiens |
| | | Milan Adamson ADMIN - Burn out
◭ SOS : 1092
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◭ Double compte : Alayna Tomàs
| Sujet: Re: FOEDORA ▲ beautiful tragedy. (end) Jeu 12 Avr - 20:55 | |
| *fais son sourire charmeur qui ravage tout* On va bien s'entendre coquine *o* |
| | | Sarah-Lynn Ackerley Fondatrice - Let's play with the fire
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| Sujet: Re: FOEDORA ▲ beautiful tragedy. (end) Jeu 12 Avr - 20:59 | |
| Sarahhhhh c'est Misery Mind huhu Heureuse de te voir ! tu sais quoi, j'ai préparé psychologiquement toute l'équipe du staff pour te recevoir T_T entrainement intensif XD |
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| Sujet: Re: FOEDORA ▲ beautiful tragedy. (end) Jeu 12 Avr - 21:11 | |
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| | | Sarah-Lynn Ackerley Fondatrice - Let's play with the fire
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| Sujet: Re: FOEDORA ▲ beautiful tragedy. (end) Jeu 12 Avr - 21:16 | |
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| | | Adrastée L. Huggins ADMIN - Burn out
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| Sujet: Re: FOEDORA ▲ beautiful tragedy. (end) Jeu 12 Avr - 21:18 | |
| Rah, c'est trop gentil, je te retourne le compliment ! J'espère que nous aurons un lien |
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| | | | Milan Adamson ADMIN - Burn out
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| Sujet: Re: FOEDORA ▲ beautiful tragedy. (end) Jeu 12 Avr - 21:22 | |
| J'ai hâte de lire ta fiche, tout ça me rend curieuse de ne voir que la jolie tête à Kiki xD |
| | | Adrastée L. Huggins ADMIN - Burn out
◭ Age du joueur : 35
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| Sujet: Re: FOEDORA ▲ beautiful tragedy. (end) Jeu 12 Avr - 21:23 | |
| YIHAA . Non, nous ne floodons pas sur ta fiche, c'est faux (aa) . |
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| | | | Sloane-K. Oackley ADMIN - Burn out
◭ Age du joueur : 34
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| Sujet: Re: FOEDORA ▲ beautiful tragedy. (end) Jeu 12 Avr - 22:49 | |
| Avoue que quand t'as vraiment envie et que tu peux rien faire, tu ne peux pas t'empêcher quand même (aa). Moi, je triche au boulot XD Bref, bienvenue à toi et bonne chance pour ta fiche belle Kristen |
| | | Milan Adamson ADMIN - Burn out
◭ SOS : 1092
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◭ Arrivée à Panem : 27/03/2012
◭ Double compte : Alayna Tomàs
| Sujet: Re: FOEDORA ▲ beautiful tragedy. (end) Dim 15 Avr - 16:21 | |
| Comme je te l'ai dit sur la CB, ton écriture me fait rêver. Du début à la fin on s'accroche à ton histoire et au drame qui s'y joue. C'est juste un énorme plaisir de te lire !
Je te demande un Rp tout de suite maintenant !
Je n'ai décelé aucune incohérence donc c'est avec un grand bonheur que je te valide ma petite Fofo ♥ |
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| Sujet: Re: FOEDORA ▲ beautiful tragedy. (end) | |
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| | | | FOEDORA ▲ beautiful tragedy. (end) | |
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