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 La Moisson

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Soraya Lindger
Soraya Lindger

◭ SOS : 118
◭ Arrivée à Panem : 02/04/2012

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MessageSujet: La Moisson   La Moisson EmptyDim 29 Avr - 22:01



LA MOISSON
DISTRICT DIX



Le jour de la Moisson était finalement arrivé. Après des décennies d'absence, les Hunger Games reprenaient pour le malheur de tous. Vingt-quatre participants mais un seul survivant. Les pertes s'élevaient donc à vingt-trois personnes par année. Ce n'était absolument pas négligeable. Tout cela pour le bon plaisir du Capitole ; tout cela pour satisfaire les caprices d'un nouveau président. La tension était à son comble sur la place publique du district 10. Hommes, femmes et enfants étaient présents. Quelques murmures animaient l'endroit bondé mais aucun mot clairement prononcé. Désormais, les habitants des districts avaient trop peur de dire à voix haute ce qu'ils pensaient sincèrement de cette situation, de peur d'être entendus par des oreilles indiscrètes. Tous savaient que le gouvernement était impitoyable et que les têtes tombaient facilement maintenant que le dictateur régnait sur les foules enragées. Soudain, ce fut le silence sur la place publique. Un homme s'avança vers le micro. Cette personne représentait le district pour cette nouvelle édition des Jeux. Tout sourire ainsi que maquillé et habillé pour l'occasion, l'homme semblait excité. Il est vrai que les habitants du Capitole ne voyaient pas le retour des Hunger Games de la même façon. Pour eux, c'était un show télévisé et rien de plus.

« Tout le monde m'entend ? Parfait ! Bienvenue, bienvenue mes amis. Aujourd'hui est un jour spécial. Après une absence prolongée des Jeux de la Faim, nous voici dans une toute nouvelle ère réclamant le sacrifice de deux enfants de chaque district une fois encore. Mais vous savez tous pourquoi, n'est-ce pas ? »

Silence. Il est évident que tous savent. Les écrans géants s'allument et des images des deux anciennes guerres marquent les esprits. Oui, tout vient de là. La rébellion. Et afin de punir les habitants des districts de ces évènements funestes, un retour aux sources s'imposait. Les images cessent.

« Il est certain que ces séquences resteront à jamais gravées dans vos mémoires. Souvenez-vous des jours sombres, mes amis. Bien ! Nous allons maintenant choisir les deux candidats pour ce district. Honneur aux filles, ne perdons pas les bonnes habitudes. »

L'homme se dirige vers la première boule de verre. Tant de noms inscrits sur des morceaux de papier. Le représentant du district choisi enfin le papier qui semble lui plaire. Il se dirige vers le micro, déplie le papier et annonce le nom de la personne sélectionnée. Choc. La concernée se dirige fièrement vers l'estrade, monte rejoindre l'homme et attend. C'est au tour du garçon maintenant. Même scénario. Le représentante pioche un second nom, se dirige à nouveau vers le micro et annonce le nom du garçon. Ce dernier monte les escaliers et se place aux côtés de la fille. C'est décidé. Ils seront les tributs. L'homme a les larmes aux yeux.


PRENOM TRIBUT FILLE : Cassandra A. Hudson
PRENOM TRIBUT GARCON : Néo A. White





RAPPEL



◭ Les potentiels tributes doivent d'abord lancer les dés dans le sujet adéquat. Si vous êtes le seul mâle ou la seule femelle de votre district, vous serez directement moissonné(e).

◭ Vous pouvez maintenant poster à la suite vos réactions en RP. 8 lignes minimum sont demandées, on privilégie l'évolution et la rapidité. Mais rien ne vous empêche d'en faire plus tant que le sujet avance rapidement.

◭ Les citoyens du Capitole peuvent commenter ici puisque les moissons sont retransmises en direct. Les stylistes ont le choix de venir ou non dans le district dont ils sont responsables.

◭ Tenez compte dans vos RP, du premier moissonné et du volontariat. Si pour une raison x ou y vous êtes le seul et que dans votre rp vous voulez dire que vous vous êtes porté volontaire, libre à vous !

◭ Un autre sujet, plus court cette fois, pour les adieux de famille aura bientôt lieu.


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Neo A. White
Neo A. White

◭ Age du joueur : 29
◭ SOS : 235
◭ District : 10
◭ Arrivée à Panem : 12/04/2012
◭ Double compte : Kefka H. Azurette
◭ Localisation : je viens du Suuuuuud

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MessageSujet: Re: La Moisson   La Moisson EmptyMer 2 Mai - 16:49

C’est un de ses matins, où l’on se dit que l’on aurait dû rester au lit. Mais je n’peux pas. C’est le jour de la Moisson. La nuit m’a été brève, je n’ai pas réussi à dormir. C’est le jour de la Moisson. Les premières lueurs du soleil m’ont réveillé en traversant le rideau fin de ma chambre. Je sursaute en ouvrant les yeux, un mauvais rêve et la peur au ventre. C’est le jour de la Moisson. Le jour où je me porterais volontaire, pour participer à des jeux qui me coûteront plus que probablement la vie. Mais ai-je vraiment le choix ?

Je me lève et sort immédiatement pour courir. Je dois me vider la tête. Plus que quelques heures à passer ici, je tiens à garder en tête les plus beaux souvenirs possibles des collines du District 10. Leur vent souffle calmement sur ma peau, d’une façon presque maternelle, comme pour me dire adieu. L’herbe des prairies interminables, fraîchement mouillées d’une légère rosée, couvre mes yeux de leur sublime couleur verte si pure et naturelle. Le soleil a totalement quitté son nid alors que la distance que je prends avec la maison m’empêche maintenant de l’apercevoir en me retournant. Contrairement à ce que j’aurais pensé, je suis en pleine forme, débordant d’énergie. C’est la première fois que je cours aussi vite, mes jambes s’emballent et ne semblent pas fatiguer, au contraire, elles me demandent de continuer, tout droit, plus vite et plus loin. Je connais leur raison, elle est plus que louable, l’instinct de survie en tête, l’envie de fuir les jeux de la faim. Mais je ne pouvais pas les laisser me contrôler, je ne peux pas, j’avais fait un choix, ou du moins ce qui y ressemblait un minimum, et je devais y faire face maintenant, le jour J. Je m’arrête, et fais demi-tour. Je me sens moins noyé dans le doute, cet effort aura eu le mérite de m’éclairer un peu au milieu ce moment de faiblesse. Je dois y aller, c’est la seule solution, pour maman, pour mon père, et pour moi. Je préfère mourir que voir ma famille se dissoudre encore plus qu’elle ne l’ait déjà. Je ne pense pas que je vais gagner, et ce, même si ces dernières semaines, je me suis entrainée à tout ce que je pouvais, musculation, chasse à l’arc, et même apnée. Mais je sais qu’il y a le mythe du carrière dans certains Districts, comme le deux par exemple, je n’ai aucune chance si je tombe face à l’un d’eux…

Je pense à ça pendant tout le trajet de retour, comment je vais mourir, comment je succomberais en un éclair. Mais inutile de se torturer plus longtemps. Je veux dire, ces jeux… ils sont là pour être gagner aussi. Même s’il y a 23 morts pour 1 seul et unique gagnant, ça ne veut pas dire qu’irrémédiablement, je ferais partie du groupe perdant. Il y a, dans l’arène, une grande partie de chance à ce qu’on m’a dit. Et vu les malheurs qui m’ont accablé depuis… toujours, je pense que si la chance m’en doit une, c’est maintenant qu’elle se doit d’agir ! Je rentre à la maison, mon père s’est levé, étrange. Il a dû deviner quel jour on était. Ma mère dort toujours, elle le doit si elle veut tenir le coup. Son état s’est aggravé la semaine dernière, c’était la première fois qu’elle crachait autant de sang. Je m’inquiète de plus en plus pour elle. En fait, ce dont j’ai le plus peur, c’est que dans le cas plus qu’improbable où je gagnerais, elle meurt quand même, j’ai peur que ces jeux ne m’aient servi à rien au final.

Mon père est assis sur une chaise longue en bois verdâtre dans la petite cuisine qui nous sert aussi de salle à manger. Il me fixe lorsque j’entre dans la pièce, d’un regard aussi vide que détruit. On dit que les yeux sont le miroir de l’âme, j’imagine que mon géniteur n’en a pas une des plus palpables si on en croit cette expression. Il ne m’adresse pas un mot, comme à son habitude, mais me suit inlassablement du regard. Je m’en fiche, je l’ignore. C’est peut-être en effet ma dernière occasion de me réconcilier avec lui, mais je ne pense pas que ça soit à moi de faire le premier pas dans cette histoire. J’attrape la louche qui baigne dans le reste de bouillon d’hier soir, et verse le jus, légèrement teinté d’un orange bisque, dans mon bol. Deux louches suffisent à le remplir, et je m’installe alors à côté de mon père, entamant mon petit déjeuner. Ce potentiel dernier repas en famille (pour moi du moins) se déroule dans le silence complet, c’est sûrement mieux comme ça. J’ai fini de manger, ou plutôt de gober mon espèce de soupe bien fade, et je me lève. Mon père ne bouge pas, bien sûr, et je vais faire un tour dans la chambre de ma mère. J’entre-ouvre la porte, elle dort. Je ne vais pas la réveiller, ça ne servirait à rien, elle doit préserver ses forces au maximum. Je referme la porte, retourne dans ma chambre, et choisie mes vêtements. Une vieille chemise à manches longues d’un gris-blanc nuageux, et un pantalon en polycoton. Je m’habille, la moisson commence dans quelques heures, je préfère y être à l’avance, je n’ai plus rien à faire ici.

Sur le chemin, je prends bien soin de saluer tous les gens que je croise, allez savoir pourquoi, peut-être que j’essaie de me rendre agréable une dernière fois. J’arrive en ville, un sourire discret sur les lèvres, je tiens à laisser un message positif à mon District avant de partir. Un sourire c’est peu, mais je pense que c’est la moindre des choses. A l’intérieur, aucun bruit, j’ai la tête vide, et je fais tout pour conserver cet état d’aphasie. Qui sait ce que je serais capable de faire en réfléchissant trop, en m’emballant, en doutant, et révoquant mes choix. Je sais que je suis sur la bonne ligne, celle qui me mène droit aux Hunger Games, à la mort, ou à la richesse. Pour l’instant en tout cas, elle me fait fouler la place publique. L’estrade est montée, ainsi qu’un écran géant. C’est exactement comme je l’avais toujours imaginé, ou plutôt, comme les cours m’avaient permis de m’imaginer ça. Je m’assoie face à la scène, jambes tendues, bras en arrière. Les quelques autres potentiels tributs en avance me regardent comme si j’étais un extra-terrestre, être si insouciant, serein d’apparence alors que la moisson s’approche à grands pas, c’est vrai que ça peut paraître étrange. Ou peut-être que le peu de gens qui me connaissent me trouvent changer. J’avais pris du muscle ces dernières semaines avec mon entrainement, et surtout, jamais je ne me serais permis d’agir aussi… librement avant. Mais là, il est possible que je ne revois plus jamais cette place, je tiens encore une fois à lui faire un adieu un peu spécial.

Les heures passent, personne ne vient me déranger. Je laisse le soleil venir illuminer mes traits étonnement détendus par rapport aux soucis que j’ai connu cette dernière année. La mort de Lydia, la pauvreté, la folie de mon père, la maladie de maman, puis finalement la certitude, presqu’aussi effrayante qu’insupportable, que j’allais mourir aux Hunger Games. Plus qu’une heure avant la moisson, les guichets sont en place, je vais me faire recenser. La piqure ne me fait pas mal, je suis trop occupé à chercher mon père dans la foule. Quand je l’aperçois, il m’adresse un hochement de tête. Maman n’est pas là, elle a reçu une dérogation à cause (si on peut trouver sa triste) de sa maladie. Je vais me ranger chez les jeunes âgés de 16 ans. D’après mes calculs, si je survis plus d’une semaine dans les Hunger Games, j’y fêterais mon anniversaire, à moins toute fois qu’ils ne se terminent avant… mais j’en doute fort. C’est à la fois ironique et aussi légèrement sadique. D’un côté, je me dis que peut-être que ça m’attirera l’affection de certains sponsors…

Les autres sont stressés. Très stressés même. Alors que l’heure fatidique approche, je vois de grosses gouttes de sueurs qui commencent à perler sur le front de mon voisin. Il porte un ensemble chemise-pantalon qui me fait plus penser à un pyjama qu’autre chose, ainsi qu’un bracelet à grelots bleu clairs. Je lui adresse un sourire rassurant, j'aimerais lui dire qu’il ne risque rien mais ce serait faux, il a encore deux moissons à subir, même si je lui épargne celle-ci. Alors je me tais. Plusieurs adultes habillés tous assez richement prennent place sur la scène, je reconnais le maire parmi eux, mais les autres me sont inconnus, et ils portent des tenus trop étranges pour venir d’ici. Des gens du Capitole peut être, oui, sûrement. Une femme, la plus extravagante à mon goût, se détache du petit groupe et s’avance vers le micro. Mon voisin déglutit bruyamment, et l’hôtesse entame son discours. Elle nous rappelle le but, si on peut dire, des Hunger Games et lance une vidéo. L’hôtesse rajoute quelques commentaires à propos de guerres pendant lesquelles mes grands-parents n’étaient même pas nés. Quel intérêt ? Je vous l’demande…

Le moment que j’attends depuis ce qui me semble être une éternité. Le tirage au sort. Ça y est. La présentatrice attrape le micro avec une ardeur mal placé. "Honneur aux filles" infère-t-elle fièrement en s’approchant d’un bocal assez gros. Elle tend sa main, enchaîne quelques mouvements mystérieux, c’est le silence le plus complet lorsqu’elle ressort entre deux doigts un bout de papier minuscule. Comme une chose aussi petite peut-elle faire tant de dégâts ? Elle revient à son micro, ouvre le bulletin, et chantonne avec joie "La jeune fille du District 10 qui aura l’honneur de participer aux Hunger Games cette nouvelle première année est Cassandre Aurore Hudson !". Je la connais de vue, pas plus, mais je suis surpris. Elle est la fille du maire, elle est riche… comme quoi, personne n’est à l’abri. Ironiquement, je suis heureux de constater que nous sommes tous égaux face à la cruauté du Capitole, mais je sais qu’elle ne mérite pas ce qu’il lui arrive, personne ne le mérite après tout. Cassandre monte sur la scène, escorté par deux pacificateurs. Je me perds dans mes pensées, c’est bientôt à moi de jouer. Cassandre parle, mais je ne l’entends pas, j’ai soudain une affreuse migraine, mon voisin triture son bracelet qui émet alors un affreux tintement, accentuant ma douleur, je lutte, et voit l’hôtesse quitter à nouveau son micro pour se diriger vers l’autre urne. Elle choisit un nouveau papier, plus vite cette fois, et retourne au centre de l’estrade. Elle sourit en dépliant le bulletin, et annonce son contenu. "Le courageux jeune garçon sera, lui, Adam Edward Parker !". Je ne le connais pas, mais le remarque vite. Dans la colonne des plus jeunes, ceux de 12 ans, un cercle se forme autour d’un petit garçon roux. Mon voisin regarde le tribut, pousse un soupir de délivrance, et murmure un "Ouf…" qui m’horripile. Adam s’avance, je le regarde, et je sais que c’est maintenant. Je fais du coude à coude pour sortir de ma rangé et lève un bras vif. "Je me porte volontaire". Ces mots sortent tout seuls, ces mots que j’avais si peur de prononcer tout en sachant qu’ils m’échapperaient au moment fatidique. Les pacificateurs qui se dirigeaient vers le garçon tournent la tête vers moi, la mine surprise, et un sourire immense vient fendre le visage peinturluré de notre hôtesse. "Tu es sûr jeune homme ?" me dit-elle avec une voix qui ne cache rien de son excitation malsaine. Je lui adresse un hochement de tête en guise de réponse, et les gardes de blanc vêtus viennent former un carré autour de moi. J'ai le droit à plus de pacificateurs que la fille du maire ? Ils m’escortent à mon tour sur la scène, en silence. Je regarde le garçon que je viens de sauver, il est confus, et a les larmes aux yeux, le regard perdu dans le vide. Il n’aurait pas tenu une minute dans l’arène, cette réflexion me conforte dans l’idée que j’ai fait le bon choix, j’ai pris la meilleure des décisions, et ce pour tout le monde ici. La femme du Capitole me tend des bras filiformes et attrape mes mains pour me tirer vers le micro. Je ne sais pas quoi dire, je reste silencieux un moment, puis l’hôtesse tire le micro vers elle, l’air un peu paniqué. C'est ce même air qui disparaît dès que son visage s’affiche sur le grand écran, c’est visiblement une vraie professionnelle. "Tu connaissais ce garçon ?" m’interroge-t-elle. Le choix de ses mots m'interpelle. Pourquoi du passé ? Considère-t-elle déjà que je sois condamné ? Je réponds d’un "Non" calme et posé, je ne veux pas mentir, je dis la vérité. Elle parait étonnée, ses yeux font l’aller-retour entre le maire du District, qui hausse les épaules en la fixant, et le roux qui est toujours sous le choc, immobile. Je jette un oeil à la rangé où doit se trouver mon père. J’ai l’impression qu’il a le menton qui tremble un peu, mais d’ici, je ne suis pas sûr. Il a l’air d’être concentré sur quelque chose au sol, et parait absent, coupé du monde. "Pourquoi t’es-tu porté volontaire alors ? La gloire et la richesse hein ? J’en étais sûre !" chante-t-elle toute seule. Au moins, je n’ai pas à parler ou à me justifier devant tous ces gens de mon District que je connais si peu. Je vois leur visages, certains tristes, d’autres soulagés, d’autres choqués. Je me fiche de scandaliser certaines personnes, surtout si elles pensent que je suis tel que me décrit l’hôtesse. Je ne fais pas ça pour le plaisir, je ne suis pas un de ces gamins vénal prêt à tuer pour un micron d'or, je le sais, et ils le sauront bien assez tôt. En effet, il me semble que ma famille sera interviewée dès que je serais au Capitole, mon père leur expliquera sûrement. Ou peut-être pas, en fait, probablement pas, je pense qu’il préfèrerait me faire passer pour un criminel refoulé plutôt que d’admettre qu’il m’a demandé d’aller aux Hunger Games afin de sauver maman. J’espère que j’aurais l’occasion de m’exprimer finalement. Je ne veux pas le faire maintenant, je suis trop… plein d’adrénaline, de peur, d’excitation et d’angoisse. Mon estomac doit ressembler à un torchon qu’on essore. J’ai l’impression de sentir naître des escarres sous mes orteils tellement mon propre poids m’écrase et mes jambes sont stoïques. Les bruits se font sourds à mon oreille, et un film opaque blanc couvre mes yeux. Je vais aller aux Hunger Games. J’ai l’impression de perdre le contrôle, lorsqu’une main agrippe mon épaule. Je retombe sur Terre, ou plutôt sur l’estrade, c’est une main gantée de blanc, la main d’un pacificateur. J’y vois floue, je me sens pousser, puis tirer, puis la luminosité parait baisser. J'entends une porte claquer, et retrouve une vision correcte de ce qui m'entoure.

Les meubles en bois blanc cirés et les fenêtres à barreaux neufs me mettent la puce à l’oreille sur l’endroit où je me trouve. Le palais de justice. Un garde m’informe que c’est ici que je recevrais la visite des personnes qui voudront venir me voir. J’ai l’impression que ce sera très court. Mon père, et peut être le gamin que j’ai sauvé ? C’était beaucoup espérer visiblement, car personne n’est venu. Le pacificateur me fixe, alors que je suis immobile, adossé à la fenêtre, jambes et bras croisés. Je ne suis pas déçu de l’anti-plébiscite qu’on me porte. J’aurais dû me douter que mon père ne viendrait pas, c’est pas vraiment son style les scènes émotives, pas le mien non plus d’ailleurs. Quel duo on aurait fait ! C’est cette pensée qui parvient à faire réapparaitre une once de joie sur mon visage blafard et clos. Il vaut mieux rire que pleurer…
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Cassandre A. Hudson
Cassandre A. Hudson

◭ SOS : 9
◭ Arrivée à Panem : 14/04/2012

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MessageSujet: Re: La Moisson   La Moisson EmptyJeu 10 Mai - 23:15

Le jour tant redoutée depuis que j’ai appris la nouvelle pour les jeux. Ce jour que j’ai maudit durant six mois avec mes amis, le fameux jour. Ce jour, c’est celui de la Moisson où un garçon et une fille sont tirés au sort pour ensuite être enfouit dans un dôme appeler Arène. En gros c’était ça. Je pris une robe dans mon placard avec l’intention de l’enfiler. Subitement j’entendis la porte cognée. Je me demandais qui pouvait être là, quelques heures à peine avant de la Moisson. Je réfléchissais quelques secondes sans savoir quoi faire. Je déposais la robe sur mon lit et me dirigeai vers la porte d’un pas pressé. J’ouvris la porte et à ma plus grande surprise je vus mon père qui tenait un autre habit. Il entra sans même me demander la permission. J’allais lui demander de sortir, mais il me coupa la parole.

« Ma fille… Pour cette journée bien spéciale, j’aimerais que tu portes cette robe. C’est celle que ta mère portait la journée où je lui ai demandé sa main. J’aimerais que tu l’as porte aujourd’hui, en son honneur. Joyeux Hunger Games et puisse le sort vous être favorable, demoiselle. »

Je n’eus même pas le temps de lui répondre, mais il me prit dans ses bras. C’était la première fois qui se montrait ainsi avec moi. Je me demandais bien quelle mouche l’avait piquée. Mais je suivis son mouvement. Ça me fit le plus grand bien de savoir qu’il était près de moi et qu’il me soutenait. À ma plus grande surprise, je me surpris à lui murmurer un je t’aime. J’avais les larmes aux yeux. Je me sentais faible à se moment là. Il me dit doucement :

« Tu as toujours ressemblé à ta mère, son portrait tout cracher. Je me sens mal d’avoir agis ainsi avec toi pendant toutes ces années. Tu ne peux pas savoir comment je me sens égoïste et méchant. Tu n’avais pas à subir ça. De plus, tu ne l’as jamais connu toi, ce qui est bien dommage. »
« Je… Papa… J’ai terriblement peur. Je ne veux pas y aller, je risque de mourir. J’ai beaucoup de chance de me retrouver dans cette arène, avec tous ces gens que je ne connais pas ? »
« C’est normal d’avoir peur Cassandre. Tout va bien se passer, ma chérie. Et si tu es choisie, tu es la meilleure fille du district en corps à corps, donc tu as des chances de revenir. Bon je te laisse, je dois aussi me préparer. Joyeux Hunger Games et puis le sort t’être favorable. »

Il partit sur cette phrase qui me laissa songeuse. Puisse le sors t’être favorable… Dans quel sens ? Celui que je sois tirée au sort ou celui que je reste dans le district. C’était difficile à savoir. Cette question resta, comme un nuage lors d’un jour de pluie, dans ma tête, mais je parvins à m’habiller et à me coiffer. Je mis des souliers et me contempler dans le miroir. Je ne restai pas la très longtemps, car on vint me chercher. Je pris donc la route vers la place publique, juste devant notre maison, à moi et mon père. Il y avait déjà des gens qui étaient arrivé. Je passai devant plusieurs personnes avant qu’on me fasse signe de m’arrêter. Les minutes passèrent très vite et tout le monde fut arrivé à la place publique. Notre hôtesse prit la parole.

« Tout le monde m'entend ? Parfait ! Bienvenue, bienvenue mes amis. Aujourd'hui est un jour spécial. Après une absence prolongée des Jeux de la Faim, nous voici dans une toute nouvelle ère réclamant le sacrifice de deux enfants de chaque district une fois encore. Mais vous savez tous pourquoi, n'est-ce pas ? »

Non nous ne le savons pas et nous ne voulons surtout pas le savoir, pensais-je. Enfaite oui on le sait. C’est car le Capitole manque de divertissement et ils n’ont trouvé que ça, faire revivre les jeux de la faim. Je pris une grande respiration et j’écoutai la suite :

« Il est certain que ces séquences resteront à jamais gravées dans vos mémoires. Souvenez-vous des jours sombres, mes amis. Bien ! Nous allons maintenant choisir les deux candidats pour ce district. Honneur aux filles, ne perdons pas les bonnes habitudes. »

Je tremblais de tous les membres de mon corps. Je ne savais pas ce qui allait se passer et je préférais ne pas y penser. Elle se rapprocha d’un grand bocal où il ya avait beaucoup de papiers où il était inscrit le nom de toutes les filles, ou presque de mon district en comptant moi, bien entendu. Elle prit le premier qu’elle vu. Elle l’ouvrit et s’écria haut et fort :

« Cassandre Aurore Hudson »

Ce n’était pas possible. Je restai tout de même droite et fière et je m’approchai de deux Pacificateurs le visage sans émotion. La jeune femme, qui avait un look très ridicule pour se genre de situation, me fit signe de m’approchai et de monter sur la place, dans mon chez moi ou plutôt celui de mon père, car je n’avais jamais senti que cette maison était à moi. Elle commença à me poser des questions.

« Oh regarder cette belle jeune fille. Vous savez qui c’est ? bien sur que oui, la fille de votre maire adoré. Elle est très courageuse, vous ne trouvez pas ? Alors Cassandre, comment on se sent quand on apprend que nous avons l’immense honneur de représenter notre district ? »
« Vous ne pouvez pas savoir à quel point je suis fière D’être ici devant vous. C’est le plus grand honneur qu’on aurait pu me faire. Je ne saurais comment remercier le Capitole d’avoir fait revivre ses jeux. »

Ce que je venais de dire était tout à fait ironique. Je ne pensais pas un mot de ce que je venais de dire, mais je restais impassible derrière mon sourire heureux. Maintenant le tour des garçons. La jeune femme fit la même chose que pour moi, sauf qu’elle se dirigea vers le bocal où il y avait les noms des garçons. Ce fut un dénommer Adam Edward Parker, mais quelques secondes après qu’il fut nommer quelqu’un se porta volontaire. J’avais les yeux baissés, mais quand je les relevai pour voir qui avait dit cela, mon cœur se pinça. Non, pourquoi lui ? Ce n’est pas possible. C’était dorénavant sur et certain que j’allais mourir. Il vint se placer à côté de moi. Je pensai « Oh Neo, pourquoi as-tu fait ça ? » Mais je restai là sans rien dire. Il passa à une série de question pour savoir pourquoi il s’était porter volontaire, s’il connaissant le garçon qui venait de sauver, ect… Je m’en contre fichait moi. Je ne voulais juste pas devoir affronter la seule personne sur qui je tiens… La seule personne que j’aime.
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Soraya Lindger
Soraya Lindger

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MessageSujet: Re: La Moisson   La Moisson EmptyJeu 17 Mai - 15:59



LES ADIEUX



La tristesse, la haine, la douleur. Ou bien la fierté, les acclamations de joie, l'honneur. Tout dépendait des districts. Certains se voyaient déjà morts alors que d'autres imaginaient leur victoire. Vingt-quatre tributs choisis. Ils étaient enfin réunis. Malgré tous ces sentiments, il fallait avouer que l'émotion était à son comble. Les Hunger Games reprenaient et avec vingt-quatre visages désormais, les Jeux avaient un tout nouveau sens. Il était cependant difficile de le comprendre pour le moment. Les deux tributs se tenaient devant une foule en délire. Certains se connaissaient et s'appréciaient, d'autres se détestaient. Mais ils se comprenaient. Personne ne pouvait savoir ce que ça faisait d'être tiré au sort avant de le vivre. Tout était allé si vite. Mais il fallait faire face à la réalité. Dans la cohue, les voix des représentants des districts s'élevaient, pour calmer les ardeurs.

« Un peu de silence, je vous prie ! Maintenant que les deux tributs ont été choisis, tirés au sort ou même volontaires pour certains, nous vous donnons rendez-vous dans quelques jours pour le début des Jeux ! Puisse le sort vous être favorable ! »

Les deux tributs furent entraînés à l'intérieur du palais de Justice. Ils savaient très bien ce qui allait suivre maintenant. Ils avaient deux heures devant eux pour dire adieu à leurs familles. Seul le vainqueur aurait l'immense honneur de revenir dans son district. Pour les autres, c'était la fin. C'était sans aucun doute le moment le plus délicat. Comment trouver les mots ? Que dire ? Alors que les tributs étaient séparés et menés dans deux pièces différentes, la porte s'ouvrait déjà pour laisser entrer les premiers visiteurs. Place aux adieux.






RAPPEL



◭ 8 lignes minimum sont toujours demandées.

◭ Si plusieurs personnes sont conviées pour voir le même tribute, vous êtes priés de respecter l'ordre. Laissez parler le tribute en premier puis après, lancez-vous. Ceci afin de faciliter la compréhension. Vous pouvez également, si vous êtes seul(e) jouer vos adieux comme vous le souhaitez.

◭ Après ce sujet clos, les tributes pourront poster la suite de leurs aventures au Capitole. (train, préparation des stylistes, etc.) Vous pouvez continuer vos RP en cours, en faire d'autres ailleurs, mais il s'agira alors de flashbacks.

◭ Le prochain sujet commun sera la parade. Donc vous pouvez RP entre vous la suite à votre guise.



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