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| pv ézéchiel ϟ i can't keep the distance. | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: pv ézéchiel ϟ i can't keep the distance. Jeu 10 Mai - 7:54 | |
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⊰ I'm nothing without you. La moisson s'est terminée dans le silence des pleurs. Deux tributs. Deux familles qui peuvent préparer leur deuil. Deux cœurs qui s'arrêteront de battre dans moins d'un mois. Des visages qui nous croisions dans la rue et qui reposeraient probablement sur le bois foncé d'un cercueil. Un bûcheron allait inconsciemment couper un tronc afin d'en préparer une tombe. Je frissonne. Peut-être en aurais-je la tâche... je déglutis. Nous vivions paisiblement et voilà que le nouveau Président s'ennuie et vient pimenter la situation. Les Hunger Games. Ces jeux qui ont été stoppé il y a plusieurs années. Le peuple avait pu respirer le changement. Une brise de liberté s'était installée dans le pays tout entier. Nous avions été libérés d'un fardeau, d'une injustice. La terreur au ventre s'était dissipée. Mais là voilà qui réapparait. Dans toute sa splendeur. Elle est tenace. Elle ne vous quitte plus, à présent. Le président a réussi à nous évincer. Qui est le plus fort ? Lui. C'est ce qu'il veut clairement nous faire comprendre. Nous sommes sous son joug. Nous ne sommes rien que des pantins. Cependant, le cœur des hommes, libre autrefois, a gardé trop de souvenirs heureux. Certains se sont remémorés des jours plus paisibles et la rébellion s'est levée. Elle est maintenant présente. Dans tous les districts, elle se prépare, s'arme, guette, patiente avant de se révéler au grand jour. Cette rébellion qui fera de nous un peuple libre. J'y crois dur comme fer. A chaque effort, j'ai l'impression de contribuer au rétablissement de Panem. L'espoir me poigne le myocarde et déverse dans tout mon corps l'adrénaline. Oui, je suis prêt à me battre. Je suis prêt à mourir pour voir les tributs du sept revenir vivant du Capitole, les habitants du district sourire le matin et se parler dans la convivialité, ouvrir les yeux à mes parents et à mon frère, et enfin, voir Ézéchiel heureux. Je veux tout cela. Je le désire au plus profond de mon âme. Tant qu'Ezé ne sera pas libre, je me battrais. Ézéchiel. Ce nom se répercute dans ma tête. Ce nom accélère les battements rythmés de mon cœur. Ce nom me fait rêver. Je l'aime. L'amour que je ressens pour lui me ravage. Je brûle et je transis pour sa petite personne. Je ne me contrôle plus quand nos prunelles se croisent dans un seul regard. Est-ce réellement de l'amour ? Il est comme un frère pour moi. Nous sommes liés depuis notre enfance. Je le connais par cœur. Mais est-ce suffisant ? Non, mon esprit réclame plus. Combien de fois ai-je rêvé de poser mes lèvres sur sa bouche, de me rapprocher dangereusement de ce visage angélique. Le désir ne m'est pas inconnu. Il m'embrasse tout entier lorsque je me trouve avec Ézéchiel. Un désir fou. Mon meilleur ami ne quitte pas mon esprit. Il est présent partout, à toute heure. Dieu. J'en tremble. J'ai peur. Est-ce normal d'aimer ainsi un homme ? Je me pose la question maintes fois. Dans les districts, une femme épouse un mâle. Point. Peut-on déroger à la coutume ? Je ne pense pas. Tous ceux qui ont défié les traditions se sont vus punis. Je déglutis une deuxième fois. Bientôt, ça deviendra peut-être une de mes habitudes. Je fais la grimace. J'ai le cœur trop lourd pour pouvoir rire de mon humour à trois balles. Le temps de débattre sur mes sentiments envers mon meilleur ami et son image ne me quitte plus. Sa figure pâle reste accrocher à mon esprit, ce qui provoque des illusions. Parfois, je crois le voir dans la rue, mais tout disparait dès que je m'approche. Je suis inquiet, c'est certain. J'essaye de m'éloigner de lui, le plus possible. Pourtant, il me parait bizarre ces derniers temps. Il déambule dans les rues tel un fantôme, une ombre parmi les morts. Le voir avec ce regard vide me donne la chair de poule. La dernière fois que je lui ai parlée, j'ai cru ne pas le reconnaitre dans ses gestes et ses paroles. Je ne reste jamais longtemps à ses côtés. Dès que je sens que l'amour que je porte pour lui est bien trop grand, j'invente une excuse et je me sauve. Ça me fait mal, croyez-moi. Le laisser ainsi dériver et fuir au loin. C'est ce qu'on appelle un comportement lâche. Je suis un lâche. C'est un comble pour un jeune homme qui se veut être rebelle. Je serre les dents et soupire. Je suis nul. Je suis censé prendre des nouvelles de mon meilleur ami, l'inciter à me parler de ses problèmes. Je suis censé être une épaule sur laquelle il pourra reposer sa tête. Je suis censé le mettre dans la bonne direction. N'était-ce pas ce que nous nous étions borné de faire auparavant ? Rien, ni personne ne pouvait nous mettre à terre. L'un était toujours présent pour l'autre. Je ressens un pincement au cœur, si fort que j'ai envie de dégueuler dans le lavabo. J'essaye d’inspirer de grosses bouffées d'air. Qui de nous deux est le fautif ? Moi, sans hésitation. Ézéchiel est dans un état qui ne peut le permettre de s'ouvrir aux gens. Moi, je suis en pleine santé, ma famille est sauve. Je n'ai pas à me plaindre. Je porte mes mains dans mes longs cheveux. Je ne peux pas garder cette distance qui nous sépare. Ezé a besoin de moi, je le sens. Je me mords les lèvres et abandonne la salle de bain. Ma chambre est impeccablement rangée. Ma mère a du y faire le ménage. Je soupire d'exaspération. Si elle découvre le moindre indice la menant à la rébellion, nous sommes tous cuit. J'attrape une chemise que j'enfile fébrilement. Mes mains tremblent. Je stresse. Que lui dire une fois devant lui ? Comment présenter les choses ? Sur le chemin, mes jambes prennent le relais. Je me demande si j'ai la force de continuer. Pourtant, il le faut. Je dois le voir, me soucier de lui. C'est ce que je fais depuis tout petit et je n'ai pas envie que notre lien se détériore. J'arrive devant sa maison. Elle est faite de bois, comme la plupart des foyers du district sept. Des fenêtres surplombent le parvis. Je jette un coup d’œil à celle qui donne sur la chambre d’Ézéchiel. Peut-être me voit-il à cet instant... Je baisse la tête et monte les petits escaliers menant à la porte d'entrée. Je tremble. J'ai peur. Mon poing se lève et je frappe anarchiquement contre le bois. J'attends, la gorge en feu, les tempes comme des tambours. Mon sang afflue vers le cerveau et le cœur à une vitesse record. Je sens mes joues rosir quelque peu. J'ai chaud. Les gonds tanguent et la porte grince. Une femme se tient dans l'encadrement. La mère d’Ézéchiel. Je lui souris timidement. « Bonjour Madame. Vous allez bien ? » Je n'attends même pas de réponse, j'enchaine directement sur une autre question tellement je suis stressé. « Ézéchiel est là ? J'voudrais lui parler s'il vous plait. » Elle me répond tout de suite et m'invite à entrer. Elle me propose même un rafraichissement. Ce qu'elle est gentille. J'ai toujours rêvé l'avoir pour mère. J'essaye d'être le plus prévenant possible et je refuse. Elle me fait remarquer ma longue absence. C'est vrai qu'il y a bien des mois que je ne suis pas venu chez les O'Callaghan. Je m'excuse et je lui réponds que j'étais pas mal occupé ces derniers temps. Après toutes ses formalités que je prends à cœur, je monte les escaliers de la maison et je me tiens raide comme un piquet devant la porte d'Ezé. Je me demande si mon myocarde ne va pas me lâcher. Il remue dans ma cage thoracique telle une balle rebondissante. Je sens les parois se rencontrer dans un bruit sourd. Lorsque je frappe, l'adrénaline se déverse dans mes veines. Je me sens si faible... On ne répond pas. « Ezé, c'est moi. Abel. » J'ignore si ma voix a tremblé. Peut-être. Sûrement. J'ignore aussi s'il m'a entendu. J'ouvre donc la porte et je m'engouffre discrètement dans la chambre.
(c)Rose red & MishMish. |
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◭ SOS : 26
◭ District : 7
◭ Arrivée à Panem : 01/05/2012
| Sujet: Re: pv ézéchiel ϟ i can't keep the distance. Mer 16 Mai - 9:37 | |
| La moisson. C’était aujourd’hui. Aujourd’hui, un garçon et une jeune fille, ayant à peine eu le temps de vivre leur vie, allaient droit vers la potence. Les jeux de la faim avaient repris et Ezechiel était resté de marbre face a cette annonce qui semblait ne réjouir que les organisateurs … comme autrefois. Un silence c’était abattu sur la place Un silence froid ou tous se regardaient les uns, les autres tout en espérant que, celui qui serait pris, allait être son voisin. Pourvu que cela soit lui, pas moi. Pas moi. Les noms étaient tirés au hasard et certains avaient plus de chance de s’en sortir que d’autre. Ezechiel se rembrunit. Il n’aimait pas être ici mais se le devait. Il avait eu une chance inouïe que les jeux n’aient pas repris lorsqu’il était en âge de participer. Sa sœur aurait été trop âgée pour y participer également mais, la connaissant, elle se serait insurgée contre le système même si cela était interdit et passible de mort. Le visage de sa sœur vacillait devant ses yeux. Il parlait d’elle comme si elle était envie, partie pour un voyage mais en vie. Il n’arrivait pas a faire le deuil mais faisait comme si tout allait bien. Le paraitre était important, surtout aux Hunger Games. Il ne pouvait pas se permettre de faiblir ici alors qu’un des deux membres (et peut-être même les deux) allaient mourir dans les jours qui viennent. Il n’avait tout simplement pas le droit de s’apitoyer sur son sort qui était plutôt clément mais, aujourd’hui était un mauvais jour. Aujourd’hui, en se levant le matin, il avait souhaité que l’âge limite pour être sélectionné soit de vingt-trois ans.
C’était égoïste bien sur. Parce que repousser l’âge signifierait de sacrifier par les jeux un nombre incalculable de vies supplémentaires. Y compris celle d’Abel. Le jeune homme se tendit à cette pensée. Si les jeux avaient eu le malheur de reprendre une année plus tôt, Abel aurait pu être sélectionné. La aussi, le blond était égoïste. Egoïste et légèrement suicidaire de penser ainsi. La perte de sa sœur ne lui suffisait dont t-elle pas pour qu’il imagine divers scénarios possibles ? Sa mère à ses côtés restait stoïque. Il leur était difficile de se parler ces derniers temps. Sarah partie, il y avait comme un vide, un fossé qui semblait vouloir s’éterniser. Ils n’avaient pas parlé de mère à fils depuis il lui semblait des semaines si bien qu’il avait songé déménager. Mais pour aller ou ? Et puis la encore il était égoïste. Avec la mort de Sarah, les pensées les plus sombres semblaient s’être emparées de son âme et il n’avait même plus la force de les combattre. Les combattre. Pourquoi ? Pour qui ? Son regard croisa celui d’Abel Le destin semblait se foutre de lui. Pile au bon moment. C’était bref, intense et court. Beaucoup trop court. La réalité les rattrapait comme toujours. Cette réalité qui lui disait que d’aimer Abel comme il l’aimait était mal et lui ferait du mal puisque ce dernier semblait l’éviter depuis quelque temps. Aimer Abel, un homme. Si encore il trouvait une femme jolie. Il pourrait se dire que le ‘je trouve mon meilleur ami canon’ n’est qu’une passade et qu’une passade en toute logique passe. Mais cette passade est longue et le perturbe dans la vie quotidienne si bien que pour ne plus penser à lui, à Sarah et à tous les autres, il se coupe. Main dans la poche. Ses doigts se crispent. Cela ne doit pas se savoir. Les dernières plaies ne se sont pas totalement cicatrisées. Dire qu’il s’est coupé avec des copeaux de bois passerait une fois. Il s’était fait discret. Cela faisait mauvais genre d’afficher une telle faiblesse que celle de s’achever a petit feu. Eze devenait macabre à penser de cette façon mais n’arrivait pas à s’enlever cette habitude qu’il avait prise depuis un peu plus d’un mois. En parler de façon si détachée lui permettait de se trouver des excuses. Parce que ses blessures qu’il s’infligeait lui faisaient du bien, l’aidait à soigner une blessure que personne ne pourrait panser. Sauf si … Sauf si on lui rendait Sarah.
Rapidement, le jeune homme se dirigea dans leur maison familiale et s’enferma dans sa chambre pour s’allonger sur le lit. Cette cérémonie le rendait malade mais la Moisson avait lieu et il ne pouvait rien faire pour l’en empêcher et même, dans le cas contraire, que pouvaient-ils faire contre le Capitole. À nouveau déprimé, Eze se leva et se dirigea vers la fenêtre. Ca y’est, bien joué, il était énervé. Enervé contre eux, contre lui-même et ses réaction d’homme faible alors qu’un homme, c’est supposé être fort, savoir réagir positivement et de façon sensée à toute les situations. C’est que ce qu’on lui a appris, ce que lui a appris la forêt et ses animaux sauvages. Pourtant, Ezechiel n’est pas fort, il n’est rien de tout cela. Et soudainement il en a assez. Fenêtre ouverte, il enjambe la petite rambarde en bois et s’apprête à s’échapper lorsqu’il entend une voix qu’il ne connait que trop bien venant d’en bas.
Son geste se stoppe. Il sait qu’il est là et que fuir n’est pas la solution pourtant, le fuir, n’est-ce pas ce qu’Abel fait depuis plusieurs semaines. A-t-il fait quelque chose de mal ? Sait-il ce qu’il se fait depuis la perte de sa sœur ? A-t-il montré d’une façon un peu trop démonstrative les sentiments qui l’enveloppent lorsque le brun est proche de lui ? Eze est certain que non… pourtant, toutes ces réponses positives expliqueraient en partie l’éloignement de son meilleur ami. Il ne comprend pas. Les pas montent l’escalier en bois. La fenêtre se referme. Il est rentré. Il s’éclipsera dans la forêt plus tard. Abel lui manque et il n’a pas envie de le fuir, pas maintenant.
« Ezé, c'est moi. Abel. »
Abel . Il sait. Si le chasseur est discret dans la forêt là, il ne l’a pas été. Et encore la, Ezechiel ne peut s’empêcher de penser qu’il l’a fait exprès, pour lui donner l’occasion de fuir s’il en avait l’envie. De repousser leur conversation à plus tard. Une autre fois. Malheureusement le blond est resté et il ne peut plus fuir s’il en avait l’envie. Abel sait qu’il est là, quelques pas derrière la porte à a fixer comme un con et à se demander ce qu’il devrait faire.
« Depuis quand tu as besoin de ma permission pour entrer Abel. Entre, s’est ouvert. » Ce n’est peut-être pas la bonne façon d’entamer une discussion entre deux amis qui ne se sont pas vus depuis longtemps mais Ezechiel n’aime pas parler à une porte en bois.
La porte s’ouvre après quelques secondes d’hésitation. Il retient son souffle. Abel n’a pas fuit. Il aurait pu. Son ton n’était pas des plus doux. Le brun a l’air fatigué mais cette impression de force qui l’a attiré des le premier regard ne le quitte jamais. Abel est un battant et le sera toujours quoiqu’il arrive. Le sujet du jour, la Moisson. Le blond ne connait pas les jeunes gens sélectionnés. Peut-être qu’Abel, si. Ezechiel se détend légèrement, soupire en s’installant sur son lit, invitant son meilleur ami à faire de même. « Ca va, tu tiens le coup ? » Il le sait, la famille du jeune homme aime la Moisson, ces jeux de la faim. Lors du rassemblement, il a vu ses poings se serrer, sa mâchoire se contracter, cette envie de hurler jusqu’à ce qu’aucun son ne puisse plus sortir. Eze a beau lui en vouloir de s’éloigner de lui, il ne veut pas qu’il lui arrive quelque chose. Son regard en dit, long. Il le sait. ‘Ne fais rien de stupide Abel, je n’y survivrais pas’ Ils auraient pu se prendre dans les bras, murmurer qu’ils s’étaient manqués mais aujourd’hui était un jour sombre. Demain tout irait mieux. Peut-être. |
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