Avery se tenait devant les fourneaux de sa maison, passant une cuillère de bois délicatement entre les morceaux de légumes que contenait la soupe qu’elle préparait. Son fiancé était retourné dans son district il y a un peu plus d’une semaine et, déjà, son contact lui manquait. Ses mains sur son corps, ses baisers un peu partout… Ses regards rêveurs lancés sur son ventre. Tout dans sa relation avec Naït lui manquait. Évidemment, ils continuaient à s’envoyer des lettres mais elle avait besoin de quelque chose de plus concret que des mots à présent. Elle portait son enfant, ils s’étaient fiancés… La distance était de plus en plus cruelle envers les deux amoureux qui ne souhaitaient qu’être ensemble. Avery pensait souvent à Naït et sa famille, se demandant si, à l'instant précis, son père "l'entraînait" Les fois où Naït était venu la voir, elle avait toujours découverts des marques nouvelles. Comme si il ne s'arrêtait jamais de le faire souffrir. C'était horrible et quand elle y pensait, elle n'avait qu'envie de vomir. Elle-même lui avait fait une marque sur la joue sous le coup de l'émotion, il y a un peu plus d'une semaine. Elle s'en était voulue sur le moment, comment son père pouvait-il lui faire mal et ne pas s'en vouloir ? À sa soeur, elle avait confié la nouvelle de sa grossesse dans l'espoir qu'elle ne dise rien à son père et Alex mais Avery faisait confiance à Alice et saurait qu'elle ne dirait rien, même sur la torture. Soudain, quelques coups cognèrent à sa porte. Sa soeur qui révisait ses notes d'école sur la table de la cuisine leva les yeux vers sa grande soeur. Qui allait ouvrir ? C'était pourtant une question à réponse bien claire. Elle ne laisserait jamais sa petite soeur répondre à la porte de peur que ce soit des pacificateurs en colère. S'ils devaient passer sur le corps de quelqu'un pour pénétrer dans la demeure, valait mieux que ce soit sur le sien plutôt que celui d'une gamine de 12 ans. Avery essuya ses mains sur le tablier qu'elle portait avant de l'enlever, se dirigeant vers la porte d'un pas rapide. Elle se demandait qui c'était, bien sûr, mais il y avait ce petit espoir fou qui espérait que Naït lui fasse une surprise et vienne la voir, la prendre dans ses bras et l'embrasser... Oh qu'elle en avait envie ! Elle ouvrit la porte, un sourire aux lèvres mais se glaça en voyant celui qui se trouvait devant elle. Son sourire disparut instantanément et elle prit instinctivement une position défensive. Cet homme de pouvoir, bedonnant et au crâne chauve lui donna envie de vomir sur ses souliers. Une petite voix taquine lui dit qu'elle aurait une bonne raison de le faire mais sa bonne conscience reprit le contrôle. Le maire, devant elle, se racla la gorge avant de se mettre à parler.
Avery, ma toute douce ! Ça fait bien longtemps que tu n'es pas venue me voir... Je m'ennuie de ta présence.
Il fit quelques pas vers elle, entrant dans la maison d'Avery et refermant la porte derrière lui. Avec "tendresse", il passa une main derrière la taille d'Avery et l'attira contre lui pour lui voler un baiser bien qu'elle se débattait. Il était physiquement plus fort qu'elle et bien qu'elle essayait souvent, s'échapper de son emprise lui était impossible. Ce baiser lui fit un drôle d'effet. Normalement, elle les prenait en les ignorant et cachait bien son dégoût mais cette fois, un sentiment nouveau l'envahit. Ne vous fourrez pas un doigt dans l'oeil, ce n'est pas de l'amour. C'était de la culpabilité. Elle se sentait coupable d'embrasser le maire, même contre son gré, parce qu'à présent il n'y avait que trois personnes dans son coeur et la plus importante était Naït, son fiancé. Par chance, le maire la lâcha aussi rapidement qu'il l'avait attrapée et reprit son air froid et dur qui lui faisait des frissons dans le dos.
J'ai un bal masqué ce soir... Tu seras ma cavalière, n'est-ce pas...?
Avery baissa les yeux vers les billets qu'il lui tendait par en dessous et glissa un regard vers sa soeur qui soupira en voyant la scène, comme dégoutée de la voir se vendre. Pourtant, Avery n'avait pas besoin de cet argent présentement. Peut-être pourrait-elle s'arranger pour être la cavalière du maire, bien sûr, mais arrêter son service là. Ce qui voulait dire aucuns attouchements, aucune saloperie gluante sur son bas-ventre... Peu importe, s'il venait la voir pour une réception le soir même, c'est qu'il était mal pris et que ses autres maîtresses ne voulaient pas où n'étaient pas disponibles pour la soirée. Avery repensa à sa dernière réception avec un petit sourire en coin. Elle y avait rencontré Naït... Ça avait été le début de sa nouvelle vie, de son bonheur. Depuis, elle n'y était pas retournée souvent. En fait, depuis qu'elle avait fait l'amour avec son fiancé pour la première fois, elle avait opposé un silence complet au maire. Elle n'avait qu'a mentir un peu cette fois pour s'en sortir, ce n'était pas si grave en fait...
J'accepte pour le bal mais rien de plus. C'est zone rouge...
Elle lui offrit son plus beau sourire qui cachait en fait un grand signe de victoire alors qu'il baissa les yeux, visiblement déçu par l'annonce. Ce soir, il ne pourrait pas profiter d'Avery... Peut-être se trouverait-il une petite innocente qui voudra de lui au bal masqué ? Qu'importe, il lui fit signe qu'elle aille se préparer. Rapidement, Avery alla embrasser Alice en lui chuchotant de petits mots rassurant à l'oreille tout en lui demandant de surveiller la soupe jusqu'à ce qu'Alex revienne, il saurait quoi faire. Après avoir embrasser sa soeur, elle s'assura d'avoir sa bague au doigt puis quitta la demeure en compagnie du maire. Cette bague était devenue son obsession. Elle s'assurait au moins 1 fois par 10 minutes qu'elle était toujours à son doigt. C'était ce qui lui permettait d'aller à ce bal sans vouloir se tuer en revenant, c'était sa raison de vivre, sa raison d'être forte. C'était Naït. Le maire et elle marchèrent d'un pas rapide vers l'hôtel de justice alors qu'il lui donnait quelques informations. Elle ne devait pas s'enfuir, elle ne devait pas se cacher avec un jeune homme, elle devait sourire et surtout, elle ne devait pas cesser d'apparaître comme la maîtresse comblée du maire. Il lui ajouta aussi que les invités arrivaient bientôt alors qu'il la laissa sur le seuil de sa chambre habituelle où elle se préparait. Avant de partir, le maire se tourna vers elle et ajouta d'un petit air confiant:
Ah et, les Delanos ont déclinés l'invitation.
Bien sûr, il faisait une allusion au garçon avec qui elle avait discuté sur les marches de la demeure, il y a un mois environ. Il lui avait menti en lui disant cela mais Avery n'en avait pas conscience. Enfin, pas tout de suite. Refermant la porte derrière le maire, elle observa la robe qui se trouvait sur le lit. Blanche à crinoline. Le dos était lacé mais dévoilait beaucoup de peau... Un masque trônait sur la robe, un beau masque en or qui s'agençait très bien avec les petites paillettes en or que contenait la jupe de la robe. Bref, une vraie merveille. Elle l'enfila sans tarder, le maire l'avait avertie que les gens commenceraient à arriver bientôt. Quelques domestiques l'aidèrent à nouer son corset, à peigner ses cheveux, les laissant tomber en cascades sur ses épaules et le bas de son dos. On lui mit son masque, l'arrangea un peu puis ce fut l'heure. À entendre les voix qui montaient jusqu'à la chambre, plusieurs personnes étaient déjà arrivées. Avery descendit les marches dans sa grande robe à crinoline puis se rendit au bras du maire, affichant un sourire comblé qui n'était autre qu'un faux sourire.
Naït Delano
◭ SOS : 248
◭ District : District 12 - Le charbon
◭ Arrivée à Panem : 26/04/2012
◭ Double compte : Loucian Caldin
◭ Localisation : Quelque part au Capitole
Sujet: Re: Un bal masqué - Naït Mer 23 Mai - 21:41
Naït Ҩ Avery
« La vaste nuit allume toutes les étoiles. »
Une nouvelle séparation, toujours plus dure que la précédente. Chaque séparation s’accumule et est pire qu’avant, qui l’eut cru. La douleur psychologique s’accumule à la douleur physique, car oui, mon père ne fut pas heureux. A peine rentré, j’eu envie de repartir pour le 11, retrouver ma fiancée qui a besoin de moi. Seulement je n’ai pas pu. J’ai essayé de repartir deux jours plus tard, mais la punition subit me faisait tellement mal, j’avais tellement de courbature que j’étais incapable de bouger. Partir comme ça, sans aucune explication et en plus, en refusant de lui parler alors qu’il m’hurlait de revenir, terrible erreur. Alors que je me lave, je regarde les nouvelles marques sur ma peau. Beaucoup de bleu, d’ecchymoses ou de petites cicatrices qui devraient partir prochainement, en attendant, elle me hante encore. Ce matin, mon père est venu me réveiller afin que je cour sous la pluie pendant deux heures. Je suis rentré, tremblant de froid, ne tenant plus sur mes jambes. Mes muscles ne cesse de trembler tellement j’ai mal, je ferme les yeux, tentant de contrôler mes spasmes mais rien n’y fait, j’ai beau y mettre toute ma volonté, je ne cesse de gesticuler. Je monte prendre une douche, et même le jet d’eau est à peine supportable sur ma peau endoloris. Je tiens bon, et même si je souffre, rien ne m’empêche de penser à Avery. Ces baisers, ces caresses, ces lèvres contre ma peau, contre mes lèvres. Je repense à elle lorsque nous ne faisons qu’un et au plaisir intense que l’on ressent. Je pense que je l’aime. Je regarde la bague à mon doigt. Une fois qu’elle a dit oui, je suis allé m’acheter la même, version homme afin d’officialiser tout cela. J’embrasse l’anneau tout en me disant que peut être, ma fiancée dans le onze sentira que je l’aime ? On frappe doucement à la porte alors que je prends ma douche, je ferme le jet d’eau et demande ce que l’on me veut : - C’est pour te dire que ce soir nous avons une réception, me confie ma mère. - Où donc ? - Dans le onze, un bal masqué. Mon cœur se serre et je crois que je vais exploser de joie. Lorsque je lui réponds, elle doit entendre au son de ma voix à quel point je suis heureux. - Vraiment, je peux venir ? - Bien sûre idiot ! Sinon je ne t’annoncerais pas la nouvelle. Je sautille sur place, tel un enfant, me disant que je vais enfin la revoir. A peine sortie, je m’habille rapidement afin de partir à la gare. Une fois dans le train, je m’enferme, comme d’habitude, je regarde le paysage défilé et ne peut m’empêcher de penser que ce train me ramène à la vie. Oui, il me rapproche de la femme que j’aime, de ma vie… Je sais ce qu’il me reste à faire. J’irais au bal, mais ne resterais pas longtemps, bien sûre je m’éclipserai afin d’aller retrouver Avery. J’ai l’impression que ce voyage dure une éternité… Bon sang, ils ne peuvent pas aller plus vite. J’ai le temps de fumer cinq cigarettes, de tourner en rond, et d’écrire dix pages dans mon journal… Oui le temps ne m’a jamais paru aussi long. Je me change enfin, car il le faut bien malgré tout. J’enfile mon costume avec un noeud papillon, un masque recouvrant presque tout mon visage. Je me regarde dans la glace et me dis que cela me va tellement bien, car je porte un masque à longueur de temps avec tous ces riches, avec mes parents. Je ne me suis jamais autant ressembler que ce soir. Et lorsque je verrais Avery, je retirerais mon masque car je suis absolument vrai avec elle, je ne lui cache rien, à quoi bon, elle voit tout de suite lorsque je lui mens, ou lorsque je lui cache quelque chose. Soudain, le paysage change. La forêt fait place aux grands immeubles, à la civilisation et au building. Mon cœur bat plus fort, me disant que le district 12 laisse place au district 11 et cela m’emplit de joie. Ma mère, comme d’habitude, frappe doucement à la porte afin que je sorte. J’attends que le train s’arrête totalement avant de sortir, voulant le moins de contact possible avec mon père. D’ailleurs celui-ci me toise durement alors qu’on descend du train. Ma mère part un peu en avant et mon père en profite pour me prendre le poignet violement et me dire, avec toute la colère possible dans sa voix : - Ne me manque pas de respect ce soir Naït… Le maire à été très généreux de nous inviter alors que tu as eu un comportement inapproprié. J’espère au moins que tu n’approcheras pas cette fille… Je le regarde sans comprendre. Avery ne seras pas là ce soir, non elle doit se trouver chez elle, à manger avec Alice. J’ai tellement hâte de la retrouver maintenant que je suis prêt du but. Je le repousse violemment alors que mon poignet me fait souffrir. Je fronce le nez et le regarde avec colère : - Ne t’en fais pas pour ta réputation… Tu es tellement pourri que tu l’entretiens parfaitement. Sans attendre de réponse, j’avance pour rejoindre ma mère. Je ne l’emporterais pas au paradis cette tirade mais qu’importe. Nous entrons dans le salon, encore plus magnifque que la dernière fois ou je suis venu… Je souris bêtement, me disans que c’est ici même que j’ai vu Avery pour la première fois, descendant les marches avec un autre homme à son bras… Brrrrr… Et alors que je pense à tout cela, le maire descend avec une fille au bras. Et pas n’importe quelle fille, je la reconnaitrais n’ importe où, même avec son masque. Sa taille fine, ces courbes que j’aime tant, ces cheveux qui tombe en cascade derrière son dos et son maquillage sombre derrière son masque… Je regarde à son doigt, le même anneau sombre que le mien, prouvant qu’elle est mienne… Avery. Mais que fait-elle à son bras. Je frissonne me demandant si elle avait besoin d’argent… Elle aurait dû me demander, je lui aurais tout envoyé… Mais elle a beaucoup de fierté et ne souhaite pas non plus que je lui donne tout, je peux le comprendre, je la connais, mais la voir au bras d’un autre, du maire qui plus est, me fait mal au cœur, je dois l’avouer. Oui, celui-ci se serre et a du mal à battre. Et puis, elle se met à sourire, et tout disparait autours de moi, les invités, ma famille, le maire. Devant moi, il n’y a que cette fille, cette femme magnifique dans une robe blanche somptueuse, descendant les escaliers et éblouissant tout sur son passage. Mon cœur se réchauffe à cette vue et, si je n’étais pas aussi sûr de mes sentiments depuis un moment, je dirais sans hésiter que je serais tombé amoureux d’elle à ce moment précis. Une fois en bas, il salut chacune des familles, le fait que l’on porte des masques ne peut que me faciliter la tâches, vraiment. Alors qu’elle parle, j’arrive derrière elle, lui attrape le bras et lui murmure : - M’accorderiez-vous cette danse ? Je n’attends même pas sa réponse et l’embarque sur la piste de danse. Je me montre plus entreprenant que la dernière fois, posant clairement ma mains sur sa hanche, serrant délicatement ces doigts et je sais qu’elle va me le faire payer, mais dans ma tête, je ris d’avance, me demandant quand est ce qu’elle va me reconnaitre. Malgré tout ceci, je frissonne de plaisir en la sentant près de moi. Avery, mon amour, elle est là avec moi pour mon plus grand bonheur. Je vois bien à son regard froid, à la distance qu’elle met entre nous, qu’elle croit que je suis un inconnu. Elle me rappelle la première fois où on s’est rencontré, tout aussi dégouté qu’un homme la touche… Je me souviens alors du sujet que nous avions abordé : - Selon votre apparence, je peux jurer que vous êtes valable pour les Hunger Games, n’est-ce pas ? Que pensez-vous de leur retour. C’est exactement la question qu’elle m’a posé, et j’espère qu’elle s’en souvient. Je me penche un peu pour marquer la confidence mais je suis encore trop loin d’elle à mon goût : - Pour moi, ce n’est qu’une nouvelle marque de leur inhumanité. Je souris grandement, me penche vers son oreille et lui souffle avec tout mon amour possible : - Tu es magnifique ce soir mon amour. Oui elle est plus belle que jamais. Mais je me dis qu’il y a un jour ou elle seras encore plus belle. Le jour de notre mariage.
Sujet: Re: Un bal masqué - Naït Mer 23 Mai - 23:28
Avery & Naït
« Nous sommes trois maintenant... »
Avery jouait avec son anneau tout en discutant aimablement avec les gens de la réception. L’anneau, était tout ce qui lui restait de sa vraie vie alors que le maire la forçait à s’en faire une nouvelle. Le maire la maintenant contre lui, une main sur sa hanche, ses lèvres se baladant joyeusement sur les siennes, sur sa joue, son oreille, son cou et même sur ses épaules dénudées, tout ça devant les invités. Elle était dégoutée, comme toujours mais tentait de le cacher du mieux qu’elle le pouvait. Lorsqu’elle était avec le maire, elle se faisait une carapace si grosse que pardessus, il lui était possible de jouer n’importe quel rôle, même celui de l’amante comblée. Bien sûr, maintenant qu’elle avait Naït dans sa vie, jouer l’amoureuse lui était plus facile bien que ça lui apportait des remords. Elle n’avait qu’à s’imaginer que celui qui la tenait, l’embrassait et la volait pour des danses n’était autre que son fiancé. Ce n’était pas vrai, ce n’était qu’une illusion mais ça la rassurait en quelque sorte. Avery s’était lancée sur un petit discours au niveau de la culture des champs dernièrement et tout et tout. Rien de bien passionnant mais il fallait bien qu’elle s’abaisse au niveau de ses interlocuteurs. Elle savait bien qu’ils ne l’écoutaient pas vraiment. Elle sentit à un certain moment une pression sur son bras puis se vit tirée vers la piste de danse et par le même moment, arrachée aux bras du maire.
M’accorderiez-vous cette danse ?
Elle grimaça derrière son masque doré, sachant qu’il était déjà trop tard pour dire non lorsque la danse commença. Un dégoût progressif monta en elle alors que ce jeune homme posait fermement une de ses mains sur sa hanche, l’attirant contre lui puis serrant ses doigts délicatement. Le regard d’Avery était froid, impénétrable et elle essayait de mettre le plus de distance possible entre cet homme si entreprenant et elle. Avery n’avait pas reconnu la voix qui l’avait emmenée dansée, à peine si elle y avait fait attention. Elle pensa à la dernière fois qu’elle avait dansée avec quelqu’un… C’était ici, sur cette piste avec Naït et, exceptionnellement, elle avait rompu le silence pour essayer d’avoir une conversation avec lui. Avec l’inconnu, c’était un silence complet, des gestes froids et durs. Elle n’essayait même pas d’être sympathique lorsqu’elle était hors de vue du maire. Alors qu’elle pensait justement à cette danse avec son fiancé qui, à ce moment, n’avait été qu’un inconnu pour elle, son cavalier prit la parole.
Selon votre apparence, je peux jurer que vous êtes valable pour les Hunger Games, n’est-ce pas ? Que pensez-vous de leur retour.
Elle frissonna à cette citation qui n’était autre que la sienne le soir où elle avait rencontré Naït. Les mêmes mots. Ça lui faisait un drôle d’effet de l’entendre de la bouche d’un inconnu avec qui elle parlait mais elle se dit que c’était bel et bien le sujet de l’heure et qu’elle ne devait pas être la seule à en parler. Il se pencha vers elle comme Naït l’avait fait le premier soir et lui dit à voix basse :
Pour moi, ce n’est qu’une nouvelle marque de leur inhumanité.
Elle n’avait plus aucun doute, c’était bel et bien Naït. Quelqu’un ne pouvait reprendre leur parole aussi bien que quelqu’un qui s’y était trouvé, qui avait pu entendre. Les deux seuls à avoir ce pouvoir étaient Naït et elle. À son sourire, elle devina qu’il la taquinait, qu’il l’avait reconnue alors qu’elle baignait dans l’innocence depuis le début. Il se pencha vers son oreille et lui souffla sur un ton qui lui fit faire un frisson d’amour cette fois :
Tu es magnifique ce soir mon amour.
Elle lui offrit un grand sourire, se déglaçant un peu pour lui offrir la chaleur, l’amour et la tendresse qu’elle lui offrait à lui seul, se détendant sous sa main puis souriant doucement, véritablement heureuse de le trouver là alors qu’elle ne s’y attendait pas. Avery vint lui souffler un « Je t’aime », lui laissant un discret baiser sur l’oreille en même temps. Elle dansa avec lui le reste de la danse mais l’envie d’embrasser Naït était si forte que lorsque la musique s’évanouit, elle l’entraîna par la main dans les couloirs de l’hôtel de justice qu’elle connaissait par cœur. En plein milieu du chemin, alors qu’ils étaient hors de vue des autres, elle l’embrassa doucement en lui enlevant son masque alors qu’elle enlevait le sien. Pas besoin de masque lorsqu’ils étaient tous les deux….Elle ouvrit une porte sur la gauche d’un long couloir aux lumières tamisée puis y poussa Naït, y entrant par la suite pour refermer la porte derrière eux. Sans attendre plus longtemps qu’il fallait, elle le plaqua contre un mur de la salle de bain et l’embrassa avec passion, glissant même sa langue entre ses lèvres pour aller rejoindre les siennes. Elle le maintenait contre le mur tout en collant son corps contre le sien, si avide de sa peau, de sa chaleur et de son amour. Elle ne lui avait rien dit de plus qu’un « je t’aime » dans la salle mais ils n’avaient pas besoin de mots, pas besoin d’accord pour savoir qu’ils avaient tous les deux envie d’être proches, de fusionner ensemble bien que dans cette salle de bain maudite, c’était plutôt impossible. N’empêche, Avery avait plus qu’envie de sentir la peau de Naït sous ses doigts. Elle détacha les boutons de son veston puis glissa ses mains sur la taille de Naït, le tirant contre elle encore plus sans cesser de l’embrasser. Elle déposa des baisers dans son cou en détachant les boutons de sa chemise pour glisser ses mains sur son torse, caressant sa peau avec tendresse tant elle avait envie. Elle maudissait le maire de l’avoir traînée ici alors qu’elle aurait pu être dans sa chambre avec l’homme qu’elle aimait. Ses yeux se posèrent sur sa peau marquée avec de nouvelles blessures alors qu’elle cessait de l’embrasser un moment avec un soupir, levant les yeux vers lui. Tout en passant ses doigts sur les nouveaux bleus avec délicatesse. Comme à son habitude, elle tenta d’en comprendre la cause en fixant Naït dans les yeux mais elle abandonna bien vite, sachant que ça lui ferait mal au cœur d’en connaître plus.
Ne le laisse plus te faire mal, je t’en supplie…
Elle avait ces petits yeux suppliants comme chaque fois qu’elle lui demandait quelque chose, ce n’était pas une question, ce n’était pas un ordre mais plutôt un conseil qui lui ferait du bien aux deux. Lorsqu’il venait la voir avec de nouvelles blessures, une part d’elle se disait chaque fois que c’était de sa faute parce qu’il était parti la rejoindre sans l’autorisation de son père. Vainement, elle cherchait souvent comment empêcher son père de lui faire ça, de le faire souffrir mais chaque fois elle n’arrivait à rien. Elle, Avery Asplin, ne pouvait pas aider son fiancé. Plutôt que de se torturer l’esprit encore plus longtemps, elle ferma les yeux en venant chercher de nouveau les lèvres de Naït, l’embrassant avec amour en repassant ses bras autour de sa taille sous sa chemise pour le serrer contre elle. Il lui avait tant manqué…
Naït Delano
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◭ Arrivée à Panem : 26/04/2012
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Sujet: Re: Un bal masqué - Naït Jeu 24 Mai - 2:23
Naït Ҩ Avery
« La vaste nuit allume toutes les étoiles. »
Je ne peux m’empêcher de l’observer aux bras du maire, et je serre souvent les poings lorsque celui-ci ose poser ces lèvres contre sa peau, contre ces lèvres. Pourquoi me fait-elle ça ? Pourtant, je sais au fond qu’elle ne cherche pas à me blesser, mais je sens une sorte de trahison dans ce qu’elle fait. Je suis sûre qu’en temps voulu elle m’expliquera et je sais que tout rentrera dans l’ordre. Je l’invite sur la piste de danse, même si invité n’est pas vraiment le bon mot, je dois avouer que je ne joue pas dans la subtilisée, mais suis tellement heureux de la retrouver. Son contact me rappelle à quel point je suis incomplet sans elle. Me voilà enfin comblé. Je devrais peut-être lui dire que c’est moi mais je ne résiste pas à l’envie de jouer avec elle. Après tout, elle joue avec mon cœur, j’ai bien le droit de m’amuser un peu, même si elle voudra se venger, je suis prêt à prendre le risque. Je la vois bien grimacer alors que je me montre insistant, peu gentleman et limite arrogant… Tout ce que je n’aime pas, tout ce qu’elle déteste aussi. Je la vois grimacer, même son masque ne cache pas son dégoût, et moi je souris bêtement. Comme elle doit me haïr en ce moment mais qu’importe, je m’amuse beaucoup pour ma part. La danse, plutôt lente et appelant au contact, je ne résiste pas et pose ma main sur sa hanche, la rapprochant un peu plus de moi. Elle tente de se débattre, mais pas trop, elle ne peut pas créer de scandale, elle le sait, et moi aussi d’ailleurs, mais lorsqu’elle me reconnaitra, je sais qu’elle ne me résistera pas. Son regard est plus froid que jamais, elle ne me regarde pas dans les yeux et en un sens, je me dis tant mieux car je suis persuadé qu’elle aurait reconnu mon regard, ou du moins mes yeux bleus. . Cela me permet de continuer ma mascarade. Je me souviens de notre première danse, ou elle a rompu le silence, comme si le destin voulait que l’on se parle. Aujourd’hui, le destin joueur, tout comme moi. Histoire de pousser le vice plus loin, je la serre un peu plus contre moi tout en répétant mot pour mot ce qu’elle m’a dit la première fois que l’on s’est parlés. - Selon votre apparence, je peux jurer que vous êtes valable pour les Hunger Games, n’est-ce pas ? Que pensez-vous de leur retour. Elle frissonne. Ô oui elle semble reconnaitre cette citation, normale, elle vient de sa propre bouche. Elle ne semble pas comprendre ce qu’il se passe, ni comprendre comme un homme qu’elle ne connait pas. - Pour moi, ce n’est qu’une nouvelle marque de leur inhumanité. Elle me regarde, et je vois une lueur, celle que j’aime tant, illuminer son regard. Je me mords la lèvre inférieure, la regardant avec envie. Je vois bien qu’elle comprend que je la taquine depuis le début et lorsque je me penche pour lui souffler : - Tu es magnifique ce soir mon amour. Je la sens bien frissonner pour mon plus grand plaisir. Elle se détend sous mes doigts, deviens plus chaleureuse et redevient ma Avery. Elle me sourit grandement tandis que nous tournons au son de la musique. Oui, elle est sublime. Elle me souffle un je t’aime, m’embrasse délicatement près de l’oreille et c’est à mon tour de frissonner alors que je ferme les yeux. Être auprès d’elle me fait tellement plaisir, mais ce simple baiser me donne envie de l’avoir proche de moi, encore plus que maintenant. Comme si elle lisait dans mes pensées, lorsque la musique se termine, elle me prend la main et m’entraîne je ne sais où. Elle semble connaitre cette maison, et rien qu’en pensant à comment elle la connait, je frissonne. Alors que nous sommes seul, à l’abri des regard, elle m’embrasse doucement, me retire le masque et je frissonne. C’est toujours étrange de se retrouver à nu face à elle. Je lui retire le sien doucement. - Tu es si belle, pourquoi te cacher… Je rigole devant ma question assez bête. - Oui, c’est un bal masqué, mais c’est vraiment dommage. Elle ouvre une porte d’où on peut voir une lumière tamisée, parfait pour l’intimité. Elle me pousse dedans et je ris alors qu’elle ferme la porte. A peine celle-ci fermer, elle vient me plaque contre le mur et je ne peux qu’apprécier son initiative. Elle m’embrasse, sa langue cherchant la mienne, et je lui réponds avec avidité. Un grognement monte dans ma gorge alors que notre baiser devient de plus en plus osé. Elle me bloque contre le mur, je suis totalement à sa merci, et la voir aussi sûre d’elle la rend encore plus désirable. Son corps vient se coller au mien, et moi, instinctivement, je passe mes bras autours de sa taille, la rapprochant encore plus. Elle ouvre les boutons de ma veste, passant les bras dedans pour toucher ma taille, et je frissonne. Dire qu’elle ne touche même pas ma peau nu… Elle m’embrasse toujours sur la bouche, le cou alors qu’elle retire les boutons de ma chemise. Chemise ouverte, elle pose ces mains sur mon torse. Je frissonne et fronce le nez car mes bleus me font encore mal. Elle me regarde, puis refixe les bleus, les touchant maintenant délicatement, tentant toujours de comprendre d’où cela me vient, mais je ne lui réponds jamais vraiment, je lui passe sur les détails qui ne ferait que l’effrayer pour rien à mon goût. Elle cesse de m’embrasser, je l’entends soupirer alors qu’elle regarde mes nouvelles marques. - Je sais, ce n’est pas très jolie à voir, je lui souris, tentant de la rassurer mais ca ne marche pas vraiment. - Ne le laisse plus te faire mal, je t’en supplie… Je la regarde droit dans les yeux, soupire à mon tour ne sachant pas vraiment quoi répondre. Mon regard doit parler pour moi. Que puis-je y faire au final… Rien, et c’est bien là tout le problème. - Ne t'en fais pas pour moi. Je le voyais bien dans son regard qu’elle n’aimait pas cela, que ça lui faisait mal, et s’il y a bien une chose que je ne supporte pas, c’est de lui faire du mal, mais face à mon père, je suis impuissant. Ô il m’arrive parfois de lui tenir tête, même trop souvent à son goût. Je ne me prive pas de lui désobéir dès que je peux, et je n’ai pas peur de lui. Chaque blessure me font souffrir, mais je ne m’abaisserais pas. Si j’avais peur de mon père, je sais que je n’oserais même pas le défier pour aller dans le onze voir Avery. C’est une chance que je sois têtu, à croire que j’aime les problèmes. Elle repasse ces bras sous mes vêtements, sur ma taille de façon protectrice. J’ai énormément de chance d’avoir une fiancée pareille. - Ne parlons pas de lui, pas maintenant alors que nous sommes tous les deux. Mes lèvres se portes à son cou, alors que mes doigts dans son dos s’activent afin de retirer son corsage. Je rigole devant la complexité de la tâche. - Ce n’est vraiment pas juste, c’est tellement facile de retirer une veste et une chemise, je la regarde, taquin. Je crois que tu vas devoir m’aider à retirer cette fabuleuse robe. Je l’embrasse alors que je sens son dos se délivrer, il me semble que j’ai enfin réussit. Je retire ma veste ainsi que ma chemise, en espérant qu’elle ne fasse pas trop attention aux autres bleus qui me couvrent. Je la prends dans mes bras, contre mon torse nu et son corps contre le mien me fait tellement de bien. Je l’attrape par la taille et inverse la situation, si bien que c’est elle qui se retrouve coincé contre le mur, à ma merci. - Je t’aime, je lui souffle embrassant chaque partie nue de son corps. Je l’aime, j’ai besoin d’elle, j’ai envie d’elle et ce n’est certainement pas le fait que nous soyons chez Monsieur le Maire qui va nous empêcher de nous aimer.
Sujet: Re: Un bal masqué - Naït Jeu 24 Mai - 12:24
Avery & Naït
« Nous sommes trois maintenant... »
Alors qu’Avery l’embrassa sur l’oreille, elle le sentit frissonner et fermer les yeux pour son plus grand bonheur. C’était comme lui confirmer qu’il pensait, voulait et désirait la même chose qu’elle. Une fois seuls, à l’abri des regards, elle lui enlève délicatement son masque alors qu’il fait pareil avec elle. Il lui demanda pourquoi, tant elle était si belle, elle devait se cacher et tous deux rirent en harmonie à cette question bête. Il se corrigea lui-même en avouant que c’était un bal masqué mais que tout de même, c’était dommage. Ce petit commentaire lui fit chaud au cœur et Avery l’embrassa une nouvelle fois. Peu de gens appréciaient sa beauté naturelle et Naït en faisait partit. Même le maire ne l’appréciait pas comme elle était et voulait la changer, encore et encore autant qu’il le pouvait pour la modeler à son image, à son goût. Avery l’entraîna dans une pièce à la lumière tamisée en se disant que c’était parfait puis elle verrouilla la porte derrière eux comme elle l’avait fait pour sa chambre la première fois. Ce mouvement, répétitif amenait Avery à se souvenir de cette soirée ce qui lui fit afficher un grand sourire au visage. Ils ne pouvaient pas se permettre de se faire attraper maintenant, pas ici. Un jour, ils n’auraient plus rien à craindre mais pour l’instant, tant que les parents de Naït ne connaissaient rien à leur relation, il fallait être prudent. Elle le plaqua contre un mur, l’embrassant avec toute la passion dont elle était capable et fut extrêmement content lorsqu’il répondit de la même manière et que leur baiser s’intensifiait petit à petit. Un grognement lui parvenu de Naït ce qui l’encouragea à continuer encore plus jusqu’à déboutonner les boutons de sa veste puis de sa chemise, caressant son torse. Ils discutèrent un peu de ses nouvelles blessures mais pour les deux, la conclusion était claire et Naït la prononça.
Ne parlons pas de lui, pas maintenant alors que nous sommes tous les deux.
Oui, elle était d’accord. Elle n’avait pas envie de parler du père de Naït, pas envie de gâcher ce moment avec l’histoire de ce qui s’était passé. Elle aurait grandement le temps de lui poser la question après, d’en apprendre encore plus. Elle se souvenait de sa peur quand au rejet qu’Avery pourrait lui donner à cause de ses blessures le soir de leur première fois. Elle s’était arrêtée, l’avait caressé, avait observé chacune de ses blessures avec une douceur infinie et ce sentiment de protection qui l’envahissait encore une fois s’était graduellement augmenté. Les lèvres de Naït virent embrasser son cou, extrayant un gémissement à Avery. Ses doigts s’activaient dans le dos de la jeune fille à essayer de défaire son corsage, chose bien complexe pour un homme. Elle rigola doucement elle le voyant se plaindre.
Ce n’est vraiment pas juste, c’est tellement facile de retirer une veste et une chemise. Je crois que tu vas devoir m’aider à retirer cette fabuleuse robe.
Quelle question ! Bien sûr qu’elle allait le faire s’il n’était pas capable. À deux paires de mains, ils s’activèrent dans son dos à dénouer son corset puis finalement, il se détacha, laissant Avery respirer un peu avec un soupir de contentement. Naït retira sa veste et sa chemise, lui donnant envie d’embrasser chaque parcelle de son corps de nouveau dévoilées alors qu’Avery, elle, faisait glisser sa robe blanche au sol, se retrouvant en sous-vêtements devant Naït. Elle n’avait aucune marque sur son corps sinon, de vieux bleu en train de guérir. Elle n’était pas retournée chez le maire depuis leur première fois à tous les deux et elle ne doutait pas qu’il se rendrait compte de son corps dénudé de blessures. Il la prit dans ses bras, la serrant contre son torse nu, arrachant un frisson de plaisir à Avery qui détacha elle-même son soutien-gorge, ne gardant que sa petite culotte alors que Naït lui, se trouvait toujours en pantalon. Elle rigola doucement.
C’est injuste, tu as plus de vêtements que moi…
Il l’attrapa par la taille et la retourna de façon à ce qu’elle se retrouve coincée contre le mur, à la merci de Naït mais elle n’en avait que faire. Avery attrapa Naït par la taille, le serrant contre son corps tout l’embrassant un peu partout sur son cou, ses épaules et son torse en faisant fi des blessures. Il faisait de même, embrassant chaque partie dénudée d’Avery, lui montrant tout son amour tant il était doux et mettait de la tendresse dans chacun de ses baisers. Chaque fois qu’elle se retrouvait avec Naït, nue, elle pouvait se rendre compte à quel point le maire n’était pas doux, ne l’aimait pas et se servait de son corps comme un objet. Elle se dit que sa première fois aurait dû se passer avec Naït, dans sa chambre avec douceur, attention, amour et non pas dans une chambre qui la dégoutait, avec un homme deux fois plus vieux qu’elle et qui ne l’attirait absolument pas.
Je t’aime
Devine… Elle lui fit un petit sourire taquin en le regardant dans les yeux puis se pencha vers lui, embrassant son oreille comme elle l’avait fait dans la salle de réception. Je t’aime aussi. Plus que tout. Plus que n’importe qui peut aimer n’importe qui. Je dirais même… Autant qu’il y a d’atomes dans l’univers, mon ange.
Elle avait envie de lui, il avait envie d’elle alors pourquoi se retenaient-ils ? Avery posa ses mains sur la boucle de ceinture de Naït, la détachant avec facilité avant de faire glisser son pantalon délicatement, apportant le caleçon dans la chute. Elle se retrouva amusée devant l’excitation de Naït prouvée puis fit glisser sa propre petite culotte, se retrouvant nue devant lui à son tour. Elle se remit à l’embrasser avec fougue, collant son corps contre le sien puis ils se laissèrent aller à leur envie commune. Naït prit possession du corps d’Avery dans cette salle de bain pendant un bon moment mais tous les deux avaient oubliés la réception qui se déroulait plus loin. Ils étaient dans leur bulle, ils étaient heureux et rien ne pouvait gâcher ça. Quand ils eurent terminés, ils s’embrassèrent avec tendresse puis se rhabillèrent, Naït aidant Avery à nouer son corset comme il se devait. Son cœur palpitait en sentant les doigts de Naït sur sa peau, comme toujours. Elle l’aimait si fort que ça en devenait fou… Quand ils étaient tous les deux rhabillés et qu’elle avait passé sa main dans les cheveux de son fiancé pour replacer une mèche de cheveux folle. Elle lui chuchota, avec une lueur de déception dans les yeux :
Nous devrions y retourner…
Elle sortit de la salle de bain en le tenant par la main mais ne put s’empêcher de le plaquer contre un mur pour l’embrasser une nouvelle fois avant de retourner dans cette salle où elle n’avait pas envie d’être. Elle lui chuchota une multitude de « Je t’aime » mais une voix, autoritaire, sévère les interrompis.
Je vous dérange ?
Avery se tendit, laissa aller son visage contre le torse de Naït en fermant les yeux avant de se détacher de lui et d’affronter le maire face à face. Il était rouge et semblait furieux de trouver sa maîtresse dans les bras d’un autre. Il s’approcha dangereusement d’Avery comme s’il allait la frapper mais voyant qu’elle ne bougeait pas d’un pouce, il perdit son espoir alors qu’il connaissait les aptitudes de la jeune femme au combat corps à corps.
Je t’avais dit de te tenir loin de lui !
Le fait qu’il criait ne passait pas inaperçu, mais les seuls qui vinrent les rejoindre dans le couloir en demandant ce qui se passait était ceux que nous ne voulions pas voir. Les deux parents de Naït. Avery glissa un regard à son fiancé, lui chuchotant un « désolée » silencieux avant de retourner son visage vers le maire, furieux et les parents Delanos plus abasourdis qu’autre chose.
Naït Delano
◭ SOS : 248
◭ District : District 12 - Le charbon
◭ Arrivée à Panem : 26/04/2012
◭ Double compte : Loucian Caldin
◭ Localisation : Quelque part au Capitole
Sujet: Re: Un bal masqué - Naït Jeu 24 Mai - 21:19
Naït Ҩ Avery
« La vaste nuit allume toutes les étoiles. »
L’entendre rire me fait tellement de bien, surtout lorsque je dis des stupidités. C’est tellement bon de la voir aussi heureuse, surtout lorsque je sais que je suis la cause de sa bonne humeur, cela est tellement réconfortant. On entre dans la pièce qu’elle ferme à clé, me rappelant ainsi notre première fois mais je souris, me disant qu’aujourd’hui nous allons trop loin. C’est tellement plus excitant ainsi, et cela me plait de me dire que je fais ça sur le territoire du maire. C’est un peu stupide mais bon, j’ai ma fierté… Elle me cherche, m’embrasse, me touche et je suis totalement en feu lorsqu’elle déboutonne ma veste ainsi que ma chemise. Elle commence à parler de mon père, je sais qu’elle n’aime pas voir ces nouvelles blessures sur mon corps, je n’aimais pas ça non plus mais j’ai toujours vécu ça alors… Finalement je mis suis résigné. - Ne parlons pas de lui, pas maintenant alors que nous sommes tous les deux. Elle me regarde et je vois bien qu’elle est d’accord avec moi. Parfait. Ce moment nous appartient, à nous et à personne d’autre. Je me sens tellement bien avec elle, et la peur que j’ai éprouvé la première fois où elle m’a vu torse nu, la première fois où elle a plus voir mes blessures les plus profonde, me semble tellement loin. Nous sommes tous les deux ensembles, fiancé et plus amoureux que jamais. Lorsque je l’embrasse dans le cou, j’entends un grognement monté dans sa gorge, je continue sur ma lancée, lui laissant un petit suçon, la marquant ainsi comme étant mienne. J’arrive à lui arracher un nouveau petit rire lorsque je parle de sa robe, trop difficile à retirer. Je lui souris grandement alors qu’elle a l’air si heureuse, joyeuse et d’humeur taquine. Elle est merveilleuse. Alors que nos mains ensemble s’activent dans son dos, que nous arrivons enfin à dénouer son corsage, je lui souffle : - A deux, on est plus fort. Oui, tous les deux, on est plus fort. Avec elle auprès de moi, je ne me suis jamais senti aussi vivant, heureux et fort. Seul, je ne suis que l’ombre de moi-même dans l’attente de la retrouver, de les retrouver. Car oui, nous sommes trois dans cette pièce. Mais là tout de suite, je ne veux penser qu’à Avery, elle est le seul qui compte et qui ait besoin de toute mon attention. Et alors que je retire mes hauts, je vois sa robe tomber délicatement par terre, au ralentit, comme dans un songe. Je la regarde de la tête au pied, et souris en voyant ces bleus disparaitre. Comme si cela allait m’échapper. Je m’avance, l’embrasse partout, surtout où les bleus sont encore trop visible à mon goût, j’embrasse son ventre, en pensant quand même un petit peu à notre futur enfant mais j’en reste là. Avery est ma priorité. Je la prends dans mes bras et la sens frissonner contre mon torse. Elle détache son soutien-gorge, le laisse tomber au sol et je pose ma tête contre sa poitrine, contre son cœur que je sens battre tellement vite. Je me relève, lui sourit et l’embrasse à nouveau. - C’est injuste, tu as plus de vêtements que moi… Je rigole, peut-être trop fort mais cela me fait tellement rire. - Ah tu as la robe compliquée, j’ai le plus de vêtements, je trouve que c’est un partage équitable. Je me mords la lèvre inférieure en rigolant. Je suis toujours d’humeur joueur. J’inverse les rôles, la plaquant elle contre le mur alors que j’embrasse son corps dénudé alors qu’elle m’attrape par la taille, embrassant chacun de mes bleus. Je frissonne, ça me fait mal, mais ça me fait beaucoup plus de bien. - Je t’aime, je lui souffle. - Devine… Elle se penche, m’embrassant à l’oreille tout comme elle l’avait fait dans la salle de réception. Je t’aime aussi. Plus que tout. Plus que n’importe qui peut aimer n’importe qui. Je dirais même… Autant qu’il y a d’atomes dans l’univers, mon ange. Je lui souris, comblé de savoir qu’elle tient autant à moi. Le désir à l’apogée, elle pose sa main sur la boucle de ma ceinture, mon pantalon ainsi que mon caleçon. Sa petite culotte glisse et nous voilà nu l’un devant l’autre. Elle m’embrasse fougueusement, lâchant encore des grognements. Je la soulève alors qu’elle passe ces jambes autours de ma taille et nos corps finirent pas ne faire qu’un. Nous restons longtemps ensemble, à nous satisfaire l’un l’autre, tellement longtemps qu’on en oublie le moment et surtout l’endroit. Alors que nous terminons, que nous avons nos respirations saccadées, que j’ai le cœur qui a explosé une nouvelle fois. Alors que nous nous rhabillons, je me rappelle qu’elle est ici, et que je ne sais toujours pas pourquoi. Je sais que je ne devrais pas, mais je dois lui poser la question : - D’ailleurs, que fais-tu ici chez le maire ? Si tu as besoin d’argent, tu sais que je peux t’en donner… Et ne me dis pas que… Je serre les poings, enfin je suis presque sûre qu’elle ne voulait pas aller plus loin. - Excuse-moi, je ne devrais pas te demander ça. J’ai confiance en toi. J’espère qu’elle se rend compte que je lui prouve mon grand amour-là, ma jalousie se taisant pour mieux lui montrer à quel point je l’aime. Je l’enlace délicatement alors qu’elle passe sa robe. Elle se retourne et j’entreprends de lacer son corsage délicatement. A chaque passage de mes doigts sous sa peau, je la sens comme frissonner et je la regarde encore avec envie. Une fois rhabiller, je la prends dans mes bras alors qu’elle recoiffe l’une de mes mèches folle. - Nous devrions y retourner… Elle semble déçue que l’on ne puisse pas rester plus longtemps dans les bras l’un l’autre. Je l’embrasse délicatement. - Je t’aime, tu le sais n’est-ce pas. J’ai beau lui répéter cent fois, il m’est nécessaire qu’elle le sache à chaque instant, chaque minutes. On sort de la salle et je commence à prendre mes distances afin que l’on ne se fasse pas prendre, mais elle en décide autrement, me replaquant contre le mur, elle m’embrasse encore et encore, me chuchotant elle aussi des je t’aime qui me font tellement de bien. Et alors que je suis comblé, avec la femme que j’aime, ma fiancée, et notre bébé. Je pose délicatement mes mains sur son ventre, nous rappelant ainsi que nous sommes trois. - Je vous dérange ? Je me crispe alors que je reconnais la voix, dure, ferme et plus en colère que jamais. Il était rouge, joue coloré non seulement à cause de l’alcool mais aussi de la colère. Avery enfonce son visage contre mon torse alors que je la sers plus contre moi. Enfin elle se détache de moi pour lui faire face. Avery est vraiment la femme la plus forte que je connaisse. Il s’approche d’Avery, prêt à la battre encore mais il s’arrête, voyant clairement la colère qui émane des yeux de ma bien aimé. - Je t’avais dit de te tenir loin de lui ! Il crie, ne laissant pas le scandale que pour nous trois… Personne ne semble venir à mon plus grand soulagement, mais soudain des bruits de pas résonnent et je vois mes parents foncer sur nous… Bon sang. Avery me regarde, me souffle un petit désolé mais à quoi bon. Bien sûre, ils ont bien dû voir que je n’étais plus à la réception et ce sont douté que j’étais quelque part dans la maison, le maire leurs a indiqué où. Mon père nous regarde, choqué, et avance beaucoup plus sûre que le maire, vers Avery. Instinctivement je me place devant elle, la repoussant délicatement afin de la protéger, et que j’ai eu raison. Mon père vient vers moi et me donne un coup de poing monumental. Je suis sûre qu’il se serais contenter d’une gifle pour Avery, mais pour moi rien de tel que de se montrer plus violent. Ma tête vole sous l’effet du coup et le sang commence à envahir ma bouche alors qu’il m’a entaillé avec sa bague. La tête toujours penché vers le bas, je me prends le menton d’une main et rigole bêtement, par pure provocation. Je me relève et le regarde droit dans les yeux. - Tu aurais osé la frapper comme ça. TU AURAIS OSE ?! C’est à mon tour d’hurler, je sais au final qu’il n’aurait pas été aussi violent, mais savoir qu’il aurait posé la main sur elle m’est insupportable. Sur moi, passe encore, mais pas sur elle, non il ne la touchera jamais. Je le regarde avec colère, je suis tellement énervé et je plisse le nez de dégout devant cet homme. Je tâche de me calmer, je ne voudrais pas faire peur à Avery, je ne veux pas qu’elle se dise qu’un jour je vais être aussi en colère que cela contre elle, ca jamais. Je crispe les poings, et sans vraiment m’en rendre compte, je lui offre mon plus beau coup de poing en retour. Sa réponse n’attend pas, et je suis rué de coup, je suis vite mis au sol alors qu’il continue en me donnant coup de pied sur coup de pied. - Tu… Me… Fais… Honte… Naït… A chaque pose, un coup de pied en plus. Lorsqu’il termine, je me recroqueville sur moi-même, tente de reprendre ma respiration calmement. Chaque inspiration est un vrai supplice, et c’est parce que je sais qu’Avery est auprès de moi que je me relève non sans chanceler. Je lui fais face, et il a horreur de cela. Je ne me laisserais pas faire pour autant. Je sens bien le sang couler sur mon visage, je sens aussi les nouveau bleu commencer à s’épanouir sur les anciens pourtant si récent. Je me replace devant Avery, je la protégerais de ces fous, je la protégerais de tous les dangers elle est le bébé. Je ne laisserais personne faire de mal à ma fiancée, je me le jure.
Sujet: Re: Un bal masqué - Naït Jeu 24 Mai - 22:15
Avery & Naït
« Nous sommes trois maintenant... »
A deux, on est plus fort.
Oui, à deux ils étaient forts. Ils s’entraidaient mutuellement, s’aimaient et se rendaient heureux. Avery n’avait jamais connue une relation comme celle-là. Si fusionnelle lorsqu’il la prit contre le mur de la salle de bain puis si tendre lorsqu’il rattacha son corset. Elle l’aimait, l’adorait et ferait tout pour lui. Elle tenait si fort à lui qu’elle ne souhaitait que le comblé et fut heureuse de le faire pendant ce long moment en tête à tête, loin des problèmes ou des soucis. Ils n’étaient que tous les deux et c’était fantastique. Lorsque tout se termina et qu’ils se rhabillèrent, leurs respirations étaient courtes et saccadées tant le désir leur coupait le souffle mais parfois, il fallait bien sacrifier quelque chose pour se laisser aller au plaisir. Pour eux, c’était sûrement la respiration. À sa grande surprise, Naït lui parla du maire.
D’ailleurs, que fais-tu ici chez le maire ? Si tu as besoin d’argent, tu sais que je peux t’en donner… Et ne me dis pas que…
Elle l’observa, le vit serrer les poings alors que son propre cœur se serrait. Évidemment, que faisait-elle ici ? Elle lui appartenait à lui seul et elle venait jouée la maîtresse écervelée pour avoir de l’argent. Pourtant, elle n’en avait pas besoin sur le moment. Il était venue la chercher, l’idée de la réception sans suite lui avait plu et elle s’était dite qu’elle pourrait sûrement offrir mieux à sa sœur comme un petit gâteau ou des biscuits. Elle, lorsqu’elle était plus jeune, elle en avait souvent eu. Son père ne dépensait pas tout son argent dans l’achat d’alcool dans ce temps, il en avait plus pour chérir ses enfants. Malheureusement, Alice en avait eu peu de ces gâteries et Avery voulait préserver son enfance, sa jeunesse… Peu importe ce que cela lui coûtait.
Excuse-moi, je ne devrais pas te demander ça. J’ai confiance en toi.
Avery soupira alors qu’il vint l’enlacer doucement pour lacer son corset. Chaque passage sur sa peau la faisait frissonner, soupirer mais son cœur se serrait et elle se sentait coupable d’être ici maintenant. Elle ne devrait pas être ici, elle devrait être chez elle avec Alice. Avery baissa les yeux, soupirant alors qu’elle s’apprêtait à tout dire à Naït.
Tu as tous les droits de me poser cette question, mon amour. En fait, il est venu me chercher… J’ai réussi à m’arranger pour ne pas finir la nuit dans son lit mais l’idée de pouvoir offrir une petite gâterie à ma sœur a été plutôt forte. Je suis désolée si je t’ai blessé…
Elle se retourna vers lui, véritablement inquiète et désolée. Inquiète de savoir s’il avait été blessé par son geste et désolée si c’était le cas. Elle ne voulait pas trahir Naït, bien sûr mais elle ne pouvait pas se mettre à lui demander de l’argent chaque fois qu’elle en avait besoin. Surtout qu’avec lui, l’argent arriverait sûrement trois jours plus tard et elle aurait eu le temps de se vendre au maire plus d’une fois. Elle le regarda dans les yeux, le serrant contre elle avec amour alors qu’il faisait de même. Dans chacun de ses gestes elle pouvait ressentir tout l’amour qu’il avait pour elle. Finalement, elle se détacha en lui proposant de retourner à la salle, déçue de ne pas pouvoir rester avec lui plus longtemps. Il lui demanda si elle savait qu’il l’aimait, elle lui répondit avec un doux baiser. Oui, elle savait, il donnait assez de preuves. Tous deux quittèrent la salle de bain et Avery ne supporta pas de le voir prendre ses distances, elle le plaqua contre le mur et l’embrassa encore avec amour alors qu’il posait ses mains sur son ventre où se trouvait leur enfant, geste qui la fit sourire grandement jusqu’à ce que le maire vienne les interrompre. Le maire s’approcha d’eux, ne gardant pas le scandale pour lui, le criant plutôt pour que quelqu’un vienne. Il se prépara à frapper Avery mais s’arrêta, de peur d’avoir une réplique beaucoup plus douloureuse. Des bruits de pas résonnèrent dans le couloir plus loin et Avery savait que le pire allait arriver avant même que les parents de Naït débouchent. Son père les regarda, choqué et avança vers Avery d’un pas beaucoup plus confiant que le maire. Il allait la frapper mais Naït s’interposa entre eux et il reçut un coup de poing phénoménal. Elle se doutait qu’il faisait mal à son fils mais le voir en plein action lui fendait le cœur.
Tu aurais osé la frapper comme ça. TU AURAIS OSE ?!
Naït, calme-toi !
Mais il n’en fit rien et plissa le nez de dégout devant son père fumant de rage de se faire ainsi défier par son fils. Naït crispa les poings et sans qu’Avery ne puisse faire un seul geste pour l’en empêcher, il offrit un coup de poing à son père qui parut déstabilisé mais qui se reprit très bien en ruant Naït de coup tant il tomba au sol. Les coups continuèrent mais c’était des coup de pieds, beaucoup plus douloureux. Chaque coup manquait d’arracher un sanglot à Avery qui voyait son fiancé se faire maltraiter devant elle. Ses deux mains étaient posées sur sa bouche pour l’empêcher de crier et elle retenait ses larmes avec difficulté. Le père de Naït termina les coups et Avery vit Naït se recroqueviller sur lui-même tel un enfant qu’elle aurait qu’envie de câliner pour lui dire que tout était fini. Elle voyait dans ses yeux que chaque bouffée d’air qu’il prenait le faisait souffrir mais que, pour elle, il se releva et vint se placer devant elle. Avery n’osa même pas le toucher mais elle le contourna pour faire face à son père, ses yeux lançant des éclairs. Sans attendre, elle lui balança son poing au visage si fort qu’il recula de plusieurs pas en arrière mais Avery continua ses coups jusqu’à le faire tomber au sol. Il semblait hébété de s’être fait battre par une femme, peut-être que cela avait été un coup sur l’orgueil parce qu’il ne répliqua pas, se relevant en se tenant le visage. Avery, elle, chercha le maire des yeux mais ne le trouva pas jusqu’à ce qu’il revienne, accompagné de quatre pacificateurs.
Oh non…
Deux pacificateurs s’avancèrent sans peur devant Avery et la saisirent, la neutralisèrent de façon à ce qu’elle ne puisse plus bouger alors qu’elle n’entendait même pas la conversation que les pacificateurs, le maire et le père de Naït avaient. Son regard était fixé sur Naït, elle regardait chacune des blessures que son père avait osé lui faire devant elle. Elle était dégoutée…
15 coups de fouet.
Ce fut la voix du père de Naït qui la sortit de sa torpeur alors qu’elle comprenait la conversation qu’ils avaient eu devant elle. Ils parlaient de sa conséquence parce qu’évidemment, Avery avait frappé un riche du 12, invité qui plus est. Elle, n’était qu’une jeune fille comme les autres. Les pacificateurs venaient tout juste de demander le nombre de coups de fouet qu’ils donneraient à Avery pour punir son geste et il avait répondu 15… Sans attendre plus, les deux pacificateurs qui tenaient Avery l’entraînèrent dans une pièce vide où ils lui retirèrent sa robe sans délicatesse, laissant Avery en sous-vêtements. Ils lui enlevèrent son soutien-gorge pour ne pas manquer sa peau et la forcèrent à se mettre à genoux. Avery, elle, ne faisait que fixer le père de Naït dans les yeux. Elle serait forte et encaisserait les coups comme il se devait. Elle remarqua que Naït était forcé, par son père, de rester à regarder le supplice qu’on lui ferait souffrir. Deux pacificateurs le maintenaient par les bras pour éviter qu’il ne fasse un geste qui puisse dérangé la pénitence tandis qu’un des autres sortait calmement son fouet….
Naït Delano
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◭ District : District 12 - Le charbon
◭ Arrivée à Panem : 26/04/2012
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Sujet: Re: Un bal masqué - Naït Ven 25 Mai - 23:09
Naït Ҩ Avery
« La vaste nuit allume toutes les étoiles. »
Je dois avouer que je ne devrais peut-être pas parler du maire, pas après ce que nous venons de faire, mais je me souviens de la douleur au cœur que j’ai ressenti, de la jalousie qui est monté en moi, et de la colère en la voyant à ces bras au lieu des miens. Je sais que je ne devrais pas, mais c’est vraiment plus fort que moi, et sans vraiment le vouloir, enfin en fait si, je lui demande : - D’ailleurs, que fais-tu ici chez le maire ? Si tu as besoin d’argent, tu sais que je peux t’en donner… Et ne me dis pas que… Elle me regarde tandis que je serre les poings aussi forts que mon cœur se serre. Je la regarde droit dans les yeux et je vois bien qu’elle ne sait pas trop quoi répondre, elle semble perdu dans ces pensée. - Excuse-moi, je ne devrais pas te demander ça. J’ai confiance en toi. Je m’approche d’elle est entreprend d’enlacer son corset délicatement, caressant sa peau avec douceur et affection tandis qu’elle frisonne. Je la vois bien qui baisse la tête alors que je continue de la traiter avec amour. - Tu as tous les droits de me poser cette question, mon amour. En fait, il est venu me chercher… J’ai réussi à m’arranger pour ne pas finir la nuit dans son lit mais l’idée de pouvoir offrir une petite gâterie à ma sœur a été plutôt forte. Je suis désolée si je t’ai blessé… Elle se retourne et me regarde, plus désolé que jamais. Maintenant je m’en veux maintenant d’avoir osé jouer les égoïstes alors qu’elle voulait offrir quelque chose à sa petite sœur. L’entendre me dire qu’elle ne comptait pas passer la nuit avec lui me fait sourire. Oui elle m’a blessé, mais je suis tellement égoïste au final que ca me tue. - Je m’excuse, je… Tu voulais offrir quelque chose à ta petite sœur et j’agis comme le plus grand des crétins… Mais je t’avoue que oui, ça m’a fait mal de te voir dans ces bras, ces lèvres contre ta peau… Je me penche et embrasse son cou là où le maire l’a embrassé, mais de façon délicate. - … Ces lèvres contre les lèvres. Je l’embrasse, ces lèvres chaude et douce contre les miennes qui m’électrisent toujours autant. - Oui… J’ai eu mal. Mais je suis avec toi désormais. C’est tout ce qui compte. Elle me regarde droit dans les yeux, me serrant contre elle. C’est à contrecœur que l’on se dirige à la réception, c’est le cœur de nouveau déchirer que je m’éloigne d’elle, c’est le cœur regonfler que je la laisse me plaqué contre le mur, que je la laisse m’embrasser avec amour alors qu’elle me chuchote je t’aime. C’est le cœur détruit que j’entends le maire, et surtout que je vois mon père. Il s’avance vers Avery, et c’est instinctivement que je me place devant elle afin de la protéger. Le coup n’attend pas, me lâchant une grimace de douleur alors que le sang coule de ma joue ainsi que dans ma bouche. - Tu aurais osé la frapper comme ça. TU AURAIS OSE ?! - Naït, calme-toi ! - NON ! Je ne me calmerais pas… Je me retourne te la regarde paniqué. Je ne supporterais pas qu’il te touche, je murmure, de telle façon qu’elle est la seule à pouvoir entendre. Oui, je ne le supporterais pas, et pour bien lui faire comprendre, pour bien lui montrer que je suis en colère, je lui offre mon plus beau coup de poing. La réponse est fulgurante, et les coups m’assaillent sans que je ne comprenne rien à ce qu’il m’arrive. Je me retrouve au sol, frapper de par et d’autre par son pied qui me fait souffrir à chaque fois qu’il me touche. Lorsqu’il en finit avec moi, je me recroqueville, tentant de reprendre mon souffle qui ne viens pas tant je souffre, mais je ne peux laisser Avery sans défense. Je me relève tant bien que mal, manque de tomber mais au final j’arrive à tenir sur mes deux jambes. Avery me contourne et vint se placer devant moi. Je la vois prendre ma défense et je la vois bien, tendu devant mon père, lui faisant fasse. J’ai à peine le temps de frôler sa main que je la vois, plus forte que jamais, donner un coup de poing à mon père qui en tombe. Une partie de moi se réjouit de la savoir toujours là pour moi, une partie de moi est fier de l’avoir pour fiancée, mais j’avais aussi très peur pour elle. Il semblait totalement hébété, perdu devant la volonté de cette femme qui ne se laisse pas faire, pas comme ma mère. Il se relève, et à mon plus grand soulagement ne réplique pas. Il se contente de se relever tout en tenant son visage. C’est à ce moment-là que je remarque l’absence du maire. Où peut-il bien être… A peine je me pose la question que je le vois revenir avec quatre Pacificateurs… Non… - Oh non… Rien que ce que souffle Avery ne fait que confirmer mes craintes… Deux Pacificateurs s’approchent d’Avery, sans craintes et la saisirent violemment. Sans attendre une seconde de plus, je me jette sur eux. L’un des autres Pacificateur me frappe au visage et me neutralise au sol alors que l’autre discute avec le maire et mon père… Je regarde le Pacificateur qui me plaque au sol. - Allez calmes toi, on ne va rien lui faire de mal. Je lui crache au visage et je me retrouve ruer de coup afin que cela me calme… Toujours au sol, je détourne la tête afin de regarder Avery alors que la sentence tombe : - 15 coups de fouet. - NON, je hurle. Je ne peux rien pour la défendre, elle s’en est pris à un invité, un riche alors qu’elle est de faible condition. Le genre d’affront qu’on paye cher… Avery avait commis une faute grave, pour moi, pour me protéger… Les deux Pacificateurs l’entrainent dans une pièce vide. L’autre Pacificateur me relève violement, et me pousse tandis que mon père nous suit… Je me retourne et lui demande : - Ne fait pas ça, je t’en conjure. Prend t’en a moi, pas à elle… - Oh non Naït, tu m’as cherché, et bien tu me trouves. Elle va avoir droit à ces coups de fouets, et toi, tu vas la regarder souffrir, car c’est de ta faute si elle souffre. Totalement de ta faute. Je le regarde alors que les larmes me montent aux yeux. Il a raison, sans moi, Avery aurai certes passé la soirée au bras du maire, mais elle aurait pu offrir ce qu’elle voulait à Alice. Maintenant, par ma faute, elle n’aura rien, mise à part de la douleur que je lui cause… On me pousse dans la pièce alors que je les vois lui retirer sa robe violement ainsi que son soutient gorge afin de bien marquer son dos. Je me débats, alors que je repense à nous, moi enlevant sa robe délicatement afin qu’elle devienne mienne, moi lui laçant son corset tendrement la faisant frissonner à chaque passage de mes doigts sur sa peau… Tout est de ma faute si elle est là… Je pousse en vain les deux Pacificateurs qui me bloquent le passage. Je vois bien Avery me fixer, et je ne la lâche pas des yeux. Le Pacificateur sort son fouet, et le supplice commence. Un. - Avery… AVERY !!! Deux. Je me débat encore et encore. Trois. Je reçois un nouveau coup de poing pour me faire reculer et je me demande vaguement comment je fais pour tenir debout. Quatre. Si. Au final je le sais, je le fait pour Avery qui ne me lâche pas des yeux et qui fait tout pour être forte, je ne peux tomber. Cinq. - ÇA SUFFIT ! Six. Je me retourne vers mon père, suppliant. Sept. Il me regarde, dégouté, et pourtant son regard trahis sa trop grande joie de me faire souffrir. Huit. Je me calme. Neuf. Pas que je n’ai plus de force ou quoi, mais je me rends compte que ce qui plait à mon père, c’est de me voir me débattre. Dix. Mon père me regarde, comme déçu que je ne lutte plus. Onze. Je me retourne afin de la regarder à nouveau, les larmes coulant toujours sur mes joues. Douze. Je lui souris tendrement, j’aimerais lui dire que tout ira bien mais à quoi bon… Elle sait que c’est faux. Treize. Je lui souffle que je suis désolé et que tout est ma faute. Quatorze. Je lui souffle aussi que je l’aime, plus que tout au monde. Quinze. Je ferme les yeux, heureux que le supplice soit finis.
Elle voyait dans les yeux de Naït qu’il se sentait mal de lui avoir posé cette question, de se montrer jaloux mais elle voyait aussi qu’il ne pouvait s’en empêcher. Après tout, il était un homme. SON homme et une femme ne devait pas se montrer infidèle, volage… Bien même si c’était pour nourrir sa sœur ou gâter sa famille.
Je m’excuse, je… Tu voulais offrir quelque chose à ta petite sœur et j’agis comme le plus grand des crétins… Mais je t’avoue que oui, ça m’a fait mal de te voir dans ces bras, ces lèvres contre ta peau…
Il se pencha et l’embrassa dans le cou d’une façon totalement différente de celle du maire. Le maire lui était fougueux, dur et ne laissait que peu de place à la tendresse. Naït lui, était tout le contraire. Il l’embrassai t avec délicatesse comme s’il avait peur de lui faire mal et c’était ce qu’elle adorait chez lui. C’était un moment de répit, un petit paradis où s’évader d’un monde où tout n’était que violence et cruauté.
… Ces lèvres contre les lèvres.
Il posa ses lèvres douces sur les siennes, éveillant une bouffée de chaleur chez la jeune fille qui, maintenant qu’elle avait embrassé un homme avec tout l’amour qu’elle possédait, ne pouvait plus se passer de ces lèvres délicates qui étaient présentement posées sur les siennes.
Oui… J’ai eu mal. Mais je suis avec toi désormais. C’est tout ce qui compte.
Pour toujours.
Elle se serra contre son torse après lui avoir fait un petit sourire. Oui, elle ne laisserait rien ni personne lui enlever son fiancé. Elle l’aimait, serait toujours là pour lui et donnerait son âme en échange de sa vie. Elle était prête à tout pour cet homme semblant si fort d’apparence mais si fragile, en fait… D’abord le maire qui les surprit puis le père de Naït. Tout tournait trop mal, le père qui s’avança vers elle pour la frapper, Naït qui se plaça devant elle pour la défendre mais qui se prit un bon coup de poing… Lui, son fiancé, répliqua en criant sur son père, grave erreur trouvait-elle et elle ne manqua pas de lui dire, ou de lui crier pour couvrir ses cris.
Naït, calme-toi !
NON ! Je ne me calmerais pas… Je ne supporterais pas qu’il te touche.
Il s’était retourné vers elle, l’avait regardé avec un air de panique puis chuchoter la dernière phrase si bas qu’elle devait y réfléchir encore quelques secondes pour en comprendre tous les mots. Il ne supporterait pas... Et lui, que croyait-il ? Qu’elle supportait voir cet homme ignoble frapper son fiancé ? Comme pour lui prouver qu’il était en colère, il offrit un coup de poing à son père mais la réponse ne se fit pas attendre. Les coups pleuvaient sur Naït avec rage jusqu’à ce qu’ils finissent par se calmer alors Avery put voir l’homme qu’elle aimait, recroqueviller sur le sol, le souffle coupé par la douleur. Cette vision lui brisa le cœur mais elle se sentit si impuissante… Ce qui lui donna la force de s’avancer vers le père de Naït pour le frapper aussi fort qu’il avait frappé Naït, pour le faire souffrir au moins autant qu’il le faisait souffrir depuis son enfance, ce fut Naït qui se leva avec tout son courage pour venir se poster devant elle. Alors qu’elle le contourna pour aller le venger, elle le sentit frôler sa main doucement dans un ultime effort pour la retenir mais à ce point de colère, rien ne pouvait retenir son poing qui partit sur le visage du père Delano. Il se releva mais ne répliqua pas pour sa plus grande surprise. Elle qui s’attendait à être bombardée de coups… Comme dans un mauvais cauchemar, les pacificateurs débarquèrent en compagnie de ce traître de maire. Deux s’approchèrent d’Avery et la saisirent violemment bien qu’elle ne tentait pas de se débattre. Pour Naït, ce fut autre chose. Il se jeta sur les pacificateurs qui tenaient Avery mais un autre le frappa au visage, faisant hurler la jeune fille. Elle qui l’avait vu se faire battre déjà trop en une soirée… Elle n’écoutait aucune conversation mais en reçut des brides. Le pacificateur qui neutralisait Naït dit :
Allez calmes toi, on ne va rien lui faire de mal.
Après cette phrase, un petit sourire rieur s’étira sur les lèvres d’Avery qui savait que ce n’était pas vrai. Le district 11 avait des méthodes de pénitence plutôt sévères et violentes. Elle vit Naït cracher au visage du pacificateur qui le rua de nouveau de coups. C’était si dur pour son coeur... La sentence tomba finalement.
15 coups.
Alors qu'Avery, elle se réveillait de sa torpeur en entendant sa conséquence, Naït, lui, hurla un "Non" rageur. Avery baissa les yeux en se demandant si le fouet faisait mal, ce serait ses premiers coups... On la traîna dans une pièce vide, lui enlevant sa robe et son soutien-gorge de manière à bien pouvoir marquer son dos. Avery leva les yeux vers Naït et son père, serrant les dents de rage.
Ne fait pas ça, je t’en conjure. Prend t’en a moi, pas à elle…
Oh non Naït, tu m’as cherché, et bien tu me trouves. Elle va avoir droit à ces coups de fouets, et toi, tu vas la regarder souffrir, car c’est de ta faute si elle souffre. Totalement de ta faute.
Ne l'écoute pas, Naït ! Un jour ou l'autre, je l'aurais frappé... Ce n'est pas de ta faute, enlève-toi ça de la tête.
Cette simple phrase lui valut une gifle de la part d'un des pacificateurs avant qu'on la pousse à genoux, face à Naït et son père, poitrine dévoilée. Elle n'avait plus aucune dignité, nue devant eux mais s'en fichait. Son fiancé tentait de se débattre pour l'atteindre mais en vain... Le pacificateur sortit son fouet, le fit claquer une fois dans le vide, faisant battre le coeur d'Avery si rapidement.
Un autre claquement
retentit mais celui-ci fut sur son dos. La douleur était horrible mais elle se forçait à ne pas la laisser transparaître. Distraitement, elle entendait Naït crier son nom mais elle le voyait à peine tant ses yeux restaient fixes, fous de rage et de souffrance, sur le père de Naït.
Deux
Ses yeux se posèrent avec douceur sur celui qu'elle aimait qui se débattait avec fougue. Le sang se mettait déjà à couler le long de son dos.
Trois
La douleur commençait à être insoutenable et à ce coup, Avery tomba sur ses coudes, cachant son visage aux spectateurs.
Quatre
Elle serra les poings, retenant des cris de douleurs bien que des gémissements lui échappaient.
Cinq
Elle entendit Naït crier que ça suffisait mais elle ne le regarda pas, cachant toujours son visage où s'étira un petit rictus qu'il ne put pas voir. 5... Il lui en restait 10 et il pensait qu'ils l'épargnerait ?
Six
Elle releva la tête vers le père de Naït, l'observant avec un regard vide alors qu'intérieurement, elle espérait qu'il pourrait apprécier les douleurs du fouet un jour...
Sept, huit, neuf, dix
À ces quatre coups là, elle resta à fixer le père de son fiancé avec colère comme si, dès que les pacificateurs la lâchaient, elle lui briserais la nuque.
Onze
Elle releva les yeux vers Naït qui fit pareil. La douleur lui coupait la voix et le souffle mais si elle avait pu, elle lui aurait crié qu'elle l'aimait.
Douze
Il la regardait tendrement, elle lui offrit un petit sourire forcé alors que ses paupières papillotaient et qu'elle se forçait à garder conscience.
Treize
Il lui dit qu'il était désolé, que tout était de sa faute et elle ne put s'empêcher de s'arracher un "Tais-toi" à son attention. Chaque son qu'elle produisait montrait sa douleur mais chaque geste qu'elle faisait montrait qu'elle tenait bon, qu'elle était forte.
Quatorze
Plus qu'un... Elle entendit Naït lui chuchoter qu'il l'aimait mais sa tête était ailleurs alors qu'elle luttait contre la perte de conscience.
Quinze
Le supplice était fini, Avery perdit conscience.
Elle ne sut pas qu'est-ce qui s'était passé par la suite mais elle se réveilla chez elle, loin des pacificateurs, loin du maire... Loin de Naït. Naït, qu'est-ce que son père lui avait fait ? Elle avait peur. À son chevet se trouvait sa soeur et son frère qui s'occupaient des marques que le fouet avait laissées, la plupart saignaient encore. Avery était faible et démolie, se demandant si elle allait revoir son fiancé un jour après les événements de la veille...
Naït Delano
◭ SOS : 248
◭ District : District 12 - Le charbon
◭ Arrivée à Panem : 26/04/2012
◭ Double compte : Loucian Caldin
◭ Localisation : Quelque part au Capitole
Sujet: Re: Un bal masqué - Naït Dim 27 Mai - 0:48
Naït Ҩ Avery
« La vaste nuit allume toutes les étoiles. »
Le sang coulent sur son dos est c’est une véritable torture. Ce que me dit mon père, ainsi que ce qu’elle me hurle avant que le premier coup ne tombe tourne dans ma tête : - Oh non Naït, tu m’as cherché, et bien tu me trouves. Elle va avoir droit à ces coups de fouets, et toi, tu vas la regarder souffrir, car c’est de ta faute si elle souffre. Totalement de ta faute. - Ne l'écoute pas, Naït ! Un jour ou l'autre, je l'aurais frappé... Ce n'est pas de ta faute, enlève-toi ça de la tête. Je secoue la tête, bien sûre que tout ceci est de ma faute… Avery, la fille que j’aime, ma fiancée, est en train de souffrir sous mes yeux et je ne peux rien. Voilà qu’elle se retrouvait là, devant nous, poitrine dénudé, le regard pervers du maire et le regard hautain de mon père sur elle. Cela me rend tellement malade. Au début je me débats, ne supportant pas de voir son corps subir la souffrance ainsi. Je sais ce que les coups de fouets peuvent faire, j’ai vécu cela récemment, mais lorsque je regarde le fouet du pacificateurs, je suis tellement soulagé de voir que lui n’a pas de lame acéré au bout… Chaque fois que le fouet claque, c’est mon cœur qui se serre. Voyant la trop grande satisfaction de mon père face à mes supplications, je décide de ne plus réagir… Du moins pas physiquement. Je ne le regarde pas non plus, ma souffrance se lisant trop dans mon regard. Non, je préfère la regarder droit dans les yeux, qu’elle ne soit pas totalement seule dans ce supplice. Je sais ce qu’elle vit, je l’ai vécu, en public, sur la grand place… Ce fut l’une des expériences les plus horribles de toute ma vie… Je suis tellement fier d’elle, de la voir lutter. Je la vois tout d’abord fixer mon père avec colère et rage, et je suis tellement fier qu’elle soit ma fiancée, celle qui sera toujours là pour moi et qui ose défier ce qui me sert de père, mon géniteur. Lorsqu’elle me regarde, cela change radicalement pour se transformer en douceur et amour. Plus le sang coule, plus je me sens mal. J’ai dit qu’il ne lui arriverait rien et je lui ai mentis. Oui tout est vraiment de ma faute… Au troisième coup de fouet, elle tombe sur les coudes, se cachant le visage et moi, je serre les poings, ne supportant pas de pouvoir rien faire pour elle. Des gémissements lui échappent, mais elle se montre tellement forte que je suis encore une fois fier d’elle. Mon souffle se fait court tellement j’ai peur, mal et je souffre avec elle. Même lorsque je lui souffle que tout est de ma faute, je la vois souffler un "tais-toi". Je lui souris, elle est capable de me faire sourire, même dans le pire moment de ma vie. Le quinzième coup tombe, je ferme les yeux, heureux que le supplice soit fini, et lorsque je les rouvres, je la vois par terre, évanouis. Sans plus attendre, je me jette sur elle, les pacificateurs me laisse passer, après tout, la sentence est finit. Je lui remonte la robe et la serre dans mes bras délicatement alors que mon père et le maire nous regarde avec dégout. Je caresse délicatement ces cheveux et lui souffle des mots doux, lui dis que tout va bien même si elle ne m’entend pas. Mon père viens et commence à me tirer le bras. - NON, je hurle, les larmes coulant sur mes joues. Mais je sais que je vais devoir partir et la laisser. Ma mère s’approche de moi, et me caresse délicatement le bras. - Naït, je crois que tu en as assez fait pour ce soir… Laissons les pacificateurs la ramener chez elle. Oui elle a raison… J’en ai trop fait ce soir. Je me relève et va voir le seul pacificateur auquel j’ai confiance. Celui qui n’a fait que dialoguer, qui avec réticence m’avait retenu afin que je ne sauve pas Avery. Je sais aussi qu’il est un ami de Josh, et je ne peux que lui faire encore plus confiance. - Je te fais confiance pour la ramener chez elle, si il lui arrive quelque chose, je le saurais et crois-moi, vous le regretterez… Je le regarde avec toute la colère qu’il m’est possible d’avoir, et je vois bien a la sueur qui coule de son front qu’il me prend au sérieux. J’embrasse son front, même si elle ne s’en rend pas compte, j’en ai besoin personnellement. Ma mère m’aide à me relever, et alors qu’elle souhaite m’aider à marcher je la repousse doucement. - Non, tu l’as dit, j’en ai assez fait, je dois subir les conséquences, seul cette fois. Je marche donc, enfin si marcher est réellement le mot… J’avance, en ayant toujours du mal à respirer et sentant le sang couler ainsi que les bleus pousser sur mes anciens bleus pas si anciens que cela… Je me dirige donc, seul dans le train alors que je sens mes parents me suivre derrière. Une fois dans le train, je pars dans la chambre. Je regarde le district onze s’éloigner et je ne peux m’empêcher de penser à Avery… S’est-elle réveillée. Elle doit souffrir, et elle n’a pas les moyens de se payer de quoi se soigner. Mais je sais que sa famille est avec elle, alors que moi, je m’éloigne encore d’elle et cela me tue… C’est ainsi que, plus triste et désemparé que jamais, le train me ramène, enchainé, en enfer.