Je tombe. Cette chute interminable ne me réveille pourtant pas. Mes yeux restent clos, ma bouche légèrement entrouverte. Je tombe comme une pierre que l’on lâcherait dans l’eau, je coule à pic, dans cet air glacial qui m’engourdit toujours autant. Je n’ai pas peur, je me sens bien hormis ce gel qui frigorifie mes articulations. Et je continue ma chute, cela durera-t-il longtemps ? Qu’y-a-t-il au fond ? De l’eau, du sable, de la neige ? Peut-être suis-je tombé d’un avion ? Peut-être suis-je simplement mort ? Je ne sais plus où j’en suis, mais c’est lorsque mes yeux s’ouvrent sur ce noir complet que je heurte le sol de plein fouet.

Sous l’effet du choc, ma respiration se bloque, je suis tétanisé, je ne peux plus rien faire, rien ne répond. J’essaye d’inspirer doucement mais l’air de rentre plus dans mes poumons, je suffoque, j’ai l’impression que je vais mourir. Mais rapidement, tout redeviens normal. Mon pouls décélère, je retrouve l’usage de mes jambes ce qui me permet de me tenir debout. Je ne sais pas où je suis, je ne vois rien, absolument rien. Je tends mes bras devant moi pour tenter de trouver un quelconque mur, et c’est lorsque que ce contact s’établit que tout apparaît autour de moi.

Je suis apparemment chez moi. Je regardais autour de moi , pour m'assurer que personne ne m'observait. Comme si quelqu'un m'observait pendant mon sommeil. Je ne voulais voir personne. Pas même mes parents. Quelques heures de solitude, voilà ce qu'il me fallait. Et puis finalement non. J'avais besoin de voir ma meilleure amie, de la serrer dans mes bras, pour me souvenir de son parfum et de son corps fin sous mes doigts. Alors j'ai pris ma jument, et j'ai galoper jusqu'à la limite. Là, j'ai laissé mon cheval. De loin je pouvais voir la chevelure blonde de ma meilleure amie, j'avais un pincement dans la gorge. Je m'avança, et elle me reconnu. Normal, j'ai siffloter comme j'en avais l'habitude. Je m’assaille en tailleurs à côté d'elle. « Ca va. Je crois, et toi ? Enfin, c'est peut être pas une question qui se pose » Je glissa ma main dans la sienne, en croisant ses doigts avec les miens, et en laisse ma tête se poser sur son épaule. « Je t'aime. »

Que pouvait-il m’arrive ? Un chameau me marche dessus ? Je ne risquait pas d'être pigé, j'avais passé l'âge cette année.Mais égoïste comme je suis, j'aurais du me porté volontaire pour lui sauvé la vie, elle n’a que 16 ans, alors que j'entre déjà dans le monde des adultes. « Tu vas peut être revenir, il suffis de joué sur la stratégie. » Je souffla, en baissant la tête. Je caressait du bout de mon doigts, la main de ma meilleure amie. Je m'amusais avec mon autre main, à enrouler une mèche de ces cheveux autour de mon index. « Je te regarderais tous les jours, et quand tu reviendras, et bien je te dirais comment tu étais affreuse sous un arbre, ou je ne sais quoi. » J'esquisse un petit sourire, je voulais me persuader qu'elle revienne, après tous, elle avait autant de chance que les autres, et ils suffisaient qu'elle s'allie au carrières, comme ma raconté mon grand père, soit le district un, deux et quatre, pour leur luxures on les tributs les plus puissant, le trois étant une exception. « Tu viens du un, on est au un. Tu va gagner. Je t'y oblige. Pour moi. Me laisse pas.. »

Je ne te laisserai pas... Je te le promets. Je ferrai tout pour gagner, mais promet moi de ne pas m'en vouloir si je me fais tué. C'est cette dernière phrase qui va persister jusqu'à la fin, je le promet pour moi même. Si il y à une chose que je ne pourrais pas, c'est t'en vouloir parce que tu meurs. Je rit légèrement à mon tour, en passant ma main dans mes cheveux pour les lisser en arrières. Mais je jure, de traquer et de rendre la vie impossible au vainqueur si ce n'est pas toi blondie. J'ai regarder dans le vague. J'avais en tête, une image. Moi, un couteau à la main en pleine nuit. Je ne tuerai pas le vainqueurs des jeux, mais je lui ferait peur, comme je l'ai toujours fais. Je n'essaierais jamais de changer ce que je suis. Parce que simplement, j'étais moi. Mais moi, sans ma coqueluche blonde à mes côtés pas question. Qui va faire le tour du district en chantant avec moi si tu reviens pas hein ? lui demandais-je en tournant la tête vers toi, enfin en enfuisant un peu plus mon visage dans ton cou.

Oh elle se trompait, j'aurais très bien pu tuer ce garçon l'autre matin. Je ne sais pas, mais j'ai toujours eux cette envie de faire du mal à quelqu'un quand j'étais en colère. Qui d'autre que toi hein ? Donne moi les noms. Que je sache à qui je ne doit pas faire de mal, du moins j'essaierai. Parce que c'était claire et net, si ce n'était pas Heaven, ce ne serait personne. C'était ma meilleure amie, c'était tout. J'aurais du me porter volontaire. Mais.. j'ai.. j'était .. terrifié à l'idée de te voir partir. Je passe ma main sur mon visage, et ramena mes genoux vers moi. Je veux pas que tu partes... J'aurais du y aller à ta place. Je soupira une fois, puis deux. Je mordit ma lèvre même, en serrant un peu plus la main de Heaven, comme si je la retenais, pour qu'elle reste.

Je dois avouer, que ce coup-ci j'aurais voulu que ce sois capucine, qui meurt dans l'arène que de voir ma blonde de meilleure amie, se fait découper comme un vieux porc. Et tous ce dont j'ai envie, c'est de stoper le temps sur cette instant. Ta cousine, aurais-du y aller. Ne compte pas sur moi pour être amie avec elle. J'étais dur, mais c'était moi. Je n'étais pas un gentil agneau, et je ne l'avais jamais été. Je sais que ta peur, mais c'est toi qui as choisis cette option. Je lui faisais un peu mangé la monnaie de ça pièce, j'étais en colère. Triste, et perdu.