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| * Escapade clandestine - Hécate | |
| Auteur | Message |
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◭ SOS : 212
◭ District : 11, l'agriculture
◭ Arrivée à Panem : 17/04/2012
◭ Localisation : Caché dans les hautes herbes
| Sujet: * Escapade clandestine - Hécate Ven 20 Juil - 21:44 | |
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« Il n'y eu pas de réponse, je restai là, planté devant elle, torse nu comme un imbécile avec cet air béat. Hécate se plaqua contre la porte entre-ouverte qui se trouvait derrière elle. « J'avais l'impression que tu m'en voulais. Mais si tout va bien tant mieux. ». Ma respiration se coupa, ça voulait dire qu'elle avait remarqué mon renfermement lorsqu'elle fuyait mes étreintes, qu'elle avait vu cette main que je lui avais tendus puis rangé par profonde rancune et par peur d'être de nouveau rejeté. Je luttai de tout mon être pour ne pas sourire comme un couillon et sauter de joie, mais cela ne me ressemblait pas, je devais penser à Sarah avant tout.
« Non non t'inquiètes je ne t'en veux pas tu sais »
Oh mon dieu mais quel imbécile je suis, et puis qu'est-ce que c'est que cette saloperie qui se déclenche, ces machins dans le ventre, cette boule à la gorge et mon foutu qui bat comme si j'avais couru pendant une heure. Je regardai Hécate et lui rendis son sourire. J'avais peut-être raté quelque chose, fait un faux pas. Hécate me souhaita bonne nuit et parti étrangement dans le couloir, me laissant ainsi seul dans la pénombre. Il y avait peut-être Andréas là-bas, d'ailleurs je m'en voulais de l'avoir laissé là-bas, j'aurais dû l'attrapé par la main elle aussi, j'ai été stupide, je lui adresserai des excuses à son retour ici. Je m'avançais dans le couloir de quelque pas, hésitai à rejoindre la jeune femme dans l'autre pièce, elle était peut-être partie pour être seule, pour réfléchir ou manger quelque chose. Je haussai les épaules et avançais d'un pas décidé dans le couloir, un vrai bonhomme, je passai ma tête par le mur et voyais Hécate de dos qui semblait boire quelque chose. Je me plaquai sur le mur de manière furtive pour réfléchir, si j'y allais j'avais l'air bouffon, si j'y allais pas j'aurais l'air d'un bouffon. D'un saut je sortis de ma cachette, contournai les meubles et me mis en face d'Hécate, j'inspirai un grand coup mais tout ce qui sortit n'était que
« Bonne nuit ... »
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| Sujet: Re: * Escapade clandestine - Hécate Ven 20 Juil - 22:43 | |
| « Quelquefois l’avenir habite en nous sans que nous le sachions, et nos paroles qui croient mentir dessinent une réalité prochaine. » Marcel Proust.
C’était comme si je n’avais pas bu depuis des mois, l’eau me procurant un étrange soulagement. Elle atténuait cette chaleur qui m’étouffait, me rendant le peu d’esprit qu’il pouvait me rester à cette heure-ci de la nuit. S’il m’était impossible de fermer les yeux, j’étais néanmoins torturée par cette fatigue qui me consumait et que je ne parvenais pas à assouvir. Je fermais les yeux un instant, déposant mes mains sur le comptoir de la cuisine pour prendre quelques secondes de repos. J’aurais presque pu sombrer ainsi dans le sommeil, mes jambes prêtes à fléchir, mon corps prêt à se laisser sans que je ne me rende compte de rien. Des images me venaient en mémoire, faisant voyager mon esprit dans un monde parallèle jusqu’à ce que je prenne conscience que j’étais en train de m’endormir bêtement devant la cuisine alors qu’Andreas était encore dehors. Je lâchais alors prise, me redressant pour passer ma main glacée sur mon front. Je sentis alors une présence, ne pouvait échapper à un sursaut de stupeur qui brisa instantanément mon envie de dormir.
Mon cœur s’affolait, ses battements résonnant jusque dans mes tempes par la surprise de me retrouver sans m’en rendre compte face à Sean. Sa silhouette était imposante dans le noir, et bizarrement je me sentais pour la première fois petite et faible face à lui. Mais il restait ce soulagement de le voir ici, malgré mon envie de l’oublier, mon besoin de solitude. J’espérais bêtement qu’il ne me rassure de ce que je pouvais penser, ressentir vis-à-vis d’Andreas, de cette nuit, des Hunger games, et surtout de lui. Mais ses mots étaient tout autres, m’emplissant d’une réelle déception alors que je redressais la tête, fermant ma bouche comme si elle s’était doucement entrouverte sous l’attente. Honnêtement je ne savais pas quoi dire, le détaillant d’un regard étrange, mélange de colère et de perdition. Qu’est-ce que ça voulait dire « Bonne nuit… » ? Je ne pus m’empêcher de regarder furtivement autour de moi, cherchant en vain une explication ou la preuve que c’était une blague. Seulement il n’y avait rien d’autre que lui et moi dans le silence et l’obscurité, comme prisonniers de cette conversation ridicule.
« Tu commences à me faire peur... » Cette phrase restait anodine sur le moment, marquant le fait que son comportement me surprenait. Mais quelque part elle marquait cette contradiction avec l’affection que je pouvais avoir pour lui. Une affection dangereuse et qui restait brouillée par mes souvenirs et par cette peur que je gardais enfouis au fond de moi. Je reculais d’un pas, finissant par le fuir en m’abandonnant dans le salon pour m’asseoir sur le rebord du canapé et détourner mon regard de lui. Il fallait que je cesse de penser à ça, à lui et ses réactions qui me déstabilisaient, et par ce que ses gestes provoquaient dans ma tête et dans mon cœur. |
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| Sujet: Re: * Escapade clandestine - Hécate Lun 23 Juil - 20:04 | |
| « Tu commences à me faire peur... »
Je ravalais ma salive, mes doigts tremblaient sous l'impact de la phrase, ma tête de tournais. Alors finalement je lui faisais peur. Je me mordis la lèvre inférieure, blessé et outré, m'apprêtant à sortir une réplique cinglante, après cela m'aurais aidé, je me serais pris la tête avec Hécate et la tuer dans l'arène aurait été pour moi un jeu amer. Mais le destin ne voulait peut-être pas que cela ce passe ainsi, quelqu'un poussa la porte d'entrée, me coupant dans mon élan. Je vis alors la silhouette de ma mentor, j'étais si heureux de la voir saine et sauve, elle était un peu abîmée par la lutte mais rien de très alarmant, j'avais envie d'aller la voir, de m'excuser, mais j'étais tellement heureux que mes membres ne répondaient à aucun de mes appels. Je m'attendais à être réprimandé mais à Andreas ne fit rien, elle alla boire un liquide étrange, s'exclamant simplement que nous étions en vie. Je m'avançais vers elle d'un pas et elle nous simplement qu'elle voulait nous voir couché. Elle contourna les meubles pour aller se coucher, je regardai sa silhouette disparaitre dans l'ombre et lui souhaitait bonne nuit, je ne savais pas si elle m'avait entendue. Mais à peine ma mentor avait quitté la pièce que Hécate fit de même, se dirigeant vers le salon pour aller s'affaler sur le rebord du canapé. je n'insistais pas plus et m'enfonçais dans se sombre couloir pour rejoindre, seul, ma chambre. Je posai mes doigts sur la clanche, tournais ma tête pour voir une dernière fois la lumière de la pièce dans laquelle se trouvait Hécate. Je poussais la porte, allumai une lampe et me dirigeai vers la fenêtre, je l'ouvris en grand pour sentir le vent frais souffler sur mon visage. Je tirai un tiroir, sortis mes petites cachoterie, allumais le feu et portai la cigarette à ma bouche, ce n'était pas bon pour ma santé je le savais, je ne fumais que très rarement, mais ce soir j'avais besoin de me remettre les idées en place. Je regardai les étoiles briller et me posais une question. Suis-je vraiment amoureux d'elle? Je tournai en rond dans ma chambre, ma cigarette à moitié consumée entre les doigts. Je n'avais pas le droit de l'aimer, c'était une erreur de l'aimer. Mais j'ai bien peur que mon coeur soit tombé amoureux de l'impossible, parce qu'il était impossible qu'elle m'aime, nous devrons nous tuer dans un vingtaine de jours. Je passai ma main dans mes cheveux, s'assis en tailleur sur le lit, mordant le bout de ma cigarette avec mes dents. Tout était si confus, rien n'avait de sens dans mon esprit. Peut-être était-ce le début des jeux qui me pertubait à ce point. Je ne sais pas. J'imagine que Hécate est partie dormir, assoupie entre ses draps, moi je sais que pour moi cette nuit sera blanche.
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| Sujet: Re: * Escapade clandestine - Hécate Lun 23 Juil - 20:58 | |
| « J'ai mis mes mains dans mes poches, Trappant dans ces pierres C'est assez difficile de regarder cette vie passer. » Tiré de la musique "Keep your hand up".
Andréas était apparu si calme, comme si rien ne s’était passé, comme si la nuit avait emportée avec elle les dernières images de la parade. Je me l’étais déjà imaginée voilée de cette expression fade, de cette colère qui aurait ombragée son regard et percé le mien d’une douleur de culpabilité. Pourtant elle ne semblait pas nous en vouloir, à moins que sa force et son impassibilité n’ai été qu’une façade qui masquait la rancune qu’elle pouvait avoir pour nous. Mais sans qu’elle n’ait besoin de nous en vouloir, je m’en voulais à moi-même de l’avoir laissée seule à la parade cette soirée-là. Une soirée qui me semblait si lointaine, peut-être parce qu’elle me fuyait, ou que je la fuyais pour me réfugier dans je ne sais qu’elle folie. Il était si facile de s’en vouloir à présent, le mal étant déjà fait. Ce n’était qu’une forme de lâcheté de vouloir réparer ce que l’on a consciemment brisé. Pourtant je ne regrettais rien, me brisant sous cette révélation. Mon esprit était torturé de questions et je me sentais humaine, ou inhumaine… Quelle différence ?
Je détournais le regard de la ville, affrontant le vide que Sean et Andreas m’avaient laissé. Moi qui cherchais à échapper à la solitude de cette nuit je me retrouvais piégée en elle. Je finis par me laisser tomber sur le canapé, soupirant en repliant mes jambes pour plus de chaleur. Même ici la nuit semblait froide, mon souffle chaud se projetant sur ma main avec douceur. J’avais l’impression d’être encore dans cette ruelle, ma peau froide réagissant cruellement à la chaleur que j’expirais. Pourquoi est- ce que je restais là ? C’était stupide. D’un mouvement je me redressais, m’avançant dans la pièce pour éteindre la lumière et pénétrer dans le couloir en silence. Il n’avait jamais été plus grand qu’en cet instant, les portes me paraissant immenses tandis que je restais incapable de savoir à laquelle frapper. J’avais l’impression d’avoir passée la soirée à fuir le mal pour mieux lui courir après ensuite. Je m’agaçais de ce côté indécis qui m’empoissonnait la vie et m’empêchait de lever le poing sur une des portes. J’aurais voulue retrouver Andreas, et affronter ma culpabilité en m’excusant dans l’espoir de ne pas gâcher le lien qui nous unissait, mais égoïstement c’était à sa porte à lui que je voulais frapper, pour me retrancher dans le soutient que je voyais en lui et pouvoir fermer l’œil.
Mes doigts glissèrent sur la porte en bois, prêt à résonner contre celle-ci jusqu’à ce que je me rende compte que ce serait inutile. Les questions et ce malaise allaient revenir, j’en étais comme certaine. Mais c’était plus fort que moi, je me sentais dans l’obligation de pénétrer dans cette pièce et d’en finir avec la peur. J’étais à deux doigts d’ouvrir la porte, m’imaginant déjà que j’allais le déranger, ou violer son intimité. Mais me rendant compte que je me cherchais des excuses à moi-même je finis par ouvrir doucement la porte, entrant dans la chambre pour la refermer derrière moi. Le vent froid de l’extérieur soufflait à l’intérieur, me laissant échapper un frisson pendant que je le découvrais à fumer sur son lit comme si tout était normal. Je ne pouvais que m’étonner de le voir dans cette posture, le voir fumer me surprenant sans que je le cache. Il faisait si garçon modèle malgré son rang de rebelle, ce qui m’agaçait au plus haut point d’ailleurs. Je n’étais jamais parvenue à l’énerver comme je l’avais voulu.
« Tu fumes le calumet de la paix ? » Je m’approchais du lit sereine et hésitante à la fois, plissant les yeux en regardant sa cigarette. C’était ridicule de dire ça, mais d’un côté ça apaisait mon appréhension de retrouver une certaine assurance dans mes mots. Je vins m’asseoir docilement a côté de lui, observant un instant la fenêtre avant d’oser l’affronter du regard. Je savais en cet instant ce que mon cœur voulait dire, ce que ma raison voulait dire, ce que ma stupidité aurait dit et ce que j’ai dit comme pour lui montrer qu'il y pouvait quelque chose.
«Je suis épuisée. Et je n’arrive pas à dormir… » |
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